Les nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse

Avant un nouveau début

Notre émission de radio, au Canal M de Vues et Voix, Les voix de services – magazine, va changer.  Ça arrive dans le monde des médias, même quand notre participation est bénévole, que le responsable de la station décide d’offrir aux auditeurs une approche nouvelle.

Depuis nos débuts, nous lisions des articles de journaux, revues, site Web à propos d’un champ d’intérêt.  Pour Marie, c’est le monde de l’éducation avec une préférence particulière pour l’école primaire. Pour moi, c’est l’activité physique.  L’idée était de présenter à des auditeurs surtout malvoyants des articles comme s’ils les avaient lus eux-mêmes.

La technologie permet maintenant à ces personnes de lire entièrement un journal grâce à des voix électroniques de grande qualité.  On nous demande donc maintenant d’être des chroniqueurs, de parler de sujets qui pourront amener nos auditeurs à faire leur propre recherche sur le Web.  Toujours au même salaire de bénévole…

Jeudi dernier, c’était l’émission-pilote.  Nous étions vraiment en ondes, mais dans le nouveau format de l’émission qui s’appellera probablement Le Quotidien des quotidiens.  Dans le cadre de la semaine nationale du don d’organe, madame Micheline Cyr-Asselin, la PDG de la Maison des greffés, était invitée pour parler de l’apport de cette maison dans la vie des receveurs de greffe de l’extérieur de Montréal et du Défi-vélo 2019.  On m’a même demandé de me joindre à elle et à sa directrice des communications pour cette entrevue.

Catherine Chevrier, responsable des communications à la Maison des greffés Lina Cyr, Hélène Denis, animatrice et Micheline Cyr-Asselin

J’ai donc pu participer à la promotion de cet événement que j’aime tant. 

Quelques primeurs:  1- Nous sommes déjà 130 cyclistes (l’an dernier, nous étions autour de 80, je crois).  Il reste 20 places à combler.  2- Cette année, nous partirons de l’Institut de Cardiologie, escortés par la police de Montréal, pour nous rendre au Vieux-Port.  De là, nous prendrons la navette pour aller à Longueuil où nous débuterons le parcours que nous connaissons bien en direction de Nicolet, lieu du souper et coucher de la première étape.  3- L’équipe du Pépère à vélo sera jumelée à un greffé, quelque part au Québec qui nous encouragera moralement et  pour qui nous roulerons.

J’ai déjà hâte…

Yvan

Repousser la fin de la tradition

Pierrette (belle-maman) a eu un hiver difficile.

Chute dans son appartement, hospitalisation, heureusement pas de fracture, déshydratation, début de pneumonie, C. difficile, réadaptation pour renforcer le bas du corps et éviter d’autres chutes et retour à la maison… après un total de six semaines dans deux hôpitaux.

Quelques jours après ce retour, récidive de la C. difficile, rechute, re-hospitalisation, petites fractures au bassin, re-réadaptation pour renforcer le bas du corps. Un autre six semaines dans deux hôpitaux.

Plus de trois mois dans des hôpitaux, c’est un long exercice de patience. À bientôt 89 ans, le parcours de la récupération est exigeant et ardu. C’est là que la tradition de Wells est venue à la rescousse. Avec le projet « Une mère à la mer » nous lui avons proposé une motivation. Heureusement pour nous tous, Pâques cette année était tard en avril. Pierrette pouvait, à son rythme, retrouver sa confiance un tout petit pas à la fois, aidée de son déambulateur, « sa machine » comme elle le dit.

Comme à l’habitude nous sommes arrivés à Wells le Jeudi saint. Comme à l’habitude, nous avons rapidement déchargé les autos et organisé la maison pour les cinq prochains jours. Comme à l’habitude, après avoir fait l’épicerie et préparé le souper, nous avons longuement jasé autour d’un bon repas.

À partir de ce moment, les habitudes ont un peu changé. Nous devons nous ajuster à ce que Pierrette peut faire. Par exemple, certains marchent sur la plage et d’autres « roulent » dans les rues environnantes. Mais nous sommes ici, encore, ensemble, une autre année…

Yvan

Merci à Félix pour les deux premières et la dernière photos de cette chronique.

Nouveau début

Après la vie qui s’est éteinte, le deuil à apprivoiser, il y a une vie à recréer.

Maman aurait eu 93 ans mardi prochain, 16 avril. C’est la première fois, dans notre rituel familial, qu’elle ne sera pas là. Presque la première fois, pour être exact. Le 21 mars dernier, lors de son anniversaire, Marie me parlait du vide de ne pas avoir eu d’appel téléphonique d’Agnès.

Quand, à la fin du mois, nous nous réunirons pour souligner les anniversaires de Marie, maman et Hélène, il n’y aura pas cette carte avec un message conventionnel « hallmarkien » mais bonifiée avec un souhait écrit à la main où, pour elle, nous étions la personne la plus importante du monde.

Il y aura des pensées, des anecdotes, des souvenirs.

Puis Thomas et Samuel, les jumeaux qui auront alors huit mois, nous rappelleront de nous concentrer sur le moment présent. Ils commencent à marcher à quatre pattes et leur désir d’exploration semble insatiable. Avec eux dans les parages, nous n’aurons pas beaucoup de temps pour rêvasser au passé. D’ailleurs, maman en forme, aurait sûrement été à quatre pattes avec eux comme elle avait accompagné les nôtres, jadis.

Autres débuts…

Agnès aimait marcher

Maman marchait lentement, mais résolument.

En son souvenir, nous pourrions marcher lentement, résolument et joyeusement.

Depuis bientôt dix ans, je vous ai surtout parlé de vélo.  Grâce à votre soutien, nous avons participé à la recherche sur le cancer, sur le myélome multiple et à l’évolution de la Maison des greffés Lina Cyr.

L’invitation d’aujourd’hui est d’un autre ordre, mais, si vous souhaitez vous joindre à nous, votre participation peut prendre plusieurs formes.

Dimanche 15 septembre prochain, à 11h00, au parc Maisonneuve, la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), organise une marche pour aider au financement de la recherche sur cette maladie qui nous a touchés intimement dans la dernière année.  C’est une activité (PAS UNE COURSE) qui est vraiment accessible à tous,  4 km, un tour du parc, une promenade avec gens de la famille et amis.  Vous pouvez donc être marcheur et/ou contributeur et/ou « encourageur » sur place ou virtuellement. 

Il faut maintenant s’organiser.  Marie, cette semaine, a créé l’équipe « En souvenir d’Agnès » (vous pouvez « cliquer » sur « En souvenir d’Agnès » pour arriver à la page de l’équipe).  Nous avons proposé un objectif de 1 000$. Avec très peu de promotion jusqu’à présent « En souvenir d’Agnès » compte déjà trois marcheuses et a recueilli 350$.  Mon petit doigt me dit que nous n’aurons pas de difficulté à atteindre notre objectif et que l’équipe comptera de nombreux marcheurs.  L’activité a lieu, peu importe la température. Chaque marcheur ayant contribué pour au moins 25$ recevra le chandail de l’événement.  Vous pouvez donc être marcheur et/ou contributeur et/ou « encourageur » sur place ou virtuellement. 

Au-delà de cet événement, quelle belle façon de se revoir grâce à Agnès! Elle a toujours été une rassembleuse.  Elle le serait encore même partie. 

Les traditions débutent par une première fois.

Yvan

Redémarrage

Les gens qui nous connaissent savent que nous avons connu un automne et un hiver loin de toute forme de routine.  Depuis septembre dernier jusqu’au début de mars, avec mon travail lors des élections provinciales, les maladies de nos mères et le décès de la mienne, nous nous sommes concentrés sur les besoins immédiats.  Avec le retour de la mère de Marie chez elle, nous tentons de nous réapproprier nos vies habituelles.  C’est comme vivre le lendemain d’une longue soirée où on se couche très tard mais pendant plusieurs jours.   

Vendredi, cette semaine, le printemps nous a fait un grand clin d’œil et même ma boutique de vélo m’a annoncé que ma monture était prête pour le début de la saison.

Nous avons également rencontré notre agent de voyage pour parler de nos prochaines vacances.  Normalement, nous faisons cette démarche en début d’année, mais en janvier, notre horloge était arrêtée au moment d’alors : impossible de rêver à plus tard.  Nous irons donc faire un tour dans l’Ouest canadien en juin.  À part la destination, rien n’est vraiment décidé.  On a passé une partie de l’après-midi à faire des recherches sur Internet sur Vancouver, Victoria, la vallée de l’Okanagan et la route des Rocheuses entre Jasper et Banff.  Nous nous sommes remis à organiser le « plus tard ».

J’ai déjà hâte de revoir cette route. Dans une autre de mes vies, en 1989, je l’ai parcourue à vélo à la recherche d’une âme sœur qui n’y était pas. Quels merveilleux souvenirs quand même…

Cette fois-ci, pas de vélo mais l’âme sœur, elle, sera avec moi.

Yvan

Des débuts en couleurs

Cette semaine, c’était l’anniversaire de Marie.  Je vous présente, avec sa permission, des extraits de sa carte d’anniversaire.

Même avec les ans qui passent, ma blonde a gardé et nourri un pouvoir bien spécial: elle crée des papillons! 

Grâce à elle, de nombreux « p’tits loups » voient, pour vrai et dans leur tête, un monde rempli de grandioses couleurs.  Grâce à elle, ces « p’tits loups » comprennent qu’ils peuvent colorer leur propre vie.

Moi, j’ai le privilège de vivre avec la dame qui crée des papillons…et d’aller voir un film d’Astérix de temps à autre…en attendant d’aller voir Dumbo de Tim Burton (ceci n’était pas dans la carte).

Bon anniversaire, Marie

Yvan

Avant les débuts

Lors de la recherche de photos pour la cérémonie funéraire de ma mère, papa s’est montré le bout du nez.

Je vous présente mon père, Georges.

Sans cuissard, maillot moulant et souliers à « clip », mais en complet, cravate et avec pas de casque. Une autre époque…

Le meilleur ami de ma mère.  Leur relation conjugale a eu ses hauts et ses bas avec plus de bas que de hauts, mais leur relation amicale a subsisté et a grandi.  Ils ont partagé le meilleur d’eux, à saine distance.

Je n’ai pas connu mon père à vélo, ni au jogging, ni au volleyball ou à toute autre activité physique.  Notre relation avec le sport était de regarder des matchs de hockey, lui, dans sa chambre et moi dans la mienne.  Je « prenais » toujours pour les Canadiens et il « prenait » toujours pour l’adversaire des Canadiens.  Chaque but était souligné par un cri de victoire, de l’avant ou de l’arrière de l’appartement.  Maman n’avait pas à regarder le match pour en connaître le score.  Comme les Canadiens étaient alors excellents, j’ai crié souvent (Marie dirait que je le fais encore).

J’ai eu le bonheur de travailler avec mon père à Poste Canada lors de mon premier travail étudiant.  C’était avant le code postal.  Il fallait donc « classer » les lettres pour qu’elles se rendent au bon endroit.  J’ai appris la géographie du Québec assis sur un tabouret en mettant des missives dans le bon casier pour l’expédition.  Par exemple, la petite ville de Coteau-du-Lac était desservi par le bureau de poste de Valleyfield.  Il fallait donc mettre les lettres de Coteau-du-Lac dans le casier de Valleyfield.  En cas d’incertitude, je pouvais toujours me tourner vers papa pour la bonne réponse.  Il était tout un travailleur et je crois que je me tirais bien d’affaire aussi.  Admiration mutuelle…

Ça aurait pu être bien aussi d’être sur nos selles de vélos pour apprendre la géographie du Québec.  Autre époque…

Yvan

Des débuts et une fin

Depuis notre dernière publication, la vie s’est manifestée de plusieurs façons. 

À un bout, notre famille s’est agrandie avec la naissance de Samuel et Thomas, jumeaux identiques, enfants de Mathieu et Michelle, notre neveu et son amoureuse.  Il y a un an, presque jour pour jour, ils nous annonçaient cette heureuse et surprenante nouvelle.

Une partie du plaisir que nous avons avec eux, c’est de les reconnaître.  Thomas, un peu plus joufflu, a un petit cordon orange comme bracelet.  Marie a établi un lien entre le mot orange qui commence par un « o » et Th « o » mas.  Samuel, lui, a un cordon bleu comme bracelet.  Comme nous les gardons tous les jeudis soirs, on pense commencer à être bons pour les reconnaître. On se méfie du jour où Mathieu et Michelle, de joyeux joueurs de tours, inverseront les bracelets!

J’ai l’impression qu’on s’en reparlera.

À l’autre bout, ma mère, après une courageuse cohabitation avec la SLA (Sclérose latérale amyotrophique), nous a quittés, tout récemment.  Elle et nous avons vécu les trois derniers mois de sa vie à l’unité des soins palliatifs de l’hôpital Marie-Clarac.  Nous y avons eu le temps de regarder le passé, de savourer le présent et de nous préparer tant bien que mal au futur.  Depuis son départ, j’ai repris ma vie « normale » d’où ces premières nouvelles 2019 en retard. Je n’ai plus qu’à m’habituer à ce vide dans mon cœur. 

Là aussi, j’ai l’impression qu’on s’en reparlera.

Cette année sera ma dixième à rouler pour différentes causes.  Maman sera à mes côtés, comme auparavant, elle m’a fait sa contribution en début d’année.  Il y aura peut-être une activité supplémentaire en septembre, une marche pour soutenir la recherche sur la SLA.

D’ici là, on se revoit chaque dimanche.  Marie en fera parfois partie, parfois pas. Ses engagements de lecture pour les petits lui prennent beaucoup de temps.

On se parlera de débuts et de fins.

Yvan

Rêver d’arriver

À deux endroits, dans le trajet du Cyclo-défi de la Maison des greffés Lina Cyr, il y a une montée importante et les deux fois, c’est le deuxième jour, après plusieurs dizaines de kilomètres dans les mollets.  La première côte, juste avant d’arriver à St-Antoine-de Tilly, est à la fin de l’avant-dernière étape.  L’autre n’est pas si longue ni si abrupte, mais elle survient au 274^e kilomètre, juste avant l’arrivée finale à Lévis.

Dans les deux cas, il n’y a pas de surprise. On voit la montée loin devant soi.  On sait qu’il faudra user d’un « savant » mélange d’énergie et de patience, ne pas hésiter à changer de braquet quand l’effort deviendra trop difficile, ne pas essayer de se rendre en haut à toute vitesse.  On sait que, malgré tous nos entrainements, le souffle se fera de plus en plus court, qu’on souffrira, un peu, parfois même un peu plus.  Au 4/5 ^e de la montée, chaque coup de pédale est accompagné du son de plus en plus bruyant des respirations saccadées, doublé des cris d’encouragement des bénévoles et parents qu’on ne voit pas encore, mais qu’on devine tout près, forçant avec nous pour franchir les derniers mètres.

La comparaison avec le parcours des greffés (d’ailleurs, certains roulent avec nous) est sans doute un peu facile, mais dans ce contexte, elle nous permet de goûter à un petit échantillon de ce qui constitue les difficultés et l’espoir.

La route arrête de monter.  On relève la tête, haletant, devant des bravos enthousiastes.  À cet instant, le sentiment de « réalisation » est émouvant.  On regarde à gauche et à droite, partageant avec les autres cyclistes un sourire timide, fatigué mais satisfait, une certaine connivence.  Nous avons réussi à nous rendre en haut, et de là, bien des rêves deviennent possibles.

Yvan

P.S. : Un merci particulier à Marie et à tous ceux qui m’ont encouragé.  Cette année, j’ai eu une préparation difficile à cause d’une température capricieuse et de petites ennuis de santé (laryngite et bronchite).  J’avais des doutes avant de prendre le départ et je pensais que ce serait mon dernier tour de piste.  Et puis, tout s’est bien déroulé et les causes de la recherche du myélome multiple et de la Maison des greffés ont repris le dessus, puisqu’elles exigent l’énergie de ceux et celles qui peuvent encore contribuer. 

Je crois que je peux encore contribuer… au moins une autre année!

P.S. ² : Faire partie de ce groupe de joyeux encourageurs et encourageuses reste un grand plaisir. Depuis neuf ans maintenant qu’Yvan roule pour des causes qu’il choisit, au début pour soutenir le Cyclo défi Enbridge contre le cancer et les quatre dernières années pour soutenir les deux organismes cités plus haut, je suis d’abord allée assister au départ et à l’arrivée seulement, conduisant la voiture et transportant bagages, vélos et cyclistes. Et puis nous avons formé, Françoise, quelques autres et moi, un noyau dur d’accompagnatrices pendant les deux jours du défi, partageant confidences et anecdotes, profitant des lieux environnants, visitant musées et boutiques, vivant de tout près les repas et les cérémonies de réjouissances avec le groupe de rouleurs/euses engagé.e.s.

J’aime bien cette place, aux premières loges. Cette année, pour la première fois, nous avons réussi, Françoise et moi, à arriver avant le peloton des cyclistes, le premier jour à Nicolet!

Cette année, Benoit, mon frère, avait pris la décision de ne pas rouler avec le groupe, ses genoux nécessitant quelques ajustements. Il était néanmoins présent au départ et, avec sa douce, bien présent à Lévis pour voir le groupe arriver. La lentille de son appareil photo s’est peut-être embuée légèrement…

La vie est ponctuée d’accomplissements, pour chacun.e de nous.  Celui de ce Défi vélo aura permis à plusieurs cyclistes de découvrir et de repousser des limites. Avant de voir ses yeux mouillés à l’arrivée, samedi dernier, je n’avais pas vraiment pris la mesure de ses doutes. J’y ai vu aussi la satisfaction et la fierté, encore une fois. Bravo!

C’est ici que notre marathon d’écriture 2018 se termine, amis lecteurs et lectrices. Bons vents, beaux rêves!

Marie

Votre chronique

C’est connu, nous sommes des gens de tradition.  Ainsi, dans l’avant-dernière chronique publiée, nous laissons la parole à certain.e.s de nos lecteurs.trices qui veulent prendre la plume ou le clavier. Ces mots, vos mots, et ces images choisies contribuent à l’effort dans les moments les plus ardus du Vélo Défi qui  arrive. Vendredi et samedi prochains, ils agiront tels une main qui pousse, qui guide, comme le souffle du vent dans le dos, et insuffleront force, énergie et courage à l’esprit fatigué. 

Merci à Sylvie, ex-collègue de travail d’Yvan et grande voyageuse, pour le texte tendre, émouvant et évocateur. Merci également pour les  images à France, voisine, dont l’amitié est liée à ce que  que vivent les parents d’enfants impliqués dans les activités scolaires et sportives de nos enfants… devenus grands.

Nous avons choisi cette année de teinter chacun nos billets de ce fil conducteur : le rêve. Merci d’avoir rêvé cette chronique avec nous!

Échos à vos rêves !

Tels les échos rebondissant à l’infini entre les montagnes, vos chroniques dominicales, Yvan et Marie, chère complice d’écriture, nous atteignent et se propagent en nous.

Tantôt, vos textes nous font sourire, parfois ils nous font rire. À tout coup, ils nous font réfléchir. Il arrive aussi que les mots agissant comme une résonnance intérieure nous fassent verser une larme.

Plusieurs de vos chroniques ont fait écho en moi. Je pense notamment à celle décrivant la nouvelle vie de Félix à l’Université d’Ottawa. Vue par les parents. Ressentie par l’enfant que je suis.

Où je me suis revue, à mes 19 ans, à cette étape de ma vie. Arrivée à Montréal, de mon Abitibi natale. Accompagnée de mes parents venus m’installer dans mon premier appartement pour mes études universitaires. Les mots d’encouragements de mon père restent encore gravés dans ma mémoire : « Pour toi, c’est l’inconnu, mais pense qu’il y en a plusieurs autres qui ont franchi les portes de l’université avant toi. Pense à l’astronaute Neil Armstrong, le premier homme à marcher sur la lune. Ce qu’il a pu ressentir en posant son pied sur ce sol inconnu. Ce qui l’a poussé à agir. Un rêve devenu réalité. S’il l’a fait, lui, alors fais-toi confiance toi aussi!» Ces paroles résonnent toujours en moi, tel un écho. À chaque fois qu’un rêve professionnel, un rêve matériel et surtout un rêve personnel prennent forme. Pour qu’il se métamorphose en projet réalisable, puis réalisé.

Yvan, le jour de ton défi vélo, avant de franchir une côte, ou lorsqu’un coup de barre se fera sentir, imagine-nous, nous tous tes fidèles lecteurs, en tandem avec toi sur ton vélo, te scandant des mots d’encouragement. Comme dans un rêve, tu entendras l’écho de nos voix te donner le courage de continuer à pédaler ! Bon défi vélo Yvan !

Sylvie

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