Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 28 février 2016

Limite de temps (2 de 2)

ou

le doux luxe de prendre un peu de temps, même pressés…

Une heure.

C’est le temps qu’on a devant nous tous les jeudis matins lorsqu’on quitte la maison pour nous rendre à Vues&Voix. Tous les jeudis, le plaisir de l’anticipation égale celui que l’on éprouve à répéter ces gestes et celui causé par les rencontres que ces matins ramènent.

Environ 30 minutes en voiture dans la circulation. Les interventions d’Yves Désautels à la radio guident notre trajet qui varie légèrement d’une semaine à l’autre, selon l’achalandage. Qu’importe l’itinéraire, la routine est la même: Je conduis en silence et je profite des feux rouges pour appliquer un peu de mascara méthodiquement ainsi qu’un peu de couleur pour enluminer joues et bouche. Il faut souvent quelques arrêts pour compléter la tâche délicate: les cils du haut et ceux du bas se courbent et s’épaississent en plus ou moins de feux, d’un jeudi à l’autre.

Environ 15 minutes pour trouver une place de stationnement sur Amherst, un peu au nord de René-Lévesque, et faire un arrêt ravitaillement au Pouding Café.  C’est toujours intéressant d’arriver dans un endroit où, même pour quelques instants, on se sent comme des habitués.  Tous les jeudis, Madame Pouding, la propriétaire, nous accueille avec sourire et gentillesse. Ce n’est pas son vrai nom, je l’ai rebaptisée; son prénom est Sylvie. Quelques minutes suffisent pour commander le petit café au lait décaféiné, le chocolat chaud, le muffin maison, pour s’informer mutuellement de l’humeur du jour, du petit bébé de sa fille à venir très bientôt et payer.

Environ 15 minutes pour ensuite arriver et s’installer dans les locaux de Vues&Voix, angle Amherst et René-Lévesque. Un salut cordial à Monsieur le gardien à l’entrée: toujours affable, souriant et courtois. Encore ici, grâce à lui, on se sent tout de suite un peu chez nous.  Hop, l’ascenseur jusqu’au 5e étage. La saison fera qu’on salira ou non le tapis du corridor et qu’on utilisera ou non le vestiaire des bénévoles à l’entrée. Un bref salut à Jean-Sébastien (comment va sa toute petite fille qui a souvent mal aux oreilles dernièrement ?) ou Mathieu (que j’appelle, avec décorum, Monsieur Mathieu), techniciens de la radio de Canal M, déjà au poste à la régie, et on s’installe pour réviser nos textes dans la salle de conférence.  Dans l’ordre ou le désordre, arrivent et nous saluent ensuite les collaborateurs du matin: Clothilde, l’animatrice avec qui nous passerons une heure en ondes – elle ne s’attarde pas, ayant mille choses à préparer avant le début de son émission à 9 heures (elle nous souhaite quand même,  un beau « bonjour le p`tit couple », avec son accent français enthousiaste) -, Jean-Richard, chef de production, toujours drôle, avenant et sympathique (on parle quelques instants, joyeusement, de tout et de rien) , et Christiane, recherchiste, qui prend le temps de s’asseoir chaque semaine pour prendre et donner des nouvelles (elle a manqué ce rendez-vous, un matin: on s’est inquiété, pour rien). Et quelques autres.

Une heure. Parfois un peu plus. Il y a, dans le travail autant que dans le temps que l’on donne par choix, cette part de plaisir qui s’explique par ce côté grégaire de l’humanité, ce que l’on construit au hasard des rencontres et qui devient routine et habitudes de vie réconfortantes.

Une heure. Parfois le temps est un ennemi. Parfois un allié.

Marie et Yvan

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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2 Responses to Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 28 février 2016

  1. Avatar de Martine Sabourin Martine Sabourin dit :

    Ce texte a la mélodie du quotidien…jour après jour remettez sur le métier votre ouvrage…dans ce cas-ci c’est semaine après semaine…Et se tisse le temps au rythme des bonjours et des comment va…

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