Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 3 mai 2015

Donner des nouvelles…

 Le 28 février dernier, nous écrivions le billet « Couper le cordon ».

Voici la suite, donc.

Vendredi 1er mai, 9 heures.

Boîtes de livres, boîtes de bibelots et d’objets divers, de vêtements, d’autres vêtements sur des cintres dans des sacs verts, un ancien bureau de travail nouvellement acheté, quelques chaises, un lit IKEA neuf à monter.  Ce n’était pas un gros déménagement, mais néanmoins un déménagement important.  Félix est parti dans son premier appartement. Félix est parti de chez nous.

Appartement vieillot au troisième étage d’un immeuble dans un quartier mi-tranquille, mi-actif (c’est tout de même étonnant de qualifier ainsi le Plateau!), pas très loin à pied de plusieurs lieux intéressants.  Il aura du plaisir à découvrir son nouvel environnement.

Après quelques allers-retours, je réalise que mon entraînement de tout l’hiver est à peine suffisant pour monter tous ces effets au troisième.  Par bonheur, Antoine et Chloé. son amoureuse, étaient présents pour transporter tout ça allègrement! Heureusement, si le souffle est un peu court arrivé en haut, je reprends vite la forme et retourne en bas.  Probablement qu’après une longue journée à l’université ou au travail, monter son épicerie dans ce sanctuaire sera un exercice pas banal qui lui évitera pendant quelque temps de s’inscrire à un gymnase!

Un premier appartement, c’est toujours un mélange d’espaces charmants et de peinture qui s’écaille, de cuisinière qui n’a pas vécu de nettoyage depuis longtemps (genre jamais?) et d’amis qui viennent donner un coup de main et boire une bière.  Celui-ci répond à toutes ces caractéristiques.  Dans ce cas précis, on ajoute quelques colocs sympathiques. En après-midi, chaque torchon avait une main, une bouteille de nettoyant et beaucoup d’enthousiasme:  une ruche d’abeilles qui redonnent transparence aux fenêtres, éclat à la salle de bain et fraîcheur à la cuisine. Quelques-uns bouchent des trous avec du plâtre puis appliquent une première couche de peinture dans certaines des pièces. Mon frère dirige les opérations pour monter le lit IKÉA; Dieu merci!  Si nous avions dû le faire nous-mêmes, nous y serions encore… 😉

J’ai dû manquer le dépôt de la loi qui changeait les règles des déménagements.  En fin d’après-midi, mon estomac lance à mon cerveau l’appel de la pizza et de la bière.  Je ne suis pas le seul à sentir l’énergie diminuer et l’appétit grandir.  Surprise! Sur une table de service s’avancent plusieurs belles assiettes avec fromages, viandes froides, olives variées, baguette et vin (et bière).  Vive cette nouvelle loi!

En début de soirée, Marie veille à organiser la chambre de Félix.  C’est peut-être la dernière fois qu’elle fera son lit… et la seule fois dans ce nouvel appartement.  Satisfaite du résultat, ayant eu l’évaluation et reçu le sceau de satisfaction de Martine, Julie et surtout Félix, on rentre chez nous.

Jusqu’à ce moment fatidique, j’avais bien fait ça. Probablement dû à la concentration exigée par les tâches de nettoyage et les rencontres avec des jeunes formidables.  Mais bon. J’ai pleuré en partant.  Ma tête comprend. Elle est heureuse pour Félix, même. Mais mon cœur de mère a craqué. On ne se refait pas…

Le match de hockey s’est terminé au début de la deuxième période de prolongation.  Je monte me coucher vers 23h30. 

La porte de la chambre de Félix, (pour quelque temps, c’est encore sa chambre), est ouverte.  Les murs sont dégarnis, son bureau et l’étagère adjacente sont vides,  son ancien lit simple attend quelqu’un qui ne viendra pas, rien ne traîne sur le plancher. 

La vie de Félix vient de prendre un nouveau virage.  La nôtre aussi…

Aujourd’hui, samedi, j’ai fait ce que ma mère a fait au lendemain de mon départ en appartement: j’ai pleuré (encore! Je vais finir par arrêter, c’est certain…) et j’ai fait du ménage! Le printemps se prête bien à ces changements. Je cite ici Nicole Bordeleau, qui propose régulièrement pensées et leçons de vie: 

« Hier matin, j’observais des travailleurs tailler les branches mortes des arbres près de la maison. 
Sur le coup, ça m’a chagrinée de voir ces arbres être dénudés.
Mais, j’ai compris que ces branches […] appartenaient au passé et leur poids nuisait à l’arbre et à la croissance de nouvelles pousses. […]
Si je refuse de lâcher prise, si mes deux mains restent agrippées au passé et qu’elles refusent de s’ouvrir, il ne peut y avoir de renouveau dans ma vie.
À l’image de ces arbres, si on accepte de laisser partir ce qui doit partir, on revit! »

 Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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2 Responses to Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 3 mai 2015

  1. Bon, vous me faites verser quelques larmes ce matin. Mon tour viendra… pas tout de suite mais quand même! Bonne route Félix! xx

    • Salut Claudine, Complices des yeux humides… Je me doutais bien que tu verserais quelques larmes! Je transmettrai tes souhaits à Félix, quand je le verrai!

      Marie L. Envoyé de mon iPad

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