Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 26 janvier 2014

Partir 

Être conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui est le propre de l’homme. (Albert Jacquard) 

(L’idée de ce texte nous est venue avant les tristes événements de L’Isle-Verte. C’est certain qu’ils teintent définitivement le texte d’aujourd’hui, par contre.  Nos pensées vont aux familles ébranlées par cette catastrophe.) 

Dans un documentaire à propos de Mme Lise Payette présenté récemment à la télévision, celle-ci racontait (ici je paraphrase) que selon sa grand-mère, il ne faut pas s’en faire avec la mort, que celle-ci fait partie de la vie, qu’on commence à mourir dès qu’on voit la vie.

Pendant la période des Fêtes, j’entendais  également l’abbé Raymond Gravel, qui se bat présentement contre le cancer, dire qu’il n’a pas peur de mourir, seulement de souffrir.

Curieux comme ce don de vie et ultimement sa fin constituent, aux deux pôles, la seule justice en ce monde… Personne n’y échappe.

Depuis cinq ans que je me suis impliqué dans le Cyclo-défi contre le cancer, je trouve intéressant et paradoxal de voir toute cette énergie vivante investie à éloigner cet événement qui est irrémédiable.

Un jour, pour chacun d’entre nous, tout s’arrêtera.  Ce qui est si important à chaque jour  n’aura plus aucune valeur.  Ceux qui croient à une vie meilleure, de façon ostentatoire ou non, carburent à cet espoir.  Les autres misent sur le moment présent. S’il y a une autre forme de vie plus tard, on y verra à ce moment.

La beauté (!?!) de savoir qu’il y a cette fin serait de nous pousser à ne pas remettre trop au lendemain.  À la blague, on souhaite mourir de vieillesse dans notre sommeil, après avoir eu la chance de dire adieu à toutes les personnes qui sont importantes pour nous.  Pourtant, chaque jour, les nouvelles sont remplies de gens qui sont partis autrement.

À chaque Cyclo-défi, il y a des gens qui roulent avec un drapeau jaune attaché à leur vélo.  Ils ont eu à faire avec le cancer, s’en sont partiellement ou totalement sortis et roulent de Montréal à Québec pour faire un pied-de-nez à la mort et/ou un toast à la vie.  À travers eux, le sens que la vie a pour moi, c’est…

… un mélange de rires et de préoccupations, d’espoirs et de tristesses,

… chercher des façons d’apporter sa petite contribution…

… se buter parfois à des impossibilités…

… et vice-versa.

Il y a plusieurs façons de donner du sens à la vie. Manifestement et bien humblement, pour nous,  écrire y contribue.

 Dans le livre « La Vérité sur L’Affaire Harry Quebert« , Joël Dicker fait dire ceci  à l’un de ses personnages:

 » …la vie n’a que peu de sens… écrire donne du sens à la vie. »

Je ne sais pas comment vous faites, vous, pour donner du sens à la vie.

Certains marchent, d’autres chantent. D’aucuns cuisinent, créent ou photographient, d’autres jouent… Comptent… Écoutent… Dansent… Prient… Étudient le monde et ce que les humains en font… Soignent… Poussent les limites… S’entraînent… Combattent et prennent la défense… Construisent… S’impliquent…

Je ne sais pas pourquoi je vis à cette époque et dans ce lieu et je ne sais pas pourquoi tout ceci prendra fin un jour.  Je sais tout simplement mon indescriptible bonheur à vivre pleinement aujourd’hui … et à recommencer demain … si Dieu (ou toute autre forme d’être suprême) me prête vie. 

Bonne journée!!!  Donnez du sens à votre vie 😉

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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4 Responses to Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 26 janvier 2014

  1. Avatar de Martine lalande Martine lalande dit :

    Belle chronique aujourd’hui. D’aucun pourraient la trouver lourde, mais elle parle de la seule chose importante: le sens de ce qu’on fait.
    Votre réflexion pourrait devenir semblable à ma question récurrente « qu’est-ce qui t’a rendu heureux aujourd’hui? »
    Votre question devrait être récurrente: « quel sens ont pris tes actions aujourd’hui? »
    Bon dimanche !

  2. Avatar de J. Zenga J. Zenga dit :

    Quelle belle chronique! J’aimerai simplement citer l’auteure, Madame Monique Loubry – LaPresse édition du samedi 25 janvier, 2014….elle écrit  » Même s’il n’y a pas à ce jour d’obligation légale d’installer des gicleurs, il n’y a pas non plus d’interdiction de le faire! S’il fait froid, je mets une tuque, sans y être obligée….Le gros bon sens… Mes condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent ou un ami dans cette épouvantable tragédie.

  3. Avatar de J. Zenga J. Zenga dit :

    Toujours aussi bon de vous lire. Je vous souhaite de très Joyeuses Pâques à Wells et peut être un peu de chocolat noir, on dit que c’est meilleur pour la santé! Bien hâte de vous revoir au Centre Épic! Salut

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