Les nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse

Me revoici.

Je croyais que ces longues randonnées à vélo étaient terminées.  Pendant 10 ans. Les causes étaient nobles, les Pépères à vélo et les gens rencontrés fascinants.  Écrire, stimulant.

La dernière année, maman est décédée.

Mon corps et ma tête souhaitaient une pause.

Pierrette, la mère de Marie est décédée. La COVID a tout arrêté.  Benoit, le frère de Marie, le Capitaine Haddock à bécane est aussi parti…cancer.  Dans la dernière publication de ce blogue, le 16 juillet 2019, il y est, heureux.

À ses funérailles, Daniel, lui aussi un Pépère, suggérait qu’on refasse une de ces longues randonnées en son honneur.

J’ai trouvé difficile de repartir ma machine.  L’an dernier, on m’a diagnostiqué de l’apnée du sommeil et de l’arythmie.  Ce qui m’a amené à avoir un CPAP (Continuous Positive Airway Pressure (pression positive continue dans les voies aériennes) et un pacemaker (un stimulateur cardiaque).  Je vais maintenant très bien.

Au Centre ÉPIC, où je m’entraine depuis très longtemps, on cherchait deux personnes pour faire partie de l’équipe de cinq cyclistes des Épicuriennes qui participera au Grand Défi Pierre Lavoie.  J’ai toujours voulu en faire partie.  Avec un corps remis à neuf et un entrainement adéquat, pourquoi pas?

Le cinquième membre de cette vaillante équipe sera Dominique Ruscio, le Baroudeur italien, lui aussi membre des Pépères à vélo.  Et je roulerai avec le dernier vélo de Benoit, un superbe vélo de route à assistance électrique.

Beaucoup d’autres détails à venir mais je vous les écris bientôt.

Fin…pour l’instant

Je ne suis pas fatigué ni blessé, juste une petite voix dans ma tête qui me chuchote de m’engager dans une autre aventure, sans me dire précisément laquelle.

C’était la 10^e année, cinq fois pour la recherche contre le cancer et cinq fois pour la Maison des greffés Lina Cyr. Pendant cette période, 37 fois des membres de l’Équipe du Pépère à vélo ont participé à ces événements et ensemble et grâce à vous, nous avons amassé plus de 75 000$ pour ces deux causes.

Je savais donc au moment de commencer ce Cyclo-défi pour la Maison des Greffés que ce serait mon dernier…pour l’instant.  La cause est importante, le soutien offert par notre apport au financement fait une réelle différence, l’événement est superbe. 

Et cette année, entre périodes de canicule et pluies torrentielles, deux jours de très beau temps, soleil sans trop de chaleur avec un léger vent dans le dos.  Le deuxième en particulier, quand nous avons tous le même maillot, bleu, blanc et vert cette année, la vue de ce long et joyeux ruban de 150 cyclistes en rangées de 2 ou de 3 était d’une beauté impressionnante. Plusieurs personnes nous ont klaxonnés ou applaudis pour nous encourager.  La petite voix dans ma tête était même silencieuse, appréciant elle aussi le moment.

Quelques minutes après l’arrivée avec Benoit, Dominique et Geneviève.

Comme à la fin de chacun de ces Défis, le souper de clôture est heureux et émouvant.  Cette année, une dizaine de greffés étaient venus nous rencontrer. L’équipe de l’Abitibi, partie d’Amos À VÉLO, a roulé pour plus de 1000 km pour ce défi et a amassé plus de 100 000$, longue ovation debout.  Après des remerciements très touchants, le dévoilement du chèque symbolique concluant l’ensemble de l’effort de tous les cyclistes: 290 000$ pour 290 km de vélo. La petite voix s’est contentée d’applaudir frénétiquement.  Nous avons même osé prendre une photo avec ce chèque.

Toute la bande Pépère à vélo 2019, de gauche à droite, Françoise, la conjointe de Dominique, Marie et moi, Geneviève, Dominique, Benoit et sa conjointe Johanne

Je n’ai pas l’intention ralentir mes petits efforts pour que la vie d’autres personnes soit un petit peu meilleure.  Cette contribution, si modeste soit-elle, permet aussi de vivre des événements mémorables.  Ce faisant, si j’ai besoin de votre aide, votre soutien ou votre participation, je vous ferai sûrement signe.  Je continuerai d’ailleurs mon engagement au Défi-vélo pour la recherche sur le myélome multiple.

Même si ma petite voix ne m’a pas encore indiqué une direction plus nette, je tiens à remercier deux personnes qui ont joué un rôle majeur à chacune de ces dix années.  Ma mère, mon modèle de bonté et de ténacité, qui a fait de généreuses contributions y compris pour le Cyclo-défi de cette année.  De sa nouvelle demeure au ciel, je la soupçonne avoir eu une certaine influence sur la météo de ces deux jours.  Marie, la blonde/maîtresse, qui en plus de corriger tous mes textes et de participer à la rédaction d’un grand nombre d’entre eux, a été de tous les départs et de toutes les arrivées.

On se reparle un de ces jours…

Yvan

Histoire sans fin

(suggestion : lire ce billet en écoutant cette pièce d’Alexandra Stréliski)

Jeudi soir, salle Maisonneuve, (superbe) spectacle d’Alexandra Stréliski, les images se  promènent dans ma tête.  En phase avec l’esprit de l’album qui nous est surtout présenté, Inscape, nature profonde, retour vers l’intérieur de soi.

Il y a quelques mois, j’ai beaucoup écouté cette musique en veillant maman.  C’est une musique qui crée des atmosphères d’un calme introspectif, tout à fait dans l’ordre des choses de son passage vers une autre forme de présence.  Depuis son décès, j’ai eu à apprendre à vivre avec le deuil du quotidien, des coups de fil épars (très épars dans mon cas), des fêtes de famille, des courts voyages en auto pour des dîners avec ses frères et sœurs. Qu’en serait-il du deuil des voyages?

En vacances, nous l’appelions régulièrement (plus souvent que quand j’étais à Montréal) et nous lui transmettions les photos de la journée.  Sa tablette a vite été pour elle un merveilleux outil pour toujours vivre de près avec « son monde ».  Elle nous avait souvent dit comment elle aimait recevoir ces photos.  C’était sa façon de voyager avec nous.

Dernièrement, dans les Rocheuses, il n’était pas difficile de prendre de nombreuses et belles photos.  En regardant dans le viseur, je me demandais si elle apprécierait un angle particulier ou l’ajout à l’avant-plan d’une branche ou la mise au point au loin plutôt que tout près.  Je cherchais à créer dans ma tête la réaction qu’elle aurait eue.

Maman est donc toujours présente, mais autrement, belle histoire sans fin.

Lac Louise dans la brume, 2 juillet 2019, 9h00.

Yvan

P.S. Le titre de ce billet est une référence à un merveilleux livre de littérature jeunesse que j’ai lu plus d’une fois.  Un film a aussi été produit à partir de cette histoire. 

Avant le départ

Je ne me souviens pas d’être parti en vacances en juin. Pourtant, lundi, nous serons dans un avion en direction de Vancouver, point d’arrivée de 17 jours de découvertes dans l’Ouest canadien. C’est d’ailleurs dans cette ville que je célébrerai mon anniversaire, mon 63e.

Je ne me sens pas d’affinités avec ce chiffre, pas plus que j’en avais avec 62 ou 61; des chiffres sans histoire. Je pense être resté collé à l’âge des projets, des découvertes, des petits risques et des petites victoires. Je n’ai peut-être pas compris ou accepté le principe du ralentissement même si un jour, sûrement bientôt, l’odomètre de mon vélo me dira sans détour: « Tu ralentis mon vieux! Tu es toujours sur un vélo mais tu roules… moins vite!». Pour l’instant, dans ma tête, je suis le vaillant mousquetaire de mon enfance qui a encore tellement de temps devant lui.

La région des Rocheuses est l’un des plus beaux endroits que je connaisse. Comme je ne suis pas très habile dans l’eau, la mer ne provoque pas chez moi de grandes émotions. Mes petites expériences de montagne par contre sont source de vifs plaisirs. Paradoxalement, pour quelqu’un qui aime rouler vite à vélo, j’apprécie la lenteur, l’effort constant, le son du souffle court de la montée, le goût de l’eau fraîche lors d’une pause et la récompense vertigineuse de l’arrivée au sommet. J’aime me sentir si petit devant cette masse si immense et savourer le fait que j’en fais quand même partie.

Dans ce voyage, il y aura la mer pour Marie, la montagne pour moi et nous deux à la mer et à la montagne.

Yvan

P.S. : Vacances obligent, je n’écrirai peut-être pas dans ce blogue pour quelques semaines, à moins que…

Fin de saison avant un début incertain

Nous nous sommes rencontrés, il y a plus de trois ans.  Il était caché sous une table.  Je me suis assis sous la table.  Nous avons jasé.  On m’avait demandé de l’aider dans ses travaux scolaires.  J’ai vite compris que ses travaux scolaires n’étaient pas vraiment importants pour lui.  Il fallait donc trouver une façon d’avoir du plaisir à apprendre.

Il est extrêmement gentil, extrêmement timide, brillant à sa façon.  Il a connu plusieurs échecs scolaires.  Il a trouvé des façons d’éviter les devoirs et les leçons et de retarder les reproches.  Après plusieurs essais et erreurs, j’ai réussi à lui faire lire, avec beaucoup d’efforts, une recette de Ricardo: gâteaux aux pépites de chocolat dans une tasse.  Pour célébrer cette réussite, nous avons réalisé et dégusté la recette.  Depuis nous avons inventé une fête pour calculer le budget requis et le nombre de pizzas à commander, nous avons lu le mode d’emploi d’un diner Kraft, nous avons dessiné le plan de son quartier et cette année, nous avons écrit une histoire.  Il a appris sans trop s’en rendre compte  et j’ai appris à lui faire découvrir son monde par des chemins différents.

L’an prochain, il sera au secondaire.  Dans une classe spéciale, mais dans la grande école quand même.  Comme il est toujours dans le présent, le mois de septembre n’est pas encore dans sa réalité.  Mercredi dernier, tradition oblige, nous avons célébré notre dernière rencontre de la saison avec une crème glacée.  Après avoir étudié le menu, il fait son choix, j’ai fait le mien.  Je lui demande combien ça nous coûtera.  Il me répond sans hésitation.  Je lui montre le billet avec lequel je paierai.  Il me dit immédiatement combien je devrais recevoir de monnaie.  Ce n’était pas de la grande mathématique, mais quelle petite victoire!

Assis côte à côte, on papote en mangeant.  Soudainement sérieux, il me demande si je serai là l’an prochain pour nos rencontres.  Comment pourrais-je être ailleurs, au moment où mon jeune ami cherchera son chemin dans un univers adolescent? 

Il a semblé satisfait de cette réponse.

À septembre prochain, donc…

Yvan

Nouveau début

Moi: « On va toujours commencer à pédaler par la gauche et descendre par la droite ».

« Prêt? 1, 2, 3, go! » Et on commence à pédaler.

Je suis un peu nerveux, à vélo, en tandem.  Mon instructeur me dit même de serrer le guidon un peu moins fort.

Il y a quelques semaines, à la radio de Canal M, où je suis chroniqueur, activités physiques, j’annonce que l’Association des sports pour aveugles du Montréal métropolitain (ASAMM) est à la recherche de bénévoles pour être guides lors de sorties en vélo tandem pour des personnes malvoyantes ou non-voyantes. Les parcours, de 30 à 50 km, offrent l’occasion de visiter Montréal et ses alentours. Inutile d’avoir déjà pratiqué le tandem pour devenir un bon guide. Le mot d’ordre, c’est: avoir du fun (sic). Qualités recherchées: aimer le sport et les activités en plein air et avoir le goût de s’impliquer. 

Pas moyen de me défiler, j’ai toutes les qualités recherchées. J’ai donc soumis ma candidature… et elle a été acceptée.

Vendredi après-midi, j’étais en formation. En arrière d’abord, tout seul ensuite (en avant évidemment!) pour finir avec mon formateur en arrière. C’était comme réapprendre à rouler. Mon formateur était voyant. Tout ce que je faisais de bien ou de moins bien, il le voyait et commentait. Après un début hésitant, ça s’est bien passé. J’étais très concentré sur les manœuvres et les directives, trop prudent dans les virages, petite difficulté avec les arrêts. Il faut les annoncer exactement au moment où le vélo arrête. J’avais tendance à les annoncer avant d’arrêter. Mon futur coéquipier, qui ne verra pas, pourrait alors avoir l’intention de mettre pied à terre trop tôt. Une chute dans ce cas, c’est en fait deux chutes!

Il y avait un odomètre sur ce tandem, je ne l’ai jamais regardé. Depuis 10 ans, je suis préoccupé par vitesse et distance, ici, ces choses ont peu d’importance. Il s’agit de permettre à une personne qui ne pourrait le faire autrement de pratiquer le vélo avec plaisir et sécurité.

J’ai réussi la formation. Je deviendrai, dans quelques jours, un vrai guide lors d’une vraie sortie avec un co-cycliste malvoyant ou non-voyant. Pour cette sortie, j’aimerais ajuster mon dossard : « guide-en-formation ».

J’espère que très bientôt, je saurai raconter ce que je vois, comme dans le cas de ce bel endroit de Montréal où les arbres  se penchent les uns vers les autres pour se donner la main au-dessus de la rue.  J’espère aussi que très bientôt je saurai être attentif à mon compagnon de vélo-tandem pour apprendre à mieux sentir et mieux écouter.

1, 2, 3, go!

Yvan

Une minute, une fin et un début

Avant le départ d’un Défi Cyclo-myélome, il y a toujours une minute de silence à la mémoire des gens décédés de cette maladie pour qui nous roulerons.  Moment solennel et touchant. Ma mère n’est pas morte de cette maladie, mais je lui ai dédié ce défi.  Elle m’a tellement soutenu dans tous mes projets.  Même cette année, en janvier, elle a fait sa contribution annuelle.

Voici d’ailleurs l’équipe des Pépères de cette année:

En avant, de gauche à droite: Daniel, Jessica, Dominique, Geneviève (belle-soeur de Dominique, atteinte du myélome multiple), Michel, frère de Dominique et conjoint de Geneviève et Emmanuelle, fille de Geneviève et Michel.  À l’arrière: le Pépère.

Geneviève roulait dans le groupe de 60 km tandis que le reste de notre équipe avons complété 90 km.  Michel et Emmanuelle s’attendaient à plusieurs douleurs musculaires le lendemain.

L’objectif financier de cette année était de 75 000$.  Au moment de donner les premiers tours de roue, on avait recueilli plus de 94 000$.  Beaucoup de beaux sourires pour cette journée… 

***

Dimanche 26 mai, Défi métropolitain à Sainte-Anne-des-Plaines, comme la veille, le ciel prend une pause de mauvais temps pour nous permettre de rouler.  Ce fut un beau 80 km avec et contre vents et bourrasques.  Je peux maintenant affirmer que je serai prêt pour le Cyclo-défi de la maison des greffés Lina Cyr en juillet prochain.  Benoit et Geneviève qui en feront aussi partie peuvent en dire autant:

Benoit, Geneviève et le Pépère après 80 km de vélo.

Pendant ce défi, ma sœur Hélène m’a annoncé le décès de sa belle-mère, la maman de Réjean des suites de maladie.  Pour eux, c’est un deuxième départ en près de trois mois. Toutes nos sympathies…

***

Annie est une amie de cours prénatals.  À cette période, en 1992, Mathilde est née une journée avant notre Félix, au même hôpital.  Dimanche soir, Annie nous envoie la première photo de sa première petite-fille.  Mathilde est maintenant la maman de Margot.  Toutes nos félicitations…

Yvan

Deux chiffres

Jusqu’à présent, un examen annuel chez le médecin de famille ou un test à l’effort au centre Épic n’étaient pas source de préoccupation.

Paradoxalement, l’âge avance et les examens annuels s’espacent.  Inconsciemment, je ne veux pas être dans la situation où un médecin me dirait que j’arrive à l’étape où tout commence à ralentir.  Je repoussais donc l’échéance.

Et il me semble que garder une bonne vitesse à vélo ou jouer deux heures de badminton ou de volleyball me demandent plus d’énergie « qu’avant ».  Un doute s’est installé.

Dans cette optique, la visite au médecin de famille n’est pas vraiment intense.  Examen des tests sanguins, stéthoscope pour le cœur et les poumons, discussion pour savoir si j’ai des problèmes de santé, rien d’énervant.

Le test à l’effort par contre consiste en une marche sur tapis roulant. Graduellement, la pente et la vitesse du tapis augmentent.  On calcule la « performance » par le temps avant de crier « grâce » (c’est mon expression) et la dépense énergétique (calculée en METs par un très savant algorithme).  Pas moyen de tricher ou de faire semblant.

Mon test était vendredi matin.  Je n’avais pas regardé mon résultat de la dernière fois,  mais j’espérais de tout cœur égaler mon effort d’alors.  Je me suis gentiment fait chicaner par l’infirmière responsable de la tenue du test.  Trois ans M. Deslauriers… C’est toujours elle qui s’occupe de ces tests.  Elle est vraiment très gentille et drôle.  Elle part le tapis et nous commençons à jaser, de tout, de rien et, dans mon cas, de plus en plus essoufflé.  Elle mesure ma fréquence cardiaque et ma pression à différents moments de l’effort et m’encourage joyeusement en me disant que tout va très bien.  Je commence à croire qu’effectivement tout va très bien.

Après une dizaine de minutes, elle m’annonce que j’ai atteint la durée d’exercice d’il y a trois ans.  Elle me demande si, par orgueil, je veux continuer un autre 30 secondes.  Je suis euphorique et presqu’à bout de souffle.  Ben oui, je le veux. 

Tout de suite après, à la rencontre du médecin du centre, je ne retiendrai que deux chiffres: j’ai marché plus longtemps que la dernière fois et ma dépense énergétique a aussi été meilleure.  Je suis vieux, mais ça va bien.  Je ne suis pas encore au début du ralentissement…pour l’instant.

Yvan

PS 1:  Mon poids a augmenté un peu (1,7 kg) en trois ans, mais le médecin ne m’en a pas parlé, alors ça ne compte pas.

PS 2: Selon ce formulaire, je n’ai pas à refaire ce test avant au moins un an…De retour en 2021…

Début de saison – mais pas encore les shorts

J’ai roulé trois fois cette semaine pour une centaine de kilomètres.  Coupe-vent attaché jusqu’au cou, rallonges pour les bras et les jambes (espèces de manchons qu’on utilise quand il fait froid.  On espère les enlever pendant le parcours (ce qui n’est pas arrivé), gants aux doigts longs sous les gants de vélo.  S’il avait fait un soleil brûlant, seuls mon nez et mes joues auraient été en danger.  Il n’y a pas eu de soleil brûlant.

J’ai raclé la cour arrière.  Vieux gazon séché, vieilles branches, feuilles mortes, deux grands sacs de toutes sortes de choses.  Comme ce ne sont pas des détritus ordinaires ni de la matière recyclable, par défaut ce sont des éléments de compost.  On verra bien mardi prochain.  Je crois avoir un problème important dans la séparation des couleurs pour le lavage.  Heureusement, Marie aime faire le lavage.  Mon handicap était notre secret.  Depuis lundi, nous avons maintenant une grosse poubelle verte pour le recyclage, une petite brune pour le compost (la petite nouvelle) et une grise pour le reste.  Mon problème de séparation des choses est revenu et les vidanges, c’est ma job!

Phase 1 du ménage du garage effectuée, on peut maintenant y entrer et pénétrer dans la maison sans avoir à faire d’acrobaties avec un vélo dans les mains.  La phase 2 consiste à jeter les choses qu’on n’a pas utilisées depuis au moins trois ans.  Mon problème sera de savoir laquelle des trois poubelles remplir.  Ma solution pourrait s’appeler l’écocentre.

Projets à entreprendre : acheter un BBQ et une balancelle, sabler et teindre le bois de notre galerie arrière, trouver quelqu’un pour redresser la clôture.  Tous ces projets étaient sur la liste du printemps 2018.  J’ai la bonne intention de créer une nouvelle liste pour l’an prochain.

Dans la cour de notre voisin arrière, il y a un magnifique magnolia.  En fait, il est magnifique environ dix jours par année, quand il est en fleurs.  Autrement, c’est un arbre.  Il est présentement magnifique:

Yvan

P.S.  Pendant plusieurs années, pour la fête des Mères, à l’invitation des Lalande, maman se joignait à Marie, sa famille et moi pour un déjeuner festif et une promenade, souvent au Jardin botanique.  Demain, il y aura un déjeuner festif et une promenade sur l’île de la Visitation.  Maman sera avec nous dans nos pensées. 

P.S. du P.S.  Bonne première fête des Mères et des Grands-Mères à Michèle, la mère des jumeaux, Thomas et Samuel et ma sœur Hélène!

Juste avant les premiers pas

Presque chaque jeudi soir, nous gardons Samuel et Thomas.  Nous avons convaincu Mathieu et Michèle qu’ils pouvaient compter sur nous et prendre, une fois par semaine, du temps pour eux.  Il y a plusieurs années, Maman nous avait fait le même coup.  Nous savons maintenant que cette offre n’était pas aussi altruiste qu’elle y paraissait.  Nous avons un très grand plaisir à passer du temps avec les jumeaux et pendant une soirée, à partager leur découverte du monde.  Pour être sûrs que Mathieu et Michèle ne nous congédient pas, nous leur laissons aussi une partie de notre souper et nous nous assurons que la cuisine est bien propre.

Ça aussi maman l’avait fait avec nous.  On doit être en train de faire vivre un héritage.

Samuel et Thomas rampent et grimpent, se mettant debout en s’appuyant sur tout ce qui les entoure.  L’époque est déjà terminée où on pouvait les installer quelque part, se retourner pour ramasser ou ranger quelque chose, ramener les yeux vers eux ET QU’ILS SOIENT ENCORE À CET ENDROIT.  Ce qu’il y a de particulier avec le fait qu’ils soient deux bébés du même âge à apprendre les mêmes choses est l’émulation.  L’un fait quelque chose et l’autre le regarde et essaie aussi.  Le partage des jouets est vraiment un phénomène.  L’intérêt d’un des deux pour un objet rend automatiquement cet objet essentiel… pour l’autre.  Pas encore de chicane à gérer, mais dans une soirée, on utilise plusieurs jouets différents!   

Petit truc : une boîte d’œufs vide en carton se déchire facilement en deux.  Vous mettez dans chacune des moitiés des jouets différents et vous les donnez à chacun des garçons.  Vous venez d’accaparer leur intérêt pour … quelques minutes.

On croyait,  l’autre soir, que leur développement moteur à huit mois était un peu en avance sur leur âge.  Pour illustrer l’article de cette semaine, j’ai donc cherché dans mes archives personnelles une photo de moi dans une position un peu semblable.  C’est le mieux que j’ai trouvé.  Force est d’admettre qu’à l’époque, même bébé, on était beaucoup trop sérieux:

À l’endos de cette photo, mon père avait écrit :  Yvan Deslauriers, 7 mois. 

Je suis incapable toutefois de dire à quel âge je me suis mis à grimper ou à faire mes premiers pas.

Yvan

P.S.  En comparant ces photos, on remarque aussi l’évolution des postes de télévision et des jouets pour bébés!