Le temps d’après
Le temps présent
Dimanche matin tout en silence. Après 2 jours de vélo, 242 km, dont les 112 derniers dans le vent, la pluie et même le froid (était-on vraiment le 9 juillet hier ???), après le joyeux repas de fin de défi, après le dévoilement du résultat final de financement (183 000$ !!!), après les embrassades, les « au revoir » et les « à l’an prochain », le silence et un petit blues.
C’est la deuxième année que je roule pour la Maison des greffés Lina Cyr. Les cinq années précédentes, c’était pour contribuer au financement pour la recherche sur le cancer. À chacune de ces randonnées, on côtoie des gens qui ont bénéficié du don et d’une greffe d’organe ou qui ont survécu au cancer (parfois même les deux) et qui roulent avec nous. Chacun de leurs coups de pédale célèbre une fantastique énergie de vivre, tout simplement.
Le blues du lendemain est toujours teinté de cette vie qui s’est si joyeusement exprimée.
Cette année, depuis janvier, Marie et moi avons partagé avec vous quelques pensées sur les effets du temps sur nos vies. Dans ce dernier billet, j’avais pensé essayer de vous faire partager la longueur du temps dans l’effort et une température presqu’hostile: pédaler résolument et obstinément contre les éléments. De mon côté, j’avais pensé aborder l’angle des imprévus, ces événements qui nous font sans cesse revoir nos plans, réviser nos attentes pour nous ajuster aux nouvelles réalités qui changent sans cesse, au fil du temps. Mais pour les greffés et les rescapés du cancer, chaque morceau de temps supplémentaire est une célébration et une fête de la vie. Je me sens bien chanceux d’avoir pu, encore cette fin de semaine, côtoyer ces modèles et entendre ces éloquents témoignages. Des exemples vivants d’adaptation, avides, assoiffés, pressés d’aller à l’essentiel: le bonheur d’être en forme et en vie.
Nous avons trouvé, dans ce marathon d’écriture, une façon à nous de nous approcher d’une cause que nous jugeons importante et de vous y sensibiliser.
Chère Marie, écrire chaque semaine avec toi est un trésor des plus précieux, que dirais-tu de continuer une autre année?
Je réponds oui, bien sûr! Parce qu’écrire est une motivation personnelle, un but, une fin en soi.
Parce que le faire à deux décuple le plaisir.
Parce que nous trouvons, dans ces textes, une façon de témoigner de certains de nos engagements, de déjouer le temps qui passe et d’occuper le temps présent.
À l’an prochain, donc!
Yvan et Marie
Bravo, Yvan, pour cet engagement et cette course contre les éléments! Bravo, Marie, complice inestimable sans doute pour Yvan, et complément inestimable pour nous aussi, lecteurs! À l’an prochain!
Quelle bonne idée de nous rendre témoins d’une conversation entre vous deux…
Idée pour l’an prochain ?
Oui, la vie est si fragile…Merci Marie et Yvan pour l’élan que vous avez insufflé fans vos messages et à bientôt, alors…Bonnes vacances bien méritées.