Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 27 janvier 2013

À la manière d’une entrevue…

Le défi de cette semaine est le premier défi proposé par l’une d’entre vous.  Une des Châtelaine de Monsabré (c’est le surnom donné il y a quelques années à Julie, l’une des soeurs de Marie, pour ceux qui se joignent à nous depuis peu. Au fil des années d’écriture, plusieurs de nos parents et amis ont hérité d’un surnom sur ce blogue…) nous suggère l’entrevue suivante: « Votre relation avec l’objet qu’est le vélo et ce qu’il vous fait vivre ».

Au départ, je voyais notre photo du petit couple heureux roulant dans le vent en Une d’un hebdo de vedettes bien connu.  Puis, considérant notre âge de plus en plus vénérable, on s’est dit qu’on pourrait faire la page couverture du « Bel âge ».  En plus, on n’est même pas connus… Pour l’instant, ça sera simplement dans le blogue du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse!

Allons-y…

Le premier vélo que vous avez reçu ou que vous vous êtes acheté vous-même :

Mon premier vélo ne s’appelait pas un vélo, c’était un bicycle.  Un bicycle de fille usagé (l’accord est très important ici 😉) avec un panier en avant qui nous servait à tous les trois dans la famille.  J’ai appris la ville de Montréal avec lui (elle?).  Je ne me souviens plus comment on s’en est départi.  Y a-t-il quelque part un cimetière de bicycles?

Je ne me souviens pas de mon premier vélo… C’est certain de toute façon que c’est mon frère qui l’a utilisé avant moi et plus que moi.  Et certain également qu’il a dû le briser aussi…!

Le vélo que vous avez gardé très (trop) longtemps (non, non Yvan, je ne pense pas à toi… 😉 :

En général,  je garde toutes mes choses très (trop) longtemps.  Le fait de ne pas avoir toujours vécu avec la même fille m’a probablement forcé à changer ma garde-robe à quelques reprises (Changement essentiel, d’après moi. Souvenir des débuts : shorts rouges en tissu brillant avec t-shirt orange… Brrrrrr… Je l’ai cru daltonien.).  Dans le contexte, je me souviens surtout d’un vélo que j’ai perdu trop vite.  Je travaillais au bureau de poste du 715 Peel, le 1er juillet en surtemps lors d’un travail d’été… Mon salaire de cette journée (et peut- être un peu plus) m’a servi à remplacer ce vélo volé (un CCM Targa 10 vitesses, il me semble).

J’ai eu très longtemps un vélo vert (CCM?) extrêmement lourd.  Considérant que mes premiers appartements étaient tous au troisième ou au deuxième étage, j’ai peiné pas mal à monter la bécane jusqu’en haut.  Sur la rue Adam, le hangar était haut en maudit!

Vos plus belles balades, les plus beaux paysages :

Je pourrais répondre en politicien et dire que chaque balade est une belle balade, que les plus beaux paysages sont ceux qu’on ne soupçonnait pas voir arriver et ce serait vrai.  J’adore découvrir un nouvel endroit à vélo.  Il y a eu la Hollande au temps des tulipes, la Céphalonie (cherchez du côté de la Grèce) en vélo moteur en panne d’essence (ça doit compter comme faire du vélo?), les Rocheuses et le plaisir souvent renouvelé de rouler aux Îles-de-la-Madeleine.

Je suis allée moins loin à vélo! J’ai par contre de très beaux souvenirs de mes Tours de l’île… Avec Yvan d’abord.  À l’époque, je pouvais encore, pour un gars, faire plus de 75 km sans entraînement préalable…  Les années suivantes, la famille, les amis et les enfants se sont joints à nous.  Le plaisir de rouler ensemble et d’être encouragés par les gens sur leur balcon. Autres beaux souvenirs, pour les paysages et parce qu’on était en amoureux: le long de la Rivière du Richelieu, à l’Île-du-Prince-Édouard et dans le parc Kouchibouguac au Nouveau-Brunswick. 

Les plus grosses montées et les douleurs/souffrances/désirs d’abandon/fierté qui viennent avec:

Je me suis mis à aimer les montées à partir du moment où j’ai arrêté de vouloir monter le plus vite possible au lieu de tout simplement vouloir monter.  Le déclic s’est produit à Lac Louise (ça se place bien dans une entrevue!).  Après la première journée de vélo dans les Rocheuses, on arrive en fin d’après-midi à une auberge de jeunesse.  Le Lac Louise est tout en haut d’une longue et sinueuse montée (un peu comme en haut du Mont-Royal sauf que ça ne ressemble pas du tout au Lac des Castors).  En soirée, j’avais grimpé à pied jusqu’au lac et j’ai réalisé alors que dans la pire des situations, je pouvais rouler à « un rythme de marche » et me rendre tranquillement en haut.  Ça m’a été bien pratique pour le reste de ce voyage.

Mais comme tu me poses la question, comment oublier le premier Défi métropolitain dans la région d’Oka.  À la toute fin d’une centaine de kilomètres, il y a une très longue côte avant d’arriver au stationnement.  Benoit (le Capitaine Haddock – vous aurez compris que c’est son surnom… et c’est mon frère.  Ben oui, celui qui nous pétait nos vélos quand on était petites!) et moi venions de terminer depuis peu quand tu nous a appelés.  Sans le dire vraiment (comme les filles le font parfois), tu cherchais à nous faire comprendre que tu étais épuisée et que tu aurais aimé qu’on vienne te chercher.  Au lieu de comprendre le sens profond de ton appel, je t’ai plutôt encouragée en te disant: « Tu es presqu’arrivée, tu n’as qu’une longue côte à monter, vas-y lentement ».  Un jour peut-être comprendras-tu le cadeau que je t’ai fait ce jour-là de te faire goûter à la fierté d’avoir surmonté un obstacle aussi imposant.

Je me souviens de l’os… de côte Berri,  ou de celle qui passe sous la rue Sherbrooke dans le parc olympique, qu’on devait monter en fin de parcours du Tour de l’Île. Comme j’étais toujours à la traîne derrière, je la montais seule, en essayant d’imaginer que je la marchais, justement.  Autre longue montée, sur le chemin des Montants (ou sur le chemin des Buttes ?) aux Îles-de-la-Madeleine.  Le coup d’œil en haut était presque aussi grandiose que la fierté de m’y être rendue sur le vélo…

Les plus belles descentes:

Autant j’aime monter autant je suis peureux en descente… même si j’aime ça.  La descente du Mont-Royal vers Côte-des-Neiges est une superbe récompense pour une montée éreintante… et c’est beau à regarder… avec les terrains de  la montagne à gauche et le cimetière de à droite (attention de ne pas se laisser attirer vers ce havre de paix).  Tout récemment cet été, dans les Cantons de l’Est près de Covey Hill, il y a une grande montée qui nous amène à un poste frontière (poste de Havelock ???).  L’asphalte venait d’être refait.  Pour le retour, on roulait comme sur un tapis.  C’était tout droit pour une belle distance de pur bonheur.

L’été dernier, en revenant de Pointe-aux-loups aux Îles.  Je ne crois pas avoir jamais roulé aussi vite dans une descente…  Je n’en croyais pas mon odomètre : 49 km/h…(il me semble avoir vu un peu de fumée s’en échapper)  Grand sourire!!!  Vous aurez compris que je préfère descendre!

Vos plus mémorables chutes :

Contrairement à mon beau-frère Réjean, je n’ai pas chuté de vélo de façon mémorable,  mais j’ai trois chutes honteuses et les trois fois Daniel , le Chevalier de Pointe-aux-Trembles y était.  Dans les trois cas, je devais rouler à moins de 3 km/h : je veux m’arrêter pour ramasser un objet ou pour me retourner, j’oublie que je suis « clippé » à mes pédales et je tombe tout doucement, sous le fou rire de Daniel, qui ne comprend pas ce qui se passe.

Moi, je ne suis jamais tombée. Je n’ai jamais eu l’air fou. J’ai toujours l’air absolument en contrôle. Sans farce, touchons du bois, à part quelques égratignures et humiliations,  rien à signaler.

Les meilleurs compagnons de vélo (non, non Yvan, je ne pense pas à moi ici… 😉 :

Les compagnons de route pour les longues randonnées comme le cyclo-défi (250 km en deux jours) sont des gens avec qui on partage efforts, pensées, niaiseries, faiblesses et grande réalisation.  Il y a là une connivence qui se transforme littéralement en énergie.  Je le sais, je l’ai fait seul la première année.

Il y a aussi la gang d’Isabelle (la Comtesse de Carignan) avec qui Benoit, Daniel et moi avions fait, la deuxième année, la sortie d’entrainement « Montréal-Trois-Rivières » qui avait été très spéciale.  On se connaissait très peu mais on avait roulé en équipe compacte pour confronter un vent fatiguant.  Quelle randonnée…

Yvan, parce que c’est une  de nos premières activités en amoureux. Julie et Martine, mes sœurs, parce « qu’on s’encourage, on  lâche pas! » et que parler n’est pas toujours nécessaire pour être heureux!

Vos premières randonnées de couple, les endroits visités en vélo au début de votre relation, les liens tissés :

Là on parle des Maritimes et en particulier de l’Île-du-Prince-Édouard, c’était le voyage qui devait nous permettre de savoir si nous avions un avenir ensemble.  On a quelques photos de cette épopée mais on les garde pour nous.  Même si je trouve qu’on vieillit bien, on était pas pire dans le temps… il y a un peu plus de 22 ans!

Il y a aussi une vingtaine d’années, durant le congé de Pâques. Enceinte de Félix, dans la région de Wells aux États-Unis. On avait voyagé de nuit dans la tempête avec les vélos sur le toit de la Jetta. Et roulé en plein soleil quelques jours après!

L’arrivée du spinning dans vos vies :

Autant j’haïs courir, même si j’aime beaucoup m’entrainer, autant j’adore le spinning.  Il y a eu mon vieux chum Benoit (Ben 16) au début avec qui j’ai sué presque sang et eau pour bien m’acclimater.  Il est parti dans des voyages de retraite avec sa douce.  J’ai continué seul en entrainement pour le cyclo-défi avec le petit bonheur de rêvasser dans ma bulle au milieu de plein de monde.  Puis j’ai connu « le coin de la Petite Italie », en avant à gauche où j’ai appris à parler (un peu) en spinnant.  Depuis septembre, Marie est venue voir … et elle semble aimer ça … au moins un peu.  Il y a pour moi un petit plaisir à la rencontrer pour faire quelque chose ensemble en dehors de nos responsabilités de parents.

Au début honnêtement, j’ai douté beaucoup…  Dans la piscine, j’avais détesté l’aquavélo. Et le spinning, au départ, ne correspond pas du tout à ce que j’aime du vélo : on est loin du contemplatif, disons! Fait chaud, on travaille fort…   Curieusement, je me surprends moi-même, mais j’y prends du plaisir de plus en plus.  C’est certain que la complicité contribue à l’acclimatation, autant que les gens qu’on retrouve avec le sourire.  J’ajoute la contribution de la musique, valeur ajoutée pour soutenir l’effort dans la bulle personnelle.  

Les randonnées que vous aimeriez faire :

Celle qui me vient en tête peut paraître bien modeste mais elle a une bonne dose de signification.  Il s’agirait de rouler autour du Richelieu dans le coin de l’Auberge des Trois-Tilleuls à Saint-Marc-sur-le-Richelieu.  On avait fait un circuit semblable en août 1991 (une partie sous la pluie d’ailleurs), la fin de semaine où notre neveu Simon (fils du Capitaine Haddock et de la Castafiore) est né. Bis!

D’un point de vue plus corsé (!?!), il y aurait le Five Burroughs Bike Ride…un petit 40 kilomètres à New-York…Cette année c’est le 5 mai… Partante, mais à la condition que nous soyons une équipe… La perspective de me perdre et me retrouver toute seule dans New-York me terrorise! Et un « petit » 40 km, pour moi, c’est quand même un défi. On va continuer à faire du spinning régulièrement!  (On vient de voir que les inscriptions sont déjà terminées.  On s’essaye peut-être l’an prochain alors)

Autre projet : pédaler dans la région de Cape Cod et des îles environnantes l’été qui s’en vient… À préciser encore… 

Et pour terminer, demande spéciale : la volonté de la châtelaine de Monsabré que vous tentiez l’expérience du Tandem, qui je crois, vous ferait faire plein de beaux kilomètres, chacun mettant la force qu’il veut/peut… tout en pouvant jaser ou commenter le paysage à votre guise!

Si tu fais Montréal-Trois-Rivières cette année, je m’engage à louer un tandem et à faire le circuit autour du Richelieu de cette façon… si Marie est d’accord, bien entendu.  Marie est d’accord, bien entendu!

Yvan et Marie avec la participation spéciale de Julie Lalande

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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4 Responses to Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 27 janvier 2013

  1. Avatar de Michelina Michelina dit :

    On a toujours quelques choses a se racconter pendant notre cour de spinning. Surtout quand ça fait un petit moment qu’on ne se voit pas. Sa démontre qu’on est en forme, on est capable de parler et pédaler en même temps.

  2. Avatar de Annie Annie dit :

    Merci d’agrémenter mes petits dimanches matins. J’adore vous lire !

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