Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 15 avril 2018

A DREAM WITHIN A DREAM

Œuvres de Gjeilo, Whitacre, Lauridsen, Ešenvalds, Forrest et Brodeur

pour chœur a cappella et chœur accompagné (piano et orchestre à cordes)

Souvent sur un coup de tête, il m’arrive de vouloir essayer quelque chose de complètement différent: un restaurant, un livre, un film, un spectacle, une recette.  Puis après quelques instants, à cause du prix, de la date ou des démarches, c’est le recul:  ce n’est pas vraiment moi, je perdrais mon temps et mon argent, j’ai tellement autre chose à faire.  La réflexion cartésienne gagne rapidement sur la spontanéité du moment, alors j’oublie cette idée et je passe à autre chose. TSSSSSSSSSSSSSSSSsssssssssssssss… P’tite vie…

Cette année, l’Ensemble vocal Katimavik (EVK), avec lequel Marie chante avec plaisir et bonheur depuis cinq ans, propose un programme, qui selon moi, semble assez audacieux.  Le titre du concert, A DREAM WITHIN A DREAM, est une invitation au rêve, à la poésie, à ce moment où tout bascule, où étoiles et volutes nous aspirent. Au programme, que des compositeurs contemporains.

Loin d’être un mélomane, j’écoute ici et là de la musique classique, je vais parfois à des concerts de l’Orchestre symphonique de Montréal et je ne connais absolument rien du programme de l’EVK de cette année. 

J’ai déjà entendu une courte pièce de Gjeilo, que j’appelle affectueusement Jell-O.  On prononce I-É-L-O, comme dans Yellow Submarine !

Est-ce Whitacre est un nom d’emprunt de Roger Whittaker?  Si tu voyais ce Eric, tu ne le confondrais plus avec Roger… Teeeeeeelllllllleeeeeeement plus beau…

Forrest a-t-il déjà été la vedette d’un film où il courrait beaucoup? Vraiment…

Est-ce que Lauridsen et Esenvalds sont des détectives que nous connaîtrons bientôt dans un roman policier scandinave avec des noms de villes imprononçables? Pour ton information, Morten Lauridsen est américain. Bon OK, d’ascendance danoise, je concède. Et Ešenvalds est letton. De Lettonie.

Et ce Brodeur… J’en connais deux: un gardien de but fantastique et un chef de chœur non moins fantastique… Est-ce le deuxième? Ben oui, c’est lui ! Et il t’appelle Jean-Marc depuis que tu as eu 60 ans…  Ceux qui étaient présents dans notre cour s’en souviennent…

Bien sûr, j’ai dit à ma blonde que j’irais à son concert. J’étais absolument sincère (même à reculons !).  Puis, récemment, sur la route vers Wells, elle m’a fait écouter plusieurs pièces de A DREAM WITHIN A DREAM.  En voici une:  dans cet extrait, que nous vous invitons à écouter, vous entendrez Only in Sleep, de Ēriks Ešenvalds, interprété par Trinity College Choir.

J’ai été tout à fait charmé.  J’ai maintenant hâte à ce concert et je n’irai plus à reculons.  Je prends même le risque de vous lancer une invitation.  Samedi soir, le 9 juin, à 19h30, à l’église Saint-Jean-Baptiste, pour 35$ le billet, vous pourriez découvrir des œuvres étonnantes, pour vraiment pas cher. 

Si ça vous intéresse, écrivez-lui directement (marielalande07@gmail.com) . Elle pourra vous réserver un billet. 

En prime, vous pourriez rencontrer le Pépère à vélo… et sa blonde/maîtresse !

 

Yvan et Marie

 

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 8 avril 2018

Rêver à un mot

La chronique de cette semaine s’inspire de la publication de l’une de nos connaissances sur Facebook. Enseignant au secondaire, il y raconte avec émotion le moment où l’une de ses élèves, aux prises avec une leucémie, lui a montré un billet de son oncologue.

Je me suis tout de suite rappelé cette rencontre avec un autre médecin, il y a maintenant presque 14 ans. Il m’avait dit, notamment, trois mots: kyste, cervelet, neurochirurgien.  Je me souviens que, pendant quelques instants, ce sont les seuls mots que je me répétais inlassablement.  Ma vie, brusquement s’est mise sur  « pause » et pour la première fois, je me suis demandé si tout allait bientôt s’arrêter définitivement. 

Le fameux mot « cancer » n’a jamais été prononcé, parce qu’en fait,  dans mon cas, il n’en était pas question.  Mais depuis ce jour, j’ai une bonne idée du vide qui doit nous aspirer soudainement à sa mention. 

Et, après cette annonce, cette nouvelle réalité.  La vie n’est que ralentie.  On doit la réorganiser, vivre avec, et trouver des façons de continuer à rêver d’une vie où cette maladie serait derrière nous. 

Dans moins de deux mois, nous roulerons pour aider la recherche en amassant des sous et faire en sorte que Geneviève Boily, belle-sœur de notre coéquipier Dominique Ruscio, reçoive elle aussi un billet de son oncologue, où sera écrit  ce fameux  mot, celui que cette jeune élève a montré à ses enseignants cette semaine: RÉMISSION.

Merci à Patrice Bégin, l’enseignant en question, pour l’inspiration, les mots si beaux  et surtout, pour l’espoir  insufflé ! Nous aussi, on lève nos verres !

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 1er avril 2018

Marcher/rouler sur la gRève

Je sais, je sais… Il y a des limites que nous pourrions décider de ne pas transgresser, question « jeux de mots » avec le mot rêve… J’ai décidé, quant à moi, de lâcher prise cette fois-ci: après tout, on est en vacances ! Bref, toute la responsabilité de ce titre revient à Yvan ! 

La région de Wells a connu de dures tempêtes cet hiver.  Plusieurs escaliers pour descendre sur la plage ont été arrachés, des pierres de toutes les grosseurs se sont retrouvées à des endroits auparavant entièrement sablonneux, des algues sont dispersées sur plusieurs rues. Notre refuge pascal a été pas mal secoué mais les beaux jours reviennent.  Les Lalande-Therrien-Deslauriers sont encore une fois de retour pour célébrer le plaisir de débuter le printemps, ensemble.

C’est avec quelques ajustements que la tradition de la marche sur la plage de Moody Beach du Vendredi saint s’est perpétuée encore cette année.  Elle a eu lieu samedi au lieu de vendredi: on est de moins en moins à l’âge de se promener allégrement sur la grève un jour maussade.  (Notez que ne voulant pas prendre de chance et maintenir cette tradition, j’ai quand même fait l’aller-retour en solitaire avec vent et bruine).  Ça valait vraiment la peine d’attendre. Samedi, le temps était radieux (et frais).

Autre nouveauté: Pierrette a fait quelques pas incertains. Mais surtout, elle a roulé plusieurs mètres… dans une poussette nouveau genre, conçue pour rouler presque partout, notamment sur une plage.  Un poussette de plage !  L’effort requis pour faire rouler cet appareil dans le sable n’est tout de même pas banal.  Pour avoir été l’un des pousseurs, je ne pense pas avoir besoin de compléter ma journée d’exercice par une sortie de vélo ! Même si ce n’est pas toi qui roules quand tu pousses et que ce ne sont pas les même muscles qui travaillent… !

Autre tradition maintenue, ces conversations parfois sérieuses, souvent loufoques où l’on a le temps de parler, de rire, d’examiner les projets terminés et d’entrevoir ceux qui s’en viennent.  D’ailleurs, Benoit et Martine commenceront dans quelques mois, tour à tour, une nouvelle vie de retraités.  Beaucoup de changements en perspective à insérer dans les traditions familiales. 

Mais ça, on s’en reparlera en avril prochain, en allant marcher/rouler sur la plage.

Joyeuses Pâques !

 

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Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 25 mars 2018

Le rêve aussi fait partie du voyage…

Deux en deux cette semaine. Nous avons d’abord fait  le dernier paiement pour la maison que nous occuperons, lors de la fin de semaine de Pâques, à Wells dans le Maine. Et le premier paiement pour le chalet que nous occuperons aux Îles-de-la-Madeleine cet été. 

On peut commencer à rêver…

On ne rêve pas à des découvertes. Dans aucun de ces deux cas. Ce sont des lieux bien connus qui, avec le temps, sont devenus un peu « chez nous ».  Dans le cas de Wells, pour moi, ce sera le 27e séjour.  Ce fut d’abord le signe concret que je faisais officiellement partie de la famille Lalande.  D’ailleurs, quand j’ai connu Marie, nous étions à quelques jours de cette tradition familiale.  Je n’avais encore rencontré aucun autre membre de la « tribu ».  Je n’avais donc pas été invité: il fallait que j’obtienne « mon droit d’entrée ».  Encore aujourd’hui, je suis un peu curieux des conversations frère-sœurs de cette fin de semaine. Ceux qui nous connaissent savent que cette tradition familiale pascale perdure depuis… plus de trente ans maintenant. Mes parents y sont allés les premiers. Puis Martine les a accompagnés. Ensuite, mon frère, ma belle-sœur, puis moi (la première fois, je crois, justement cette fameuse année de rencontre avec Yvan !). Julie nous a rejoints quelques années plus tard. Et les enfants ont grossi les rangs du clan pendant longtemps.

Ça sera la deuxième année consécutive que nous habiterons, tous ensemble, cette maison-là au bord de la mer.  Traditionnellement, nous avons souvent loué un petit chalet et un condo contigu.

Dès notre arrivée, nous « visiterons » notre environnement pour observer et commenter les changements apportés depuis Pâques de l’an dernier.  Ensuite, comme chaque année, s’installera la même routine: une fois le tour du propriétaire complété, installation de chacun dans ses quartiers, liste d’épicerie à compléter, préparation du  souper par certains et courses par les autres.  Après le retour de l’épicerie, le rangement des achats et le souper, on espère regarder la pleine lune se lever majestueusement au dessus de la mer. 

Et il y aura les premiers coups de pédale de la saison.  La suite est à inventer.  On aime bien le confort du connu et le plaisir de l’improvisation. Fera-t-il beau et assez chaud pour installer nos chaises de plage dehors pour lire et dormir un peu ? Pourrons-nous marcher jusqu’à Ogunquit par la plage ? Irons-nous zyeuter chez Abacus et This is it ? Le Marginal way aura-t-il subi les contrecoups des tempêtes hivernales ? Le magasin de bonbons de Perkins cove sera-t-il ouvert ?  Passerons-nous devant Pie in the sky sur la route 1 ?

Anticiper et songer à ces repères forgés d’habitudes et de souvenirs heureux font partie du plaisir de ce type de voyage. Celui où les découvertes sont moins nombreuses, où le plaisir se résume à retrouver ce qu’on aime…

Pour les Îles-de-la-Madeleine, la routine revient aux deux ans et on ne peut commencer à y rêver vraiment que quand la chaleur commence à s’installer… 

Il faut de la méthode dans ces rêves! Moi, j’y rêve déjà, avec méthode !

À la semaine prochaine, directement de Moody Beach !

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 18 mars 2018

Juste pour…faire rêver

Nous étions, hier soir, samedi 17 mars, à un spectacle… à Victoriaville!  C’est le spectacle d’un artiste amateur, Ph. D. en mathématiques, directeur du département des sciences de la nature au Collège militaire de Saint-Jean qui se prépare à un voyage de 11 jours au Groenland pour Opération Enfant Soleil.  Et nous avons beaucoup ri!!!

Nous avons connu ce Denis (pas mon frère, un autre; quoique mon frère aussi pourrait faire une chose du genre, sans le dire trop fort à la famille…) à la fameuse radio de Vues et Voix, Canal M.  Nous y chroniquions ensemble à l’émission du jeudi.  Il lisait/racontait des articles à saveur scientifique.  C’était tout simplement fascinant (lire ce mot avec l’accent de Charles Tisseyre).  Il y décrivait avec tellement de verve et même de suspense la découverte de la signification des hiéroglyphes ou encore la répartition mathématique des motifs sur un ananas que ça devenait un véritable défi pour moi, tout de suite après, de lire correctement mon article sur l’activité physique.  Combien de jeunes doivent leur choix de carrière à la qualité de ses cours de sciences ?

Ce spectacle était selon ses propres dires, le résultat d’une bulle au cerveau: « Je pourrais faire un one-man-show« , s’est-il dit, pour amasser des sous.  Il pensait au départ que ce serait très modeste.  Puis, le propriétaire d’un bar-resto de sa ville natale lui a offert sa salle de spectacle gratuitement (il pourra peut-être s’en vanter un jour…) et nous étions une centaine de personnes, de partout au Québec, pour la remplir.  Je ne sais pas s’il avait bien dormi vendredi soir, avant ce qu’il a appelé lui-même « un spectacle de variété,  pas d’humour… mais ça va être drôle quand même !« 

Si, un jour vous voyez une affiche avec le titre « On est bien chez nous! » pour un spectacle de Denis Lavigne, allez-y, vous passerez une belle soirée.  Ne vous fiez surtout pas à l’image austère d’un Ph D. en mathématiques.  Peut-être aurais-je dû continuer dans cette science après mon baccalauréat?

Et même si on a passé une bien belle soirée, j’ose espérer que cela ne te donnera pas des idées… Je suis prête à t’encourager de bien des façons dans tes propres engagements, cher amoureux, mais la perspective que tu te lances un jour dans un show de variétés m’effraie… Un peu. Beaucoup.

Opération Enfant Soleil est un organisme à but non lucratif qui amasse des fonds pour soutenir le développement d’une pédiatrie de qualité et contribuer à la réalisation de projets d’intervention sociale pour tous les enfants du Québec.

Cet organisme, ainsi que tous ceux qui y contribuent, permet à des rêves de devenir des réalités. 

Alors, hier soir, pour ces enfants et beaucoup pour Denis, nous y étions!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 11 mars 2018

Bien interpréter ses rêves…ou pas.

Avez-vous de la facilité à vous souvenir de vos rêves?

Pas  moi, et quand j’entends Marie raconter les siens, je me dis que c’est peut-être mieux ainsi !  La plupart du temps, ses rêves sont des histoires d’horreur où je suis presque toujours le méchant.  C’est parce que je ne te les raconte pas tous…! Dans l’un de ceux que j’ai fait récemment, le « méchant » était un collègue choriste, chef pâtissier de son premier métier, qui me recevait chez lui et m’engueulait vertement… Me souviens plus pourquoi… Notre relation, pendant quelques instants, vacille, puis la réalité reprend le dessus, à mon grand soulagement. 

Il y a quelques semaines, je me suis souvenu.  Nous avions un nouveau bébé, une fille.  J’étais à la fois en extase et découragé.  J’ai toujours voulu avoir des enfants et ma vie avec Félix et Antoine me comble tous les jours, alors en avoir un autre m’approchait de l’extase (dans mon rêve).  Mais je pensais également que cette belle petite fille méritait sans doute plus un père qu’un grand-père comme moi.  J’ai raconté cette histoire à Marie qui a d’abord été très surprise que je me souvienne d’un rêve et qui a ensuite approuvé mes réflexions.

Une dizaine de jours plus tard, ma sœur Hélène nous invitait à un petit-déjeuner de famille sur le thème de la St-Valentin.  Je portais fièrement un nœud papillon rouge emprunté à Antoine.  Au moment de trinquer au thème du déjeuner, notre neveu Mathieu nous annonce que Michèle, son amoureuse, qui ne boit pas d’alcool dans le cadre de « février sans alcool », devra prolonger son abstinence pour encore quelques mois… ! 

Le  bébé de mon rêve était donc peut-être le leur? Je me mets peut-être aux rêves prémonitoires… L’énigme est toujours entière.

Cette semaine, ils nous ont fait part des résultats de la première échographie.  L’image est trop floue pour pouvoir déterminer le sexe du bébé. 

En fait, soyons précis, ils ne pouvaient voir le sexe d’aucun des DEUX bébés !!

Pas de nouvelles de jumeaux dans mes rêves récents (en fait, je n’en ai aucun souvenir)… Ni dans les miens !

À Michèle et Mathieu, tous nos vœux de bonheur, en double ! Ces enfants, jumeaux et/ou jumelles, ne pouvaient trouver mieux que vous deux comme chouettes et fiers parents. Ils vous amènent déjà à vous redéfinir… Vous devenez, d’un seul coup et doublement, deux futurs parents. Votre prochaine rentrée scolaire ne sera plus jamais la même !

Yvan et Marie

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Des nouvelles du pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 4 mars 2018

Semeuse de rêves

Depuis ce matin à 8h, Marie peut signer des autographes.  Elle a sa propre émission de radio, « Marie raconte » !  Certains diront peut-être que cette émission n’est qu’au Canal M, la radio de Vues et Voix, radio connue par les lecteurs assidus de ce blogue et peut-être quelques autres… 

Je leur répondrai: combien d’entre nous peuvent se vanter d’avoir sa propre émission de radio?1

L’émission est disponible sur le Web et via le câble.  Avant d’écrire ce billet (samedi matin, 3 mars), j’ai allumé notre téléviseur (canal 13 sur Bell Fibe) pour enregistrer ce moment historique.  En scrutant le guide des émissions de Canal M pour dimanche matin, je constate que Marie raconte n’y figure pas encore. Je n’ai pas pris de chance, j’ai quand même programmé l’enregistrement de cette plage horaire (8h00 à 8h30).  Je partage donc ma vie avec une vedette « en devenir »…2

Mais mettons de côté l’aspect « people » de cet événement. 

Une fois par semaine, le dimanche à 8h donc, (et en reprise le mercredi à 18h30), à partir d’aujourd’hui jusqu’à cet été, Marie lira des livres illustrés. L’émission vise un public formé d’enfants, surtout petits, mais aussi plus grands, de 6 à 12 ans.3 En plus de lire le texte, elle décrit les illustrations, explique les mots compliqués et se questionne sur la suite de l’histoire.  Ça donne un résultat magique, à cause de la magie de la radio.  À partir de la chaleur d’une voix, l’auditeur créé la scénarisation de l’histoire et c’est là que des rêves commencent.

Alors depuis ce matin, 8h, Marie sème des rêves.  Souhaitons-lui une merveilleuse récolte… 

1 Bon, bon, bon. On se calme. Des autographes… ! Ben voyons !

J’ai proposé cette idée de lecture d’albums à la radio l’automne dernier, lorsque nous avons rencontré le nouveau directeur à Canal M. Il nous mentionnait sa volonté de laisser davantage de place aux bénévoles et son intention de rejoindre un public jeunesse dans une nouvelle programmation et sollicitait des idées nouvelles. Je lui ai glissé mon idée… Qu’il a acceptée… Et je planche sur cette idée depuis… Sélectionner des livres. Contacter les représentants des maisons d’édition, les recontacter et les rerecontacter, afin d’obtenir un agrément concernant les droits d’auteur pour une lecture unique à la radio. Établir un calendrier. Planifier les lectures en tenant compte du format de la radio. Collaborer avec les gens de l’équipe technique. Une job fascinante…

2 Très très en devenir ! Il y a néanmoins quelque chose de grisant dans le fait de faire l’une des choses que j’aime le plusssssse au monde, soit lire à voix haute et prendre le temps de préparer ces lectures, dans le plaisir, pour le plaisir, en souhaitant faire plaisir.

3 Rappelons que le public cible de Canal M est formé de gens atteints d’une déficience perceptuelle: les personnes non ou mal voyantes, celles qui ne peuvent elles-mêmes tourner les pages d’un livre et les élèves ayant un trouble d’apprentissage. Je m’adresse donc à des jeunes qui ont peut-être une déficience perceptuelle. Mais quand on « écoute » la lecture d’un livre en version exclusivement audio, on ne voit pas le livre. Alors dans le fond, déficience perceptuelle ou pas, tous les auditeurs se retrouvent dans la même situation.  Si je réussis, par ces lectures, à créer une bulle et un peu de magie, à faire connaître des livres, à donner le goût à certains enfants de les lire ou de se les faire lire, et à leurs parents de se les procurer, j’aurai réussi mon pari. Et semé quelque chose…

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 25 février 2018

Rêves qui rient et rêves qui pleurent

C’est fini.  Je vais pouvoir me reposer un peu jusqu’aux Jeux d’été à Tokyo en 2020.  Pendant deux semaines, je me suis gavé des triplés boucles piquées, des « yes », « harder » et « no » énergiques du curling, des bousculades et des chutes du patinage de vitesse courte piste, des espoirs et désespoirs du hockey tant féminin que masculin et des noms incompréhensibles des acrobaties des planchistes.

Mais ce que j’aime par-dessus tout des Olympiques, ce sont les histoires de vie. 

Celle des danseurs de patinage artistique Tessa Virtuel et Scott Moir qui, après deux ans de sabbatique, quittent Toronto pour tenter une toute nouvelle approche athlétique et artistique à Montréal. Celle du « petit » Samuel Girard qui a mis sur la « mappe » le village de Fernand-et-Boileau au Lac-Saint-Jean. Celle de la toute timide Kim Boutin, tigresse sur une patinoire, qui redevient timide et gentille aussitôt la course terminée. Celle de Laurie Blouin qui passe tout près de se blesser sérieusement en entrainement et qui gagne une médaille avec un sourire radieux et un œil au beurre noir. Celle de Mikaël Kinsbury qui réussit à atteindre la perfection à sa toute dernière descente.

Et celles de ceux qu’on a appris à aimer depuis quelques années et qu’on aurait aimé prendre dans nos bras pour les consoler:  Marianne St-Gelais et Charles Hamelin en patinage courte piste, Marie-Philippe Poulin et ses coéquipières de l’équipe de hockey féminine et surtout Alex Harvey après sa quatrième place au 50 km de ski de fond.

Rêves qui rient et rêves qui pleurent. 

Rêves qui se disent « si on s’essayait encore pour dans quatre ans » et rêves qui se terminent pour laisser la place à d’autres rêves. 

Rêves qui nous font réaliser le pouvoir des rêves.

Et nous font prendre la mesure de la cruauté de cette compétition érigée en système.  Le meilleur et le pire. Pour résumer ma pensée, je citerai les mots de Pierre Harvey à son fils, à la fin du 50km où Alex est arrivé quatrième. « Câline, la dernière montée, le dernier kick, je savais, je disais: ils se battent pour la médaille de bronze. Ils sont quatre, il y en a un dans la gang… De toute façon, on s’en fiche de la médaille. On le sait que t’es bon. »

Non, non, je ne pèterai pas cette énorme balloune qui se dégonflera d’elle-même à compter de ce soir… Non, parce que moi aussi, ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les histoires de vie. Et que pour mon plus grand plaisir, je vais retrouver dès lundi soir celles des personnages de mes séries télévisées préférées ! J’ai lu beaucoup pendant les deux dernières semaines. Les livres sont remplis d’histoires de vies passionnantes, mais la télé m’offre aussi quelques histoires qui me happent.

Ben non, ma vie n’est pas si plate, mais j’éprouve un plaisir – légèrement coupable et de plus en plus archaïque – en replongeant dans la vie de ces personnages de séries, à heures fixes, le soir, devant mon écran du salon. Bien sûr, je sais que je peux les suivre à ma guise sur mon Ipad grâce aux services de l’Extra et de Tou.tv. Je sais. Mais c’est différent. J’aime anticiper le plaisir que j’éprouverai le lundi soir avec Valérie, sa mère, Ariane, ses collègues, ses clients et tous les autres qui ponctuent et animent mes lundis tranquilles à la maison.

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo – 18 février 2018

Quand le rêve touche à la réalité

Pendant cette fraction de seconde, tout s’arrête.

Même un silence, aussi soudain qu’éphémère, contribue à l’aspect solennel du moment. 

Le skieur ou la planchiste regarde la pente qui fuit sous leurs pieds; les patineurs de vitesse gardent une pause « statuesque » à la ligne de départ; les lugeurs, bobeurs et autres glisseurs semblent hypnotisés par les premiers mètres du gouffre glacé qui semble descendre à l’infini; à l’inverse, les sauteurs à ski se concentrent sur le point où ils deviendront, le plus longtemps possible, des oiseaux; les patineurs artistiques entrent dans la peau de personnages qui raconteront une histoire avec sauts et pirouettes; même moi, devant la télé, je m’avance un peu dans mon fauteuil, prêt à crier mes encouragements même si je sais qu’ils ne feront aucune différence… Ces cris qui me font encore sursauter, malgré bientôt vingt-huit années de vie commune… Cris de joie qui m’attendrissent toujours, par contre, une fois la surprise passée. J’avoue:  j’aime les JO  bien plus par procuration que par choix personnel. Et j’ai davantage de plaisir à constater l’enthousiasme et qui anime Yvan et Antoine lorsqu’ils se parlent avec passion de leurs athlètes préférées, de leurs espoirs et de leurs performances.  Mais je comprends la joie, même de cette position d’observatrice qui n’y connait rien… Et j’essaie de mettre de côté mes pensées pour ceux et celles qui vivent ces JO sans repartir avec une médaille; tsé, ces pensées de maîtresse d’école qui milite pour la coopération plutôt que la compétition… Mais ne gâchons pas le plaisir et revenons vite au propos d’aujourd’hui.

Quel contraste fascinant entre tous ces efforts solitaires, toutes ces répétitions parfois douloureuses, parfois glorieuses, ces matins froids et noirs, ces soirées froides et noires, les salles de musculations, les couchers tôt, les levers avant l’aube et ce moment de grande lumière devant des millions de personnes, témoins (souvent) empathiques et bruyants de ces quelques secondes ou minutes d’apothéose!

Dans un micro-instant, le signal du départ sera donné, déclenchement d’une chorégraphie minutieusement et longuement répétée.  L’excitation de la foule s’exprimera par des cris et des applaudissements déchaînés.  Est-ce que la succession de tous ces mouvements parfaitement maîtrisés saura s’adapter aux conditions de ce moment précis?

Dans ma tête, je skierai, patinerai, glisserai, sauterai et je me joindrai sans réserve à leur espoir de grande réalisation.

C’est parti!  Le court instant où le rêve a touché à la réalité s’efface instantanément laissant toute la place au moment présent.  Moment qui changera à jamais la vie de toutes ces merveilleuses personnes.

Et celle des gens de leur entourage, ces fans finis qui les suivent et les soutiennent depuis et pendant des années. C’est ce texte du journal Le Droit qui « nous » a inspirés pour ce billet. L’auteur raconte la joie de la grand-mère de Mikaël Kingsbury, après sa performance à l’épreuve des bosses et l’obtention de sa médaille d’or.  Touchant. Bonne lecture !

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 11 février 2018

Rêver d’être écrivain

Jeudi matin, dans le cadre de notre émission de radio, au Canal M de Vues et Voix, Marie a voulu souligner la semaine des enseignants par la lecture d’un texte et l’écoute d’une chanson racontant l’histoire d’un adulte qui a su donner un souffle au rêve d’un enfant… 

Le texte spinne sur la toile depuis quelques années déjà. Mylène Moisan l’a écrit et publié dans Le Soleil en mars 2015. C’est l’histoire d’un prof qui a « triché » en changeant la note de l’un de ses élèves au dernier examen de l’année. La vie, injuste, bousculait ce jeune au point de faire dégringoler ses notes et de ne plus représenter ni son talent, ni ses efforts des mois précédents, ni son potentiel en français. Quelques points de plus qui ont, au final, fait une différence dans la vie de cet adolescent, puisqu’il a poursuivi son chemin sur les bancs de l’école et décroché une maîtrise. C’est lui qui l’a dit à son prof quelques années plus tard.

Et ce prof, c’est Alexandre Poulin. Il est devenu auteur-compositeur-interprète depuis. Et s’est inspiré de cette histoire touchante pour écrire la chanson L’Écrivain.

Ben non, je ne dis pas qu’il faut tricher dans la vie. Je ne dis pas non plus qu’il faut enlever les obstacles qui jonchent le parcours des jeunes, ni leur éviter les difficultés.

Mais ce texte et cette chanson m’ont émue parce qu’ils mettent en lumière ces êtres exceptionnels que sont certains enseignant.e.s. Ceux et celles qui savent faire une différence dans la vie des jeunes, qui  leur font confiance, qui leur redonnent confiance, qui peuvent voir le potentiel qui existe déjà en eux. Ce potentiel qui n’attend qu’un petit coup de pouce pour éclore, grandir et déferler.  Ce potentiel qui peut s’éteindre aussi et qu’on peut détruire si facilement en étant indifférent ou trop rigide…

Chapeau à vous,  enseignant.e.s  « allumeurs de réverbères » !

C’était votre semaine, cette semaine; vous valez de l’or, à l’année longue.

Merci à Madame Lise Larouche, ma prof de 3e année du primaire et à Madame Betty Achard, ma prof de français au secondaire.

Je profite, moi aussi, de cette chronique pour dire un grand merci, même posthume, à M. Adrien Dutil, professeur de mathématiques au Collège de Montréal.  Il avait su me faire comprendre que cette science pouvait être amusante tout en étant sérieuse.  À cause de lui, j’essaie encore aujourd’hui que ma vie soit amusante tout en étant sérieuse et souvent l’inverse (il y a ici un rapport biunivoque qu’il aurait sûrement apprécié!).

Pour lire le texte de Mylène Moisan, Le prof qui a triché, c’est ici

Pour écouter la chanson d’Alexandre Poulin, L’Écrivain, c’est ici

Yvan et Marie

 

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