Des nouvelles du pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 30 juin 2013

Inspiration

Cette semaine, tel que convenu, un amalgame de vos textes et des nôtres, pour célébrer des personnes inspirantes. Chaque année, ces moments nous ravissent et nous surprennent! Cinq textes donc, cette fois-ci:

Une chronique inspirante, de Françoise, qui célèbre de bien belles amitiés;

Une équipe, de Yvan, qui célèbre les gens de H-B;

Ouverture et disponibilité au changement, de Marie, qui célèbre une personne qui entreprend bientôt un grand changement ;

Éloi et Monique, de Sylvie et Jean-Pierre, qui célèbre un couple étonnant et

Éloge de la modestie extraordinaire, de Martine, qui célèbre les efforts de gens qui ne feront sans doute jamais la une des journaux!

Une chronique inspirante

Bonjour,

Je me permets de vous partager un moment qui m’a inspirée. C’était jeudi dernier en votre compagnie et celle de tous les parents.

Lorsque nos enfants ont quitté le primaire, j’avais organisé un souper au resto avec tous les parents de la classe. J’étais très heureuse d’être assise avec Daniel, Annie, Françoise, Christian et vous deux. Je m’étais dit que j’aimerais refaire ce souper dans cinq ans. Je m’étais également dit que j’aimerais approfondir des relations amicales avec certains des parents…

Cependant, je croyais que la vie ferait en sorte que Francis développerait d’autres amitiés et que ses amis du primaire prendraient le bord. Chaque début d’année scolaire, je lui demandais, avec anxiété, qui était avec lui dans sa classe. En secondaire 3, je crois que j’étais plus énervée que lui que toute la gang parte en Espagne… Ce fut une belle année, il y avait du financement à faire, donc des occasions de revoir ces parents si gentils. Et puis à l’aéroport, tu nous sa demandé si on voulait s’inscrire à ton blogue; ce fut une autre façon de maintenir des contacts. J’étais très heureuse.

En 2012, ce fut l’aventure du Cyclo-défi avec Dominique. Il a été tellement content de participer et d’avoir un objectif à lui au lieu de regarder sa blonde courir et atteindre ses buts; il aurait lui aussi un grand but, “un moment de gloire”.

En septembre 2012, j’étais heureuse pour Francis qui débutait sa dernière année de secondaire mais émotive car je sentais qu’une fin allait arriver, LA FIN que je redoutais tant. Et non, cette petit gang d’amis tellement soudés ont choisi d’aller au même CEGEP, sauf un malheureusement.

Jeudi, j’ai reçu avec beaucoup d’émotions ces mêmes parents et un peu plus. J’ai trouvé nos enfants si beaux (depuis vendredi, mes collègues m’appellent “couguar” et ils se croient obligés de me rappeler que ces enfants ont 17 ans et non 18 ans…). Visiblement ces garçons s’apprécient et ont tissé des liens serrés. Et visiblement, les parents présents étaient fiers de leur enfant mais fiers aussi des autres qu’ils avaient vus grandir.

Leur amitié est sincère et unique. Je ne peux m’empêcher de croire qu’il y a des parents, nous tous, qui avons contribué à maintenir cette amitié. On les a accueillis chacun notre tour, on les questionnés sur les success et les peines des autres, on les a trimballés dans nos voitures, on les a fait parler sur notre propre enfant, bref on s’est intéressé à eux, on les a respectés et jamais jugés. Eux aussi nous ont inspirés. Le noyau est demeuré mais ils ont été ouverts à d’autres amitiés et nous ont forcés à démontrer une ouverture d’esprit par certains des choix qu’ils ont faits.

photo

Francis, le fils de Françoise et de Dominique est le deuxième à partir du haut.
Antoine, le Gentil Géant, porte une boucle rouge.

Mais je dois te rendre un hommage, Yvan. Tu as été, pour moi, celui qui a initié tout cela. En cinquième année, au primaire, tu as pris la parole dans la classe pour nous faire partager, avec passion, les vertus de l’internationale au secondaire. Après ta présentation, Dominique et moi avons décidé de laisser, à Francis, le choix de son école. Plusieurs ont dû faire la même réflexion et nos enfants ont choisi de suivre leur instinct et leur gang. L’autre moment fort a été celui à l’aéroport, au départ pour l’Espagne. Tu nous as parlé de ton blogue, on a embarqué dans l’aventure et des liens plus profonds se sont développés.

Le souper de jeudi représentait, pour moi, la conclusion d’une étape si importante dans la vie de nos enfants. À partir de maintenant, on ne peut que les supporter dans les choix qu’ils vont faire et espérer le mieux. Mais ils débutent la vie adulte avec des amitiés qui ont su résister au temps.

En conclusion, je veux vous dire merci à vous deux, Marie et Yvan. Vous avez agi comme un fil conducteur pendant toutes ces années.

Alors bon défi à toi, Yvan, à Daniel et à Carole. Au plaisir de vous revoir bientôt!

Françoise – la marathonienne du Haut-Anjou

Une équipe

Dans ce texte, j’ai choisi de ne nommer que quelques personnes. J’aurais voulu vous en présenter bien davantage mais j’étais sûr d’en oublier. Mon hommage vise tous les gens œuvrant à cette école.

J’ai côtoyé ce groupe pendant sept ans et même si, à l’occasion, je leur ai exprimé ma gratitude, je me gardais une certaine retenue. C’était le bal des finissants cette semaine. Je n’ai plus d’enfant à cette école. Je peux donc en parler plus librement.

Évidemment quand, avec nos enfants, on a choisi une école secondaire, on souhaitait trouver un lieu où pendant cinq ans, au cœur de leur adolescence, ils trouveraient, chacun, un environnement stimulant académiquement et humainement. Malgré les gros préjugés que je pouvais avoir à cette époque à propos d’une école à Montréal-Nord, celle-ci offrait un programme international; c’était l’élément déclencheur.

Le charme a commencé à opérer lors de l’événement « porte ouverte ». Nous avons été accueillis par des gens aux yeux rieurs, enthousiastes, compréhensifs et passionnés. Il y avait cette prof d’anglais, Sandy, qui nous a décrit le programme d’anglais comme on décrit un feu d’artifice et cet autre enseignant, Bernard, qui nous a parlé des voyages avec une chaleur communicatrice. Nous avons rencontré les enseignants de l’équipe de français, qui nous ont fait rêver en nous parlant des romans qui seraient exploités au fil des années. Des gens engagés dans tous les départements qui faisaient valoir leur discipline et leurs réalisations dans un contexte souvent surprenant. Nous en étions au tout début d’une belle et grande relation.

Comme parent, ce n’était pas mon rôle de « tomber en amitié » avec l’école de mes garçons. Je me suis fait avoir. Si je m’en suis approché à cause du programme international, je m’y suis attaché à cause de mon admiration pour le travail de ces hommes et de ces femmes auprès de tous les 2 000 jeunes de cette école. Ce que j’y ai vu, c’est la mise en commun d’énergies et de talents les plus divers dans un but unique: donner à chacun de ces jeunes des occasions de trouver LEUR voie.

Je garderai dans mes souvenirs les plus chers toutes ces occasions : à l’école bien sûr mais aussi dans un aéroport, dans un studio de télévision, dans un salon funéraire ou dans une église, lors de jours de semaine mais aussi quelques samedis et dimanches. Je me souviendrai de tous ces galas des Henri, de la naissance de la mascotte, du défilé de mode éthique, des voyages et des sorties, HB TV et surtout de chacune des rencontres lors des remises de bulletins.

Dans les années ’80, j’ai suivi avec plaisir une émission américaine, Cheers. Ça se passait dans un bar/resto de Boston où l’on suivait la vie de plusieurs habitués. La chanson thème de l’émission disait que c’était l’endroit « Where everybody knows your name (où tout le monde vous connaît) ». Aujourd’hui j’éprouve ce sentiment d’appartenance par rapport à l’école Henri-Bourassa (est-ce que je peux maintenant l’appeler « HB » à l’anglaise comme les jeunes?).

Merci à toi, Jean-François et à chacun des membres de ton équipe pour cette impressionnante réalisation.

Yvan – le Pépère à vélo

P.S. Je vous propose une courte visite « souriante » de cette école: http://www.youtube.com/watch?v=VvZ-t80legM

Ouverture et disponibilité au changement

Yvan a choisi de saluer l’équipe d’Henri-Bourassa et je partage chaque mot qu’il a écrit. Plusieurs personnes m’inspirent. On a besoin de modèles pour aller plus loin. Ces personnes fluctuent et nous allument, selon le moment et les événements de nos vies.

Parce que je vis actuellement un changement de cap et de vie important, j’ai choisi d’écrire à propos d’Isabelle Dupré. J’ai connu Isabelle à l’école primaire Wilfrid-Bastien, où elle enseigne aux petits de 1re année. Je l’admire, comme j’admire plusieurs de ses collègues d’ailleurs, pour le respect dont elle fait preuve envers ses élèves, pour son calme (apparent!), pour son ouverture d’esprit face à l’innovation pédagogique, pour sa discrétion et pour sa simplicité. Je le répète, plusieurs enseignants de cette école m’impressionnent pour ces mêmes raisons. Wilfrid-Bastien est un terreau fertile pour la motivation!

Mais c’est pour un choix de vie plus personnel qu’Isabelle m’inspire par les temps qui courent… D’ailleurs, l’ai-je mentionné? Isabelle court. Sans relâche, depuis quelques années, elle a entrepris de s’entraîner sérieusement et elle court. Il faut la voir courir, allègre, gracieuse, légère, discrète, déterminée et rigoureuse. Elle a participé à des courses de quelques kilomètres, à des demi-marathons, puis à des marathons complets. Elle a aussi porté les « oreilles de lapin » : les lièvres de cadence parcourent le trajet d’une course durant un temps spécifique. Leur objectif est d’aider les nouveaux coureurs.

L’an dernier, elle a accompagné dignement sa mère dans une dernière course contre le cancer. Des mois difficiles pour toute la famille puisque cette maladie bouscule et ne laisse pas de répit.

Le 3 juillet prochain, Isabelle s’envolera avec son fils et son amoureux pour un périple d’un peu plus d’un an autour du monde. Une année pour découvrir des modes de vie et des codes différents, pour adopter les rythmes d’ailleurs, pour goûter et mordre à pleines dents dans des cultures nouvelles, pour marcher, rouler, grimper et survoler des chemins nouveaux.

Le périple m’impressionne, bien sûr, mais les conditions dans lesquelles il est entrepris aussi, sinon plus… Partir avec quelques vêtements et l’essentiel seulement, réduire à presque rien ce qu’on apporte avec soi… C’est tellement loin de la conception que j’ai du voyage, moi qui me déplace comme un escargot, avec le poids d’une maison sur le dos, au cas où…

Isabelle m’inspire parce qu’elle part en laissant derrière elle tout ce qui n’est pas essentiel et risquerait de l’alourdir. Par sa légèreté, elle s’ouvre à ce qui est devant, nouveau et disponible. Elle a la force de larguer les amarres.

Dans près d’un an, elle reviendra et retrouvera logis, biens entreposés, travail, amis et famille laissés temporairement derrière elle. Dans un an elle reviendra avec « des souvenirs qui serviront d’amarres pour attacher sa vie » (Christiane Frenette, 1997).

Bon voyage, Isabelle !

Marie – la blonde/maîtresse

Éloi et Monique

Nous aimerions vous présenter non pas une mais deux personnes qui sont très inspirantes pour nous :

Éloi Arcand, 100 ans, et son épouse, Monique, 99 ans et 1 mois; oncle et tante de Jean-Pierre. Et oui, vous avez bien lu. C’est donc plus de 199 années de vie cumulées à eux deux seulement!

Monique et Éloi sont en bonne santé physique tous les deux, très vifs d’esprit, avec une mémoire, ma foi, à en faire jalouser plusieurs. Ils demeurent en résidence pour personnes autonomes. Après 76 ans de mariage, ils forment un beau petit couple, amoureux et très attentionnés l’un à l’autre. Leur optimisme et leur joie de vivre sont communicatifs.

Toutefois, la vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour eux. Monique a surmonté un cancer du sein, Éloi, lui, un cancer de la peau (mélanomes). Ils ont également vécu le grand chagrin de perdre leur fille cadette, Louise Arcand, animatrice et lectrice des nouvelles à Radio Canada, d’un cancer au cerveau alors qu’elle était âgée de 48 ans. Chaque fois, ils ont su faire face à ces épreuves ensemble en gardant espoir dans la VIE et en profitant de chaque moment qui leur était donné.

Côtoyer ce «jeune» couple est tellement inspirant. Il se dégage d’eux une telle sagesse et une telle énergie. On réalise que la vie est un précieux cadeau reçu et que nous nous devons d’en prendre bien soin, comme nous le ferions avec un diamant.

Nous avons eu le plaisir de souligner le 100e anniversaire d’Éloi le 19 mai dernier. Nous sommes encore sur l’adrénaline d’avoir vécu un tel événement si rare dans nos vies.

Source d’inspiration, source de motivation et surtout source de leçon de vie : longue vie à vous deux Monique et à Éloi ! Merci de partager nos vies.

À lire : http://www.lechoabitibien.ca/2013/06/12/eloi-arcand-a-fete-ses-100-ans

Sylvie Gagnon, la Voyageuse au regard différent et Jean-Pierre Arcand, son conjoint

Éloge de la modestie extraordinaire

Ma réflexion autour de votre demande de texte m’amène tout près de nous. En effet, faut-il nécessairement imaginer des personnes extraordinaires comme source d’inspiration?

À force de chercher loin de soi, on oublie toutes ces personnes qui, dans leur quotidien bien humble, font des efforts inestimables.

Depuis quelques années autour de moi, des personnes ordinaires prennent en main leur destinée et font ce qu’il faut pour atteindre un objectif de longue haleine.

Devenir plus en forme, améliorer sa santé, perdre du poids, changer une mauvaise habitude et la remplacer par une meilleure, s’améliorer, devenir meilleur… Autant de petits objectifs qui sont en fait de grands efforts quotidiens, pas toujours visibles et dont les résultats ne sont pas foudroyants mais s’installent subtilement, un jour après l’autre.

Alors, quand on côtoie ces personnes régulièrement, on n’y voit presque rien. Parfois quelqu’un qui ne les a pas vus depuis longtemps nous fait remarquer le changement. On est alors étonné; c’est pourtant bien vrai, la transformation est là, qui nous saute aux yeux, comme par magie observable alors qu’hier on ne remarquait rien.

J’ai quelques exemples que je souhaite saluer grâce à l’occasion que vous me donnez de le faire:

Mon beau frère Yvan, le Pépère lui-même. Sans tambour ni trompette, depuis quelques années, il est revenu à sa santé, s’est entraîné, a troqué sa vieille bécane qui l’avait autrefois bien servi mais qui prenait de l’âge pour une monture plus moderne, est maintenant capable de faire 136 km de vélo en à peine plus de 5 heures, avec le vent dans la face, le genou qui crie et des côtes à monter ! Persévérance.

Ma soeur Marie, la blonde-maîtresse. Patiemment, avec douceur mais sans relâche, elle est passée de presque zéro activité physique à quelques séances de spinning ou quelques sorties à vélo par semaine. Sans relâche, « p’tit train va loin », quelques kilos en moins, elle roule son 30 km de vélo la fin de semaine, pour agrémenter son dimanche …Surprenante!

Ma soeur Julie, la châtelaine de Monsabré qui vit au-dessus de chez moi. Plus de 400 km marchés en 21 jours l’été dernier à Compostelle, avec son sac sur le dos, seule dans cette aventure personnelle. Jogging le dimanche, Cardio plein air et vélo tout l’été l’ont rendue assez en forme pour même planifier de faire la fin de ce chemin mythique l’an prochain, 800 km en deux mois … Rêve réalisé.

Et moi (pas de fausse modestie), autrefois zéro sportive, un brin paresseuse, maintenant 50 livres en moins, entraîneur privé, Cardio plein air et vélo une fois de temps en temps. Sans compter quitter un emploi qui ne convient plus à mes valeurs profondes, tirer ma révérence dignement, oser dire « non », préserver mon intégrité. Fierté.

Et plein d’autres personnes ordinaires qui se dépassent chaque jour, se surpassent silencieusement au gymnase, au travail, à distance avec son fils, à l’école ou ailleurs…

Éloge de la modestie extraordinaire!

Martine Lalande, l’aînée des Châtelaines de Monsabré

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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3 Responses to Des nouvelles du pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 30 juin 2013

  1. Avatar de Isabelle Dupre Isabelle Dupre dit :

    Quel hommage, quelle belle image tu as dessiné de mon parcours. Merci Marie, Yvan, et amusez-vous à chaque instant de cette nouvelle vie qui approche à grands pas….

  2. Avatar de J. Zenga J. Zenga dit :

    Je viens de lire le texte de Martine Lalande, quel beau témoignage que cet éloge de la modestie extraordinaire. Étant souvent au côté d’Yvan lors de nos séances de spinning au Centre Épic, je peux en effet témoigner de ses efforts et de sa persévérance, j’essaie, d’ailleurs d’avoir le même tempo que lui, c’est très stimulant. J’aimerai aussi souligner la belle présence de Marie, la blonde maîtresse d’Yvan, lorsqu’elle n’est pas là à la palestre, elle me manque. Marie est une personne qu’il fait bon connaitre et très agréable à côtoyer. Merci à vous deux, amis du spinning et bonne retraite!

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