Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 24 juin 2018

Rêver à un sujet

Vingt-quatrième semaine de marathon d’écriture.

Samedi, 18 h 00.

Pas de sujet.

Pourtant, il y a eu beaucoup de choses tout au long de cette semaine.  Tellement que je n’ai même pas eu le temps de répondre à tous ces gentils messages soulignant que j’avais vieilli d’un an et que je m’approchais inexorablement de mon surnom.  Toutefois, rien qui ne m’inspire pour cette avant-avant-dernière chronique de marathon. 

Longue course d’écriture, presque complétée pour cette année.  Nous sommes fatigués mais assez satisfaits du résultat.  On voit la ligne d’arrivée là-bas, à la fois si proche et si loin.  Je me sens comme au pied de la côte Berri, gonflé de l’enthousiasme de la fin mais ressentant aussi le poids de l’effort dépensé et à fournir encore.  Je me débats avec un petit rhume d’été, la température est moche et même après une courte sieste, soi-disant réparatrice, je cherche toujours un sujet.

Je sais bien, pourtant, que mes banales difficultés d’écriture n’ont rien à voir avec l’incertitude devant l’efficacité d’un traitement contre un cancer ou encore devant l’attente interminable avant de recevoir un nouvel organe.

Pour moi, demain ou le jour d’après, il se remettra à faire plus beau, mon rhume sera oublié et je trouverai des sujets pour mes derniers textes.  En espérant que les gens pour qui nous écrivons et roulons auront eux aussi de ces journées où la préoccupation principale sera de rêver à un éventuel sujet d’écriture.

Et elle, vous dites-vous, où était-elle? Pourquoi n’a-t-elle pas pris le relais? N’a-t-elle pas comblé le vide? Pourquoi n’a-t-elle pas rempli la page?

Parce qu’en général, dans notre routine, une fois que l’idée d’un sujet émerge, c’est Yvan qui lui donne forme. Très souvent, je peaufine, ajoute, peaufine et corrige ensuite.

Parfois, quand l’idée est de mon cru, le rose prend toute la page au début et Yvan noircit ensuite. Mais c’est plus souvent l’inverse.

Cette semaine, j’avais proposé d’exploiter l’expression « On peut bien rêver… » Il semble qu’elle n’ait pas suffisamment inspiré l’homme occupé et enrhumé.

Et j’avoue que l’esprit des vacances m’habite déjà : la balancelle m’appelle, le soleil d’été me chauffe enfin, mon esprit aspire au vagabondage, à des lectures estivales que je n’ai pas à préparer; mon cerveau flotte, erre et justement, rêve!

Allez, lecteurs et lectrices de ces billets!

À vos plumes et claviers, prenez le relais, vous, pour la semaine prochaine!

Que vous inspire-t-il, à vous, ce thème du rêve?

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 17 juin 2018

Finir des rêves… avant d’en ébaucher d’autres

Juin, c’est le mois des conclusions.  Marie a présenté son concert samedi de la semaine dernière, elle a passé la semaine à écrire les bilans de ses projets de lecture dans les écoles et elle a enregistré sa dernière émission de « Marie raconte » (pour cette saison!) – qui sera diffusée dimanche prochain, le 24 juin.  Pour ma part, dernier Conseil d’administration de Vues et Voix avant l’été, dernière rencontre avec l’enfant que j’accompagne dans son cheminement scolaire et tournoi de badminton de fin d’année.

Heureusement qu’il me reste le vélo, le Défi Vélo de la Maison des greffés Lina Cyr et ce blogue… pour encore trois semaines.

Juin est le mois de la fin de l’année. Même en étant (un peu, trop peu!) moins active dans mes activités professionnelles, je réalise que je reproduis encore ce schéma temporel : c’est en juin que les choses culminent. J’adore ce  moment où j’appuie sur la touche « enter » du clavier (pour envoyer ses derniers rapports et communications), ce sentiment d’intense satisfaction lié au travail bien fait  et à la fin d’une année entière d’implication dont on vient de tracer les contours et de souligner les faits saillants.

Parce qu’à ce geste suit la détente des épaules, la disponibilité du corps et de l’esprit pour autre chose, enfin…! Ce fut une bonne année. Une grosse année.

Et cette année, pour décrocher, nous ressourcer et même ne rien faire, on retourne dans nos Îles-de-la-Madeleine chéries.  On y va un peu moins souvent maintenant : à chaque deux ans au lieu de tous les ans. Il y a tout de même le reste du monde aussi à découvrir…  Mais aux Îles, tout est tranquillement beau et on se sent la permission de ralentir.  Les Madelinots aiment dire qu’ils n’ont pas de montre, ils ont le temps.

Particularité cet été, j’en reviendrai avec Antoine et Chloé (travail à la préparation des élections provinciales oblige), pendant que Marie y restera une semaine de plus avec sa sœur Julie.  Normalement, le trajet de retour nous sert, doucement, pour rêver l’année qui vient.  Il faudra inventer une autre façon d’imaginer notre futur imminent. 

Marie, veux-tu m’accompagner à une longue promenade sur la plage?  Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!

 Yvan et Marie

P.S. :  le 19 juin, mardi de cette semaine, marquera le 62e anniversaire d’Yvan! Une autre occasion d’aimer ce mois!

 

 

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 10 juin 2018

A DREAM WITHIN A DREAM (2)

(C’est le titre du concert de l’Ensemble vocal Katimavik, présenté samedi 9 juin, 19 h 30, à église Saint-Jean-Baptiste)

Neuf mois de répétitions les mardis soirs, deux fins de semaine intensives, quelques dimanches supplémentaires et trois rencontres avec l’orchestre et les solistes plus tard, le soir du concert est enfin arrivé.

Toute une année d’apprentissage, avec en plus une ou deux heures par semaine à la maison, le nez dans les partitions, le casque d’écoute sur les oreilles, activant sans relâche les fonctions « vitesse ralentie » et « reprise » des fichiers d’apprentissage de chacune des pièces musicales au programme. Section par section. Parfois page par page. Ou encore système par système, même mesure par mesure.

Jusqu’à ce que la musique tourne dans ma tête, en boucle. On s’entend, à ce niveau, rien n’est encore automatisé… Mais le plaisir s’installe proportionnellement à l’aisance et à un « certain » degré de maîtrise des nuances demandées.

Les yeux, enfin, se lèvent et fixent le chef, au-delà du cartable.

Ce soir (j’écris en après-midi, samedi) sera LE soir du concert. Tout est en place. Ne reste qu’à laisser le plaisir prendre le pas et remplacer cette naturelle nervosité d’avant ces grands événements.

J’ai hâte. Et pas. J’aime ces moments où l’Ensemble que nous formons crée du beau. Ça n’a l’air de rien, mais les efforts conjugués de tous ces êtres humains m’émeuvent. C’est comme un vertige. La sensation d’un doux cocon, enveloppant et rassurant, dans une symbiose musicale. Quand c’est juste, c’est formidable et enlevant.

Mais ce qui m’effraie, toujours, c’est l’après : cet instant où les individus formant le tout retournent à leur vie, à leur monde, quand la bulle éclate… Je suis toujours un peu triste, après les instants magiques du concert.  Sur l’adrénaline, souvent fourbue, ravie de retrouver les miens et du temps pour moi, mais aussi, un peu triste…

C’est toujours particulier d’assister à un spectacle sans sa blonde à ses côtés parce qu’elle est sur la scène.  Cet ensemble, bien que se disant « amateur », nous donne toujours des concerts émouvants (Ah! ce majestueux Carmina Burana).  Cette fois-ci, ce sera un programme de pièces contemporaines.  Si je me fie aux extraits que Marie fait jouer pour se réveiller le matin depuis quelques semaines, ce sera exquis.  Je vous en fais part tantôt…

… Nous étions plusieurs centaines à vivre les rêves proposés par l’Ensemble.  Un concert tout en dentelle, avec plusieurs finales lentes et douces, exigeant de toutes ces voix une maîtrise et une unité saisissantes.  Dans la dernière œuvre, Sunrise Mass, de Ola Gjeilo, le chœur exprime davantage toute sa puissance pour terminer sur la pointe des pieds et ne pas réveiller trop brusquement l’auditeur.  Quel beau moment de musique, quelle belle réalisation de groupe, quelle belle soirée!

Je me couche somme toute ravie… Et je ferai de beaux rêves!

Marie et Yvan

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 3 juin 2018

Au bout des rêves

Cette semaine, l’une de mes tantes est décédée d’une longue maladie combinée à l’usure du temps. 

Je n’étais ni près ni loin de cette tante: trop d’enfants entre elle et moi. 

Ma mère est issue d’une famille de neuf enfants et cette sœur en avait, elle-même, un grand nombre (onze, je crois…).  Comme nous habitions dans des endroits éloignés l’un de l’autre pour l’époque, nos contacts avaient lieu presqu’exclusivement lors de la fameuse réunion du jour de l’An, chez ma grand-mère.  Pour nous, les petits, une bonne partie de cette journée consistait à essayer de comprendre qui était chaque cousin et chaque cousine, qui étaient leur papa et leur maman.  Une fois que l’on commençait à saisir le fonctionnement de cet arbre généalogique complexe, tarte au sucre et verre de lait aidant, il était presque temps de reprendre la route… jusqu’à l’année suivante.

Et pourtant…

Je les ai revus au salon funéraire.  Après les salutations d’usage, un peu convenues et gênées, une poignée de main qui se prolongeait ou un câlin chaleureux démontraient, sans l’ombre d’un doute, que ces petits liens de nos enfances avaient bien traversé le temps.  Nous étions tout à la fois tristes de la circonstance et heureux, malgré tout, de nous revoir.  Et le bal des souvenirs s’est mis en branle.  Maman écoutait avec bonheur ce babillage joyeux d’adultes d’une soixantaine d’années redevenus des enfants. 

Pour toutes sortes de raisons, je vois rarement mes cousins et cousines.  À chaque fois, on est surpris du plaisir de se rencontrer et on souhaite se revoir bientôt. Et la vie reprend son cours.  Est-ce que de la tarte au sucre et du lait pourraient changer cette situation…?

Quand une personne nous quitte, comme ma tante cette semaine, on repense à cette vie qui vient de s’arrêter.  En voyant cette belle bande de cousins et de cousines, malgré tous les détours de sa vie, il semble qu’elle ait trouvé la façon d’aller au bout de ses rêves…

Je n’ai pas pu me joindre à la belle-famille pour cette visite familiale : l’un de mes amis, également choriste, m’avait conviée à la représentation théâtrale dans laquelle il joue en fin de semaine, avec sa conjointe et leurs deux enfants, notamment.

Nous assistions, dans une ruelle du « Faubourg à m’lasse » du Montréal des années ’50, aux babillages, aux commérages, aux confidences et aux prises de conscience de toute une bande de femmes de l’époque.

Celle-là même de l’enfance évoquée par Yvan plus haut.

Celle de ces femmes, qui ont rêvé d’un avenir meilleur et qui ont eu la force et le courage de s’opposer.

Chère Agnès, je n’étais pas présente à vos côtés dans la belle-famille, mais je salue votre force tranquille. Vous avez, dans ces circonstances, toutes mes sympathies et mon admiration.

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 27 mai 2018

L’impossible rêve ?

Cette semaine, dans une discussion entendue sur la politique au Québec, au Canada et dans le monde, on soulignait la difficulté pour nos leaders de nous proposer des rêves.

Hier, c’était le Défi Cyclo-myélome où l’on rêve de rêver encore longtemps.

Sachez, Félix et Antoine, que ce sont les rêves qui changent vraiment le monde.  Je sais que vos rêves sont particulièrement des rêves d’équité dans un monde où on ne parlerait plus d’orientation sexuelle, de genre, de race ou de richesse.  Un monde où chaque être humain ferait sa part pour que cette planète soit un lieu sain, où de nombreux autres rêves seraient toujours permis.  Ne vous laissez surtout pas décourager ou arrêter par la difficulté de réaliser ce que d’aucuns considèrent comme des utopies.  J’ose à peine imaginer ce que serait notre vie si personne ne l’avait imaginée plus belle et n’avait osé réaliser ses rêves.

Quant à moi, deux de ces rêves étaient vous.  De nombreuses fois dans ma jeune vie d’adulte, j’ai pris bien des décisions pour pouvoir, peut-être, vous rencontrer.  Le chemin a souvent pris des virages imprévus et improbables. J’ai décidé de continuer et un jour, vous êtes arrivés.  Vous m’avez réellement fait comprendre que ce sont dans les rêves qu’on trouve la vie.

Je vous offre ici les paroles de cette merveilleuse chanson que Jacques Brel, ce grand artiste, a interprétée dans le cadre d’une comédie musicale, L’Homme de La Mancha. Elle célèbre le parcours de ce grand rêveur, Don Quichotte.

La Quête – Jacques Brel

Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile.

 

Quant à moi, je me fais discrète cette fin de semaine. Je suis au camp musical d’Orford, lieu enchanteur, avec les « quatre-vingt et plus » choristes de mon ensemble vocal. Nous polissons un bijou (ce sont les mots de mon amie Johanne Tremblay 😉 : les pièces musicales de notre concert du 9 juin prochain, sur le thème du rêve, justement… Toutte est dans toutte!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 20 mai 2018

bRèves

Dans notre émission de radio du jeudi matin, quand il reste trop de temps avant de faire les remerciements de la fin mais pas assez pour lire un article complet, à tour de rôle, nous présentons des « brèves ».  Ce sont de courtes interventions d’environ 30 secondes annonçant une activité à venir ou présentant un mot d’enfant, une capsule linguistique, etc. 

Depuis vendredi après-midi, nous sommes avec Félix à Ottawa.  C’est le temps des tulipes, de se promener doucement près du canal Rideau à pied ou à vélo et de prendre la vie très, très lentement, parfois même avec une gelato ou un sucre à la crème (appelé « fudge » ici).  On vous a déjà raconté Ottawa en mai (en 2015), donc, pas de raison de recommencer.  Le temps file.  Félix nous a invité à souper au resto, ce soir, un cadeau offert à Noël. 

Tic, tac, tic, tac, c’est donc le temps de quelques brèves:

  • Semaine un peu misérable, avec trois jours à essayer de me débarrasser d’une laryngite. Marie trouve que je ne suis pas un bon malade. (Ça prendrait plus de patience et encore plus de tolérance…La vie étant bien faite, la guérison se profile et les activités régulières reprennent.)
  • À l’aller, vers 18h30, nous sommes arrêtés au fameux « Miss Alfred » du village du même nom pour des frites et autres nourritures de voyage. C’était fermé!  La propriétaire, qui m’a reconnu (pour vrai), m’a expliqué qu’elle fait maintenant des déjeuners et ferme vers 16h.  On a mangé à un autre snack un peu plus loin dans le même village… mais il nous a semblé que c’était moins bon. Définitivement moins bon. On le saura.
  • La petite route 17, avec la jolie rivière des Outaouais à ses côtés, le vert tendre des feuilles naissantes, la lumière douce de cette fin de journée : un bien belle balade en auto. Avec, en prime, un compte rendu de voyage de la part de Félix… Bien belle balade!
  • Samedi matin de télévision avec le mariage de Harry et Megan. La chanson gospel « Stand by me » valait le réveil.  On aurait pu leur offrir de belles tulipes trouvées ici et là dans le coin. J’avais dit que je n’écouterais pas, mais je n’ai pas pu résister : la robe était très belle. En plus, le chœur  chanté, notamment,  If ye love me de Tallis!
  • Le trac des événements importants va nous rendre visite dès la semaine prochaine : samedi, Défi Cyclo-myélome, dimanche, Défi Métropolitain. Une journée de 70 km et l’autre d’une centaine.  C’est après ce week-end qu’on se sent en confiance pour le Défi de la maison des greffés Lina Cyr ou qu’on se dit qu’il reste encore un mois pour les derniers ajustements. Ah, ces pseudo-athlètes.
  • Ce même week-end prochain, Marie sera en grande répétition intensive avant son concert du samedi 9 juin. Habituellement, à ce moment, la confiance n’est pas à son zénith malgré une somme énorme de travail et d’efforts.  Quelques jours plus tard, c’est le triomphe.  Ah, ces pseudo-artistes!

Voilà! Mine de rien, quelques brèves plus tard… Comme à la fin d’une émission de radio, on peut vous dire : À la semaine prochaine!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 13 mai 2018

Au pied des rêves

En cette fête des Mères (et pas si longtemps après, celle des Pères), nous prenons le temps de jeter un regard sur le parcours de nos enfants (« nos », au sens large).

Pour notre grand bonheur, nous sommes entourés (dans certains cas de loin, mais entourés quand même) de jeunes dans la vingtaine ou la jeune trentaine, tout au début de leur vie active d’adulte. De beaux, de splendides jeunes. Les deux nôtres, les neveux des deux côtés de la famille, les amoureuses.

L’un est allé chercher ses rêves dans les montagnes de la Colombie-Britannique. Il y a fait son chez-lui et après quelques tentatives et expériences, il semble s’approcher du travail du bois, de la construction, sous le regard impressionné de ses enseignants (et celui de ses parents, impressionnés eux aussi, fiers, attentifs). 

Un autre est à Ottawa, poursuivant ses études sur l’organisation de la vie en société, adoptant l’angle des inégalités. Les luttes qui l’animent se concrétisent, la participation à des colloques en témoigne, de même que la constitution de nouveaux réseaux professionnels.

Il y a aussi ces deux superbes enseignants, ne négligeant aucune astuce pour insuffler à leurs élèves la soif de découvrir le monde. Ils deviendront parents dans quelques mois. Le gros lot pour ces jumeaux : ils ont trouvé les meilleurs!

Un autre encore, devenu un ambulancier passionné et passionnant, vient de terminer sa formation dans la première cohorte des super-ambulanciers du Québec. Le monde médical n’a qu’à bien se tenir… Il vise loin!

Son amoureuse, elle, vient tout juste de réussir avec succès son examen de l’ordre des architectes du Québec. Discrète, elle est la preuve que la rigueur paie.

Les deux plus jeunes, avec acharnement, travail et persévérance, ont franchi leur première année d’université, l’un en kinésiologie, l’autre en sciences de la nutrition. Franchi et réussi. La première année sert souvent de passoire dans certains programmes; ils y sont encore, malgré les embûches. Chapeau!

Ils sont en train de donner forme, à leur façon, à tous ces rêves que nous avons eus pour eux. Ils rendront peut-être leur environnement plus beau et plus fonctionnel, prendront soin de la santé, de l’alimentation et de la forme des gens, changeront les façons de vivre ensemble et prépareront, à leur tour, d’autres humains à trouver et vivre leurs rêves, eux-mêmes.  

Ou ce sera autre chose. 

Ils feront cette vie à leur manière, ils en feront ce qui leur semble le mieux.

Mais ça vaut la peine de rester pas trop loin, pour le plaisir de connaître la suite de leurs histoires… C’est, je crois, ce que les parents font de mieux.

Bonne fête des Mères à celles qui le sont!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 6 mai 2018

Mettre les rêves en attente… ou pas

Avoir un cancer, ce n’est pas drôle. Pédale de frein au tapis, la direction heureuse que prenait la vie s’arrête brusquement et dévie vers une voie de garage pour des réparations majeures… en souhaitant reprendre le plus tôt possible la direction heureuse d’avant l’annonce. (Ici, lecteur, lectrice, j’apporte une précision: nenon, les mots rayés dans la phrase qui précède n’ont pas été oubliés là, ce n’est pas une erreur. La correctrice que je suis aurait bien voulu les enlever. Mais l’auteur et partenaire qu’est Yvan tenait à les laisser dans cet état, voulant souligner que ce qu’on souhaite vraiment dans ces cas-là, c’est que la direction que suivait la vie avant cette fatidique annonce reprenne son cours, peu importe que ce soit « le plus tôt possible » ou non. Voilà pour la NDLR.).

Anick Lemay, la comédienne qui a longtemps été la porte-parole des pharmacies Uniprix, a appris en mars dernier qu’elle souffrait d’un cancer du sein:

« Je n’ai plus aucun contrôle. Je vis un reset foudroyant. Hallucinant. Te dire mes rêves! Tim Burton serait jaloux… Le seul pouvoir que j’ai, c’est de sortir la « nouvelle » à ma façon. Et comme j’ai une sainte horreur des mises en scène des réseaux sociaux (de la glorification des êtres au dernier pâté chinois à l’effiloché de bœuf de ta cousine servi dans une assiette artisanale de la Côte Nord), j’ai approché URBANIA. On m’a proposé une chronique.

 C’est pour ça que tu me lis, aujourd’hui. Je m’appelle Anick Lemay, j’ai 47 ans et j’ai le cancer du sein. » (Urbania, 9 avril 2018)

Anick Lemay, celle-là même que plusieurs gars, mon amoureux du moins, classaient dans la catégorie des femmes qui font tomber les mâchoires.  Du coup, je la classais dans la catégorie des femmes constituant une potentielle menace. On l’a déjà vue à l’aéroport des Iles de la Madeleine. Tsé, le genre toujours belle, même pas maquillée, habillée n’importe comment, qui sacre, qui fume, tsé, toujours belle pareil…

Alors maintenant, elle se classe dans la catégorie de celles qu’on admire.

Pour son témoignage si vrai. Pour son courage. Pour sa démarche.

Avoir un cancer, ce n’est pas drôle. Mais par sa plume, Anick Lemay jongle efficacement avec la peur, le comique, la fatigue, la dérision et l’espoir.  On a l’impression de marcher silencieusement à côté d’elle et que parfois, elle se retourne vers nous pour partager une réflexion.  Parfois on rit de bon cœur, parfois on voudrait mettre notre main sur son épaule pour qu’elle comprenne notre soutien.  Dans son plus récent article, elle raconte son passage dans la salle d’attente, juste avant que le médecin lui enlève les pansements recouvrant sa poitrine.  Elle y parle même de greffe. 

Toute une motivation pour des cyclistes en recherche de financement pour la recherche contre le cancer comme le myélome multiple et pour soutenir le fonctionnement de la Maison des greffés Lina Cyr…

Bon, assez parlé, voici le lien. Bonne lecture !

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 29 avril 2018

Quand le rêve, c’est aujourd’hui

On vient de célébrer l’anniversaire de ma mère. Elle a eu 92 ans. 

Nous y étions tous, enfants, conjoint.e.s, petits-enfants, amoureuses et futurs petits-petits-enfants, commentant les photos et papotant du voyage récent des uns, de la retraite à venir d’un autre, des projets d’études, des bébés à venir, de l’évolution des carrières. 

Maman absorbe avec un plaisir tranquille tous ces petits moments de nos vies. 

Elle va relativement bien, acceptant calmement, dignement, presqu’avec résignation certains petits bobos de son âge vénérable. 

Je la regarde avec admiration et tendresse. Heureux que ce moment existe et souhaitant qu’il existe encore quelques années. 

Elle semble heureuse que ce moment existe.

Je ne sais pas quand, dans la vie, on se met à rêver moins d’un futur lointain que d’un présent animé, étonnant, réconfortant, rassurant. 

Maman me semble à ce moment de sa vie. 

Ce faisant, elle nous montre toute la richesse de cette expression, souvent éculée : « vivre le moment présent ».

C’est un tout petit texte que vous lisez aujourd’hui. À son image, un peu comme elle qui, toute menue, laisse son empreinte, forte, et surtout, toute la place à l’autre.

Ce fut une bien belle réunion de famille…

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 22 avril 2018

 Mettre des mots sur des rêves et des réalités

J’avais vu son premier spectacle, il y a quelques années. Coup de foudre pour cette proposition de chansons où chaque mot est essentiel, et de monologues où la folie et l’engagement se chevauchent. Quand nous avons vu les publicités pour son deuxième opus, il nous fallait y aller. Comme aller voir un vieil ami qui vient nous raconter les découvertes de ses plus récentes réflexions. Et j’ai réussi à obtenir une paire de billets pour une supplémentaire. Yessss !

C’était vendredi soir.  Autre coup de foudre. Montagnes russes de situations graves et de moments anodins chantés et racontés dans une langue française si belle et actuelle, qu’il nous fait réaliser le fantastique bonheur de continuer à vivre dans cette culture, entourée de l’omniprésence de l’anglais. Chacune de ses chansons raconte une histoire, comme une pièce de théâtre miniature, enveloppée d’un univers musical qui lui est propre. Les  mots, chantés, slammés ou murmurés, touchent et percutent. Je voudrais pouvoir les relire pour apprécier davantage.

À l’entrée du Théâtre Outremont, une petite affiche indiquait qu’il y aurait deux parties de 45 minutes entrecoupées d’un entracte. Ça m’a semblé beaucoup plus long, à mon grand plaisir.

J’avais pensé vous raconter le spectacle, mais en faisant quelques recherches, j’ai trouvé cet article qui le fait très bien.

À la fin, Émile Proulx-Cloutier nous a remerciés chaleureusement, visiblement touché par la foule empathique. C’est un grand « artiste », au sens complet du mot, pas encore assez connu. Remplir une salle comme celle du Théâtre Outremont relève d’un petit miracle et du bouche-à-oreille. Avant de nous laisser partir, il nous a demandé, avec humour et humilité, de parler de lui. Je n’avais pas besoin de cette suggestion pour vous dire qu’il sera de retour à l’Outremont en octobre prochain (sur sa page Facebook, je ne vois pas de date prochainement pour mes amis de Québec, mais… c’est à surveiller).

Offrez-vous ce cadeau; même le prix du billet est étonnant.

Vous sortirez de la salle avec un très grand sourire.

Un extrait en prime ?! L’enfant scaphandre, chanson qui raconte la réalité d’un enfant autiste. 

Yvan et Marie

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