Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 18 mai 2014

Prendre une décision…

C’est parfois facile; pif, paf, pouf, c’est fait, on fonce! Dans d’autres situations, cela implique réflexion, consultations, réajustements, tergiversations et doutes constants. Billet inspiré d’une décision de ce type.

Depuis deux semaines, dans le but d’avoir une Méga-vente de garage aux revenus optimaux, nous consultons tous les bulletins météo télévisés, écrits et électroniques, nos cordes à linge sont remplies de chapelets et nous avons commencé la lecture des feuilles de thé et l’effeuillage des marguerites.  Nos conversations électroniques commencent le mercredi soir, s’intensifient le jeudi pour culminer de 5h à 9h le vendredi matin.  Va-t-il faire beau samedi, un peu, beaucoup, pas du tout, selon qui, est-ce que cette prévision a changé dernièrement? Si on ne tient pas la vente samedi, on la remet à quand, sommes-nous tous disponibles, que devons-nous faire pour informer le public de ce changement?  Vendredi matin de la semaine dernière (9 mai), craignant une pluie forte dans la nuit à venir et au matin de samedi, on décide de reporter la vente d’une semaine… Puis on se met à se demander si on a pris la bonne décision.

J’ai choisi, dans la vie, une profession où la prise de décisions est constante et, bien curieusement, un curieux mélange de planification bien préparée et d’ajustements  immédiats et simultanés.  En effet, dans une classe avec des élèves ou en formation avec des enseignants, on s’ajuste sans cesse à ce qui se passe en temps réel. Bien sûr, en aval, on a pris grand soin de planifier nos interventions minutieusement.  Plusieurs décisions se prennent à ce moment; on précise notre intention et nos objectifs, on prévoit ce qui nous semble les meilleures interventions  et  les structures de travail les plus adéquates, on choisit les lieux et leur organisation, on prépare le matériel dont on aura besoin et on anticipe les réactions.  Et quand c’est « pour vrai », dans l’action, on se réajuste sans cesse: on s’adapte à tout ce qui se passe (ou à ce qui ne se passe pas, justement!), on étire ou on raccourcit le temps, on adapte ce qui était prévu, selon l’état des choses et les réactions des gens. À ce moment, les décisions sont d’un autre type, plus intuitives, immédiates et simultanées. 

C’est, entre autres, ce que j’aimais de mon travail d’enseignante et de conseillère pédagogique: un subtil mélange entre le contrôle et l’improvisation!

Mais avec la température, c’est une toute autre histoire…

Souvenez-vous de samedi dernier (10 mai); j’étais debout à 4h30. Biscotte, notre chatte, me demandait avec insistance pour sortir.  Il pleuvait avec énergie.  J’ai alors écrit aux autres membres de l’équipe que nous avions pris la bonne décision et que je retournais me coucher.  Vers 7h00, je me réveille et je n’entends pas le bruit caractéristique de la pluie.  Je regarde le ciel, le soleil se préparerait-il à une percée?  À partir de ce moment (comme Pascal Yakouvakis l’avait dit à la télévision de Radio-Canada), il s’est mis à faire beau, très venteux mais beau.  Enfin…

À nouveau, pour une deuxième semaine, on se remet à consulter les bulletins météo télévisés, écrits et électroniques, nos cordes à linge sont remplies de chapelets (j’ai l’impression que l’effet des chapelets sur la température est semblable à la pratique de la religion catholique, plutôt à la baisse) et nous avons continué la lecture des feuilles de thé et l’effeuillage des marguerites.  Il y aura de la forte pluie ce vendredi (16 mai) et dans la nuit de vendredi à samedi mais le beau temps devrait revenir à partir de samedi matin (autour de 5h00 selon l’image radar de Pascal Yakouvakis).  On décide d’aller de l’avant.  C’est sûr que je serai debout à 5h00, samedi, pour m’assurer que M. Yakouvakis avait raison.  J’écrirai mon dernier paragraphe samedi soir pour commenter la sagesse ou la folie de notre deuxième décision.

J’aime prendre des décisions et avoir le contrôle sur les paramètres qui les entourent. Avec le temps qu’il fera, c’est difficile, malgré le fait que la météorologie soit considérée comme une science…

5h00 du matin, 17 mai, j’ai l’impression de revivre le même jour mais une semaine plus tard.  Il a plu énormément cette nuit mais ça semble vouloir s’arrêter.  Il FAUT que ça s’arrête, on a décidé d’aller de l’avant, on ne peut plus reculer.  La météo hésite à se mettre de notre bord, la matinée est nuageuse et froide.  Puis, vers 11h00, le soleil se pointe le bout du nez.  De là, tout s’améliore (sauf pour la cuisante défaite des Canadiens).  Nous avons recueilli plus de 1 850$.  Nos décisions  d’aujourd’d’hui auront donc été finalement plutôt favorables.

Je retiens « plutôt favorables »… À tout le moins, question température, on aura eu raison: on a eu froid d’abord, il tombait même une espèce de crachin un peu avant 8:00 heures, il a venté beaucoup, mais finalement, on a fini par attraper des coups de soleil. Pas beaucoup de contrôle là-dessus, à tout le moins…

Et il a fallu ensuite penser à une autre décision importante de la journée: qu’est-ce qu’on va manger pour souper?

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 11 mai 2014

Deux fois trois … à deux

Ce billet commence par la présentation du film « Casse-tête Chinois » de Cédric Klapish. C’est son visionnement, il y a deux semaines, qui nous a donné  l’envie de parler de ces personnages qu’on a aimés et des lieux magnifiques qu’ils ont fréquentés.

Mais avant, il faut comprendre que ce film arrive après deux autres films du même réalisateur, avec les mêmes comédiens.  Il y a quelques années, j’étais à la recherche de cadeaux de Noël pour Marie.  Il y avait, à l’extérieur du Renaud-Bray au Complexe Desjardins, un étalage de DVD variés mis en vente à prix de liquidation.  J’accroche sur une phrase sur le boîtier du film « L’Auberge Espagnole« :  Un film qui vous donne envie d’avoir 22 ans et d’aller à Barcelone.  

Je n’avais plus 22 ans depuis quelque temps et je n’étais jamais allé à Barcelone.  La proposition me tentait … avec ma blonde/maîtresse.  C’est l’histoire de sept étudiants étrangers venus étudier à Barcelone; ils apprennent à vivre, en Europe, ensemble.  Puis, juste à côté,  sur le même étalage, la suite, « Les Poupées Russes« , où l’on retrouve le personnage principal, Xavier, 5 ans plus tard, cherchant toujours la relation qui changera sa vie.  J’ai pris les deux.   Yvan et moi, on a depuis longtemps cette tradition à Noël: on choisit de ne pas se faire de cadeaux, puisqu’on s’est déjà offert un spectacle, un voyage ou quelque autre réparation devenue nécessaire… Évidemment, j’ai toujours l’air pingre le matin de Noël puisque je suis la seule à respecter la consigne…!

Cette année-là, on avait loué un chalet pour la période du temps des Fêtes.  Félix et Antoine étaient allés skier avec des amis.  On s’est assis près du poêle à bois et on a voyagé à Barcelone, puis à Londres, puis à St-Pétersbourg.  Xavier, c’est Romain Duris, un amoureux romantique des temps modernes, un peu lunatique, un peu naïf mais adorable.  Parmi ses amies, il y a Martine (Audrey Toutou) sa première amoureuse, Wendy (Kelly Reilly) colocataire et finalement amoureuse et Isabelle (Cécile de France), une lesbienne qui devient un peu son meilleur « chum ».  Évidemment, on a regardé les deux films, l’un à la suite de l’autre, finissant avec un soupir jumelant la satisfaction et la déception… c’était fini.

Il y a quelques semaines, on apprend que Cédric Klapish présente la troisième partie de cette histoire.  Xavier a 40 ans, il a maintenant deux enfants partis vivre avec leur mère Wendy, à New York.  Il décide de quitter Paris pour aller vivre près d’eux (ses enfants).  Il retrouve alors ses trois amis des deux premiers films.  Ma blonde/maîtresse était tout près de moi.  Ne me demandez pas une critique sérieuse, c’était juste très bon et j’ai (nous avons) déjà hâte au prochain épisode. L’une des choses que j’ai le plus appréciée dans ce film, c’est la ville de New-York. Le rythme, l’effervescence, la foule bigarrée, la rue, les commerces, les parcs, les toits, les graffitis, les différences notoires entre les quartiers chics et Chinatown, l’architecture… Jolie façon de voyager!

Dans le même esprit mais en beaucoup plus bavard, il y a aussi une série de trois autres films (et peut-être au moins un autre à venir un de ces jours) où l’on suit l’histoire folle et amoureuse d’un jeune américain, Jesse (Ethan Hawke) qui rencontre une étudiante française, Céline (Julie Delphie), dans un train entre Budapest et Vienne.  Dans le premier film (Before Sunrise), ils décident de passer la nuit ensemble dans la ville de Vienne. Ils se retrouvent, neuf ans plus tard à Paris (Before Sunset) en essayant de recréer la magie de leur première rencontre.  Encore neuf ans plus tard (Before Midnight), ils sont devenus un couple (une famille) qu’on retrouve en Grèce, mais leur relation vacille. 

Deux trilogies cinématographiques à savourer et à mettre en réseau, non seulement pour l’aspect des relations dans les couples, mais également pour la découverte des lieux où l’action est campée et le plaisir des yeux.  Et curieusement, les deux personnages masculins écrivent!

Si vous n’avez vu aucun de ces six films et que vous aimez les films qui ne sont pas nécessairement des films d’action,  vous êtes extrêmement chanceux:  quels beaux moments de cinéma vous avez devant vous!  Préparez-vous quelques assiettes de fromages, de pâtés et/ou d’huîtres fumées, un rosé ou un rouge léger un peu frais et laissez-vous aller dans le temps et les lieux.

Désolé, aucun de ces films ne seront à la méga-vente de garage de la semaine prochaine (on les garde)!!! Mais nous, on y sera!

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 4 mai 2014

Fin de semaine…

Samedi et dimanche derniers, Yvan et moi avons vécu de manières bien différentes notre fin de semaine.  De temps en temps, quoi qu’on soit vraiment bien ensemble, s’éloigner fait du bien! Deux points de vue sur les mêmes journées…

Dans le passé, pour mon travail surtout, mais aussi à cause des tournois de hockey d’Antoine, c’est moi qui « découchait ».  La situation inverse, pour un petit week-end, est loin de me déplaire.

Vous le savez peut-être, cette année, je chante dans un chœur. J’ai joint l’Ensemble vocal Katimavik en septembre dernier, pour mon plus grand plaisir.  Trois heures de répétition par semaine avec le groupe et quelques heures de travail personnel hebdomadaire font un curieux mélange de rigueur et de plaisir musical autant que… social.  J’ai chanté longtemps, il y a maintenant une vingtaine d’années; je connaissais les émotions.  J’avais arrêté à cause du travail, des enfants, du peu de temps que je pouvais consacrer à répéter.  Mais du temps, cette année, j’en ai!  J’ai appris, en intégrant l’ensemble au début de l’année, que l’engagement incluait deux fins de semaine intensives, l’une à l’automne et l’autre durant la saison qu’on appelle le « printemps ».  En principe, c’est maintenant!  Vendredi dernier, je partais donc, vers 16h00, dans la voiture d’une amie, Mademoiselle Lyne (la CA revenue s’installer au Québec), en direction du Camp musical des Laurentides à Morin Height.

Premier arrêt: sortie #23 à Boisbriand où l’on cueille le collègue Frédéric. Salutations aux deux jeunes enfants et à sa blonde qu’il laisse pour la fin de semaine. Touchant! Il y a longtemps que le fait de partir pour une fin de semaine ne me fait plus cette impression de laisser TOUTES les responsabilités à l’autre…

Second arrêt au chic Saint-Hubert de Saint-Sauveur pour souper à l’heure des CHSLD. 

Arrivée ensuite au camp.  On s’installe rapidement.  Découverte de nos chambres et du confort tout relatif… Mon matelas est bien mou, mais je ne me plaindrai pas, ayant choisi de payer un tout petit peu plus cher et d’avoir le luxe de ne partager ma chambre qu’avec moi-même et aucun/e ronfleur/se…  Dans ce genre d’endroit, la décoration, le système d’éclairage et la plomberie n’ont pas changé depuis plusieurs dizaines d’années…  Pas le temps de trop s’étendre, on se dirige rapidement vers le local de répétition, en bas de la côte, à 19:30 heures. Jusqu’à 22:00 heures, on répète les parties du Magnificat de Vivaldi. C’est vendredi soir et malgré la fatigue d’une semaine de travail pour la majorité, l’implication est au rendez-vous. Et c’est parti pour la fin de semaine!

Pendant ce temps, le Pépère sans vélo, pépérise au maximum.  Écrasement total devant la télévision, zapping régulier (sans demander d’avis ou d’autorisation à personne) pour bien faire fonctionner les doigts de ma main droite.  Antoine et sa copine, Chloé, sont à la maison.  Je ne peux me laisser aller dans le désordre total.  Je me ramasse péniblement avant d’aller me coucher… tôt.

Samedi matin, petite nuit, levée du corps tôt histoire d’avoir encore de l’eau chaude pour la douche, petit déjeuner digne des camps de vacances (œufs brouillés secs, pain blanc en rôties dans le grille-pain qui avale et recrache les tranches et Oh! Joie! des fruits frais!). De 8:45 heures à presque 17:00 heures, (incluant deux pauses et un dîner pseudo mexicain dont je vous épargne les détails!) on se réchauffe, on travaille, on écoute, on répète, on reprend et on répète encore certains passages plus délicats ou plus difficiles des Magnificat de Rutter et de Bach. 

Ma journée de samedi commence plus normalement, rédaction de la liste pour l’épicerie, entrainement à ÉPIC, diner à la maison avant d’aller éventuellement faire les courses.  Ici se passe un événement banal et merveilleux à la fois.  Antoine et Chloé ont préparé le dîner avec habileté et rires.  Rigatonis, sauce à la viande, avec des champignons sautés et du parmesan fraîchement râpé.  Je mange avec la délicieuse pensée que cet événement pourrait se reproduire dans le futur.

Pour le souper, plusieurs choristes choisiront d’aller manger ailleurs (et mieux, sans doute!). Moi, je reste au camp avec les irréductibles pour le souper (cuisses de poulet!) et la soirée.  Au programme, en vrac et dans le désordre: bouteille de vin partagée, photos de voyage de Mademoiselle Lyne qui nous ont permis de retracer le lien commun et surprenant entre elle et  Benoit le baryton, parties de Rummy gagnées par le même et chanceux Benoit, discussions, rires…  Après avoir profité un peu du réseau sans fil qui ne fonctionne que dans la salle commune, je déclare forfait et je monte me coucher, pendant que plusieurs se sont regroupés autour d’une guitare et chantent ensemble (encore!) un autre répertoire cette fois, plus populaire.

Ce soir, je vais au Casino et Marie haïïïït m’accompagner à cette activité!L’année dernière, elle est même repartie à la maison, peu de temps après notre arrivée. Précisons tout de même, que c’est la soirée Casino organisée chez les lutins Sylvain et Antoine pour le financement de la Fondation des P’tis Lutins.  Notre donation de la soirée est traduite par une pile de jetons avec lesquels je jouerai beaucoup au BlackJack (j’adore!) et un peu à la roulette (où je semble incapable de gagner).  J’aime bien cette soirée parce que j’aime le jeu mais j’ai horreur de perdre bêtement de l’argent.  Donner à une fondation et gagner et perdre des jetons, c’est parfait et personne ne se prend au sérieux.  Ça fait une soirée festive et rigolote.

Au programme le dimanche: Pärt et Bach. La dernière journée se déroule sur le même moule, si ce n’est que ceux et celles qui ont veillé tard ou qui ont encore mal dormi semblent de moins en moins frais!  Et que Patrick, notre chef, déploie vraiment, encore une fois, beaucoup d’énergie pour tirer, pousser, soutenir, reprendre, illustrer, faire rire*,  imager, faire comprendre, reprendre, ramener à l’ordre et amener plus loin tout ce beau monde de plus en plus fatigué mais tout de même heureux.

*Notons que plusieurs choristes, tout particulièrement mes voisins, sont très autonomes quand il s’agit de faire rire…

En fin d’après-midi, après les remerciements d’usage et le rangement du local, le signal de départ est donné.  Le soleil est sorti, timidement, le temps de prendre la photo de groupe.

photoEVKPhoto: Rolland Leclerc

Katimavik veut dire « lieu de rencontre » et « prendre soin de » en Inuktitut. 

Je suis fière de faire partie de ce groupe qui porte si bien son nom: j’y retrouve des gens que j’apprends à connaître et que j’aime, des personnes de talent qui, non seulement prennent soin les uns des autres mais forment une sorte de famille musicale.

Retour à la maison en fin d’après-midi. Je retrouve mon amoureux. Les garçons, eux,  n’y sont pas encore mais c’est bien de retrouver son chez soi confortable et d’autres  traditions familiales:  Mmmmm! Un martini!

De mon côté, dimanche sans histoire particulière en imaginant le retour de Marie.  Jadis, pour le travail ou le hockey d’Antoine, les retrouvailles étaient la partie la plus mémorables de ces voyages.  Le souper est prêt pour la cuisson, les verres pour le martini sont au congélateur, je finis de passer le balai au moment où la porte avant s’ouvre avec Marie chargée de bagages (pour un week-end!).  Bienvenue à la maison chérie!

Marie et Yvan

P.S.(1): Vous avez peut-être remarqué  depuis la semaine dernière, sur cette page de blogue, en haut de page, vers la droite,  un nouvel hyperlien nommé  « Sociofinancement de la chorale de Marie », avec le logo de l’Ensemble vocal Katimavik.  Allez voir! Nous avons maintenant atteint plus de 80 % de notre objectif pour la campagne de sociofinancement du concert du 31 mai. Merci, merci à tous ceux et celles qui y ont contribué! Pour les autres, allez, soyez curieux et allez jeter un coup d’œil à toutes les contreparties intéressantes qui vous sont offertes en échange de votre appui. Vous pouvez aussi nous donner un sérieux coup de pouce simplement en aimant (« likant ») notre campagne, encore plus en la partageant dans vos réseaux.
P.S.(2): La campagne se termine le 12 mai… Après cette date, le lien disparaîtra!

Dernier P.S. Sur la photo, Marie est la cinquième personne de la rangée supérieure à partir de la droite.  Elle a des lunettes et un coupe-vent de couleur rouge.

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 27 avril 2014

Sans direction particulière…

Cette semaine, un billet inspiré de petits riens…

Dans un marathon d’écriture, de course ou de vélo, il y a des moments d’invincibilité où on écrit, court ou roule sans se poser de question, tout va bien et on croit qu’il en sera ainsi toujours.  À d’autres moments, tout devient difficile, trouver les bons mots, faire le prochain pas, pousser une autre fois sur la pédale demandent des efforts qu’on pense ne pas être capable de répéter.  Je me sens un peu comme ça aujourd’hui… Et Marie qui part pour un week-end de camp musical demain après-midi.  On doit sortir notre texte au plus tard d’ici 24 heures.  Si ce n’est pas encore la panique, qu’en sera-t-il dans une heure?

Une première grosse sortie de vélo

À 16,44km de la maison que nous avions louée à Wells, il y a un phare, le Nubble Lighthouse  tout près de la ville de York.  Quand je suis dans cette région, je fais souvent cette route à vélo: un beau mélange de points de vue spectaculaires sur la mer, de montées, courtes mais quelques fois abruptes et de descentes droites sur une petite route (Shore road) avec peu de voitures. L’aller se termine par une montée exigeante qui nous amène au parc du phare.

Le retour est un peu moins exigeant que l’aller mais tout aussi beau.  Comme Marie s’est beaucoup entraînée cet hiver, c’est la portion que je lui ai proposée lundi dernier.  En ce matin radieux, frisquet et venteux, nous avons donc pris la voiture pour la stationner près du phare et nous sommes revenus à la maison, le vent dans le dos, à vélo.  Marie n’a pas survolé ce parcours mais elle n’a pas non plus passé son temps à chercher son souffle.  Je pense même qu’elle a apprécié sa première sortie exigeante de l’année. Euh…Précision: deuxième sortie de l’année, puisque nous avions roulé trente kilomètres l’avant-veille, incluant une ou deux montées plus longues que hautes, mais quand même! Et oui, j’ai beaucoup apprécié, même si nous n’avons pas mangé de « lobster roll » en chemin,  malgré plusieurs tentatives de corruption de ma part!

Dans mon cas, je devais faire aussi le chemin de retour pour aller rechercher la voiture, en montant souvent et contre le vent.  Au début, tout allait bien, je réussissais à garder une bonne vitesse malgré les conditions, puis dans les 5 derniers kilomètres, la route a su me faire comprendre que l’humilité est une belle qualité.  22 km/h pour le retour. Dans les circonstances, j’étais plutôt satisfait.

Les Canadiens qui gagnent pendant les séries

La dernière fois que les Canadiens ont éliminé une équipe en quatre match, c’était en 1993, contre Buffalo. J’avais 36 ans et ils avaient ensuite gagné la coupe Stanley … leur dernière.

Félix était encore bien petit, Antoine n’était pas encore né.  Si mon équipe préférée gagnait les séries cette année, je serais curieux de connaître l’opinion de mon sociologue d’aîné par rapport à undéfilé de la coupe Stanley… auquel  Marie, Antoine et moi aurions assisté… La vie est parfois bien curieuse: nous avons âprement discuté, Yvan et moi, à propos de cette portion de phrase. Nous aurions pu discuter sur les probabilités mêmes de ce défilé. Ou encore de la possibilité que j’y assiste moi-même! Mais non, le sujet de notre discussion a plutôt porté sur l’utilisation du conditionnel passé , qui peut, selon le cas, servir à :

Donner une information incertaine, non confirmée.
Il aurait demandé à changer de classe.
Exprimer l’irréel du passé (le regret).
J’aurais dû travailler davantage pour réussir mes examens.
Évoquer une action antérieure à une autre action au conditionnel présent.
Il a dit qu’il viendrait (conditionnel) dès qu’il aurait terminé (conditionnel passé) ses devoirs.

Vous aurez compris qu’il s’agit ici du premier cas de figure!

Mais, il y a encore Boston, Pittsburgh ou New-York, Chicago, St-Louis ou San Jose.  Mettons que je n’ai pas encore choisi où j’irais m’assoir pour suivre cette parade.  Mais ça serait vraiment le fun!

Un nouveau cabinet

Premier ministre, Philippe Couillard;

Ministre des finances, Carlos Leitao;

Ministre de l’éducation, Yves Bolduc;

Ministre de la santé, Gaétan Barrette;

Ministre responsable pour Montréal, Robert Poëti;

Vice-première ministre, la député d’Anjou-Louis-Riel, Lise Thériault. 

Des noms connus ou pas, chacun avec des mandats nouveaux pour eux.  J’aimerais avoir de bonnes surprises à propos de ce groupe et je les suivrai avec intérêt. 

J’ai particulièrement et considérablement sourcillé lorsque j’ai appris la nomination au MELS (Ministère de l’éducation, du loisir et du sport).  Yves Bolduc?  Au MELS??? Une erreur? Un prix de consolation? Oui, en effet, on surveillera…  De moins près qu’avant, mais avec tout autant d’intérêt.

Je me demande comment les gens ont réagi en 1960 quand Jean Lesage et son « équipe du tonnerre » sont arrivés au pouvoir après la période Duplessis.  Jean Lesage était alors premier ministre et ministre des finances.  Paul-Gérin Lajoie, avocat, était le ministre de la jeunesse.  Il deviendra, en 1964, le premier ministre de l’éducation.  René Lévesque, journaliste, est devenu  ministre des Richesses naturelles.  Aucune femme dans ce cabinet; Claire Kirkland-Casgrain ne deviendra ministre qu’en 1962.

Dans 54 ans, dirons-nous (probablement pas moi, à 111 ans) de bonnes choses du cabinet Couillard… et de la nomination de Sam Hamad comme ministre du travail?

Loin d’être certaine… De gros doutes, même!

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse (aux États-Unis) – 20 avril 2014

Un certain vendredi… 

C’est la fin de semaine de Pâques. Nous vous écrivons de la région de Wells où nous sommes en vacances avec ma famille. C’est la tradition, cette fin de semaine allongée.  Le crédit et l’inspiration du texte de cette semaine reviennent à ma sœur Martine (je glisserai donc quelques mots…): c’est elle qui a réalisé les albums-souvenirs remplis de textes et de photos.  Cette année, elle nous a rapporté ces albums, que nous avons regardés avec plaisir et un peu de nostalgie. Le présent, le passé  et l’avenir en quelques mots… 

C’était aujourd’hui la 23e fois que j’entreprenais cette marche.  Chaque Vendredi Saint, depuis 1991, avec les Lalande, je marche sur l’une des plages de la régions de Wells – Moody Beach -Ogunquit. Aller-retour, environ quatre kilomètres pour jaser, rêvasser, ressentir le pur plaisir de savourer les quatre jours de vacances pascales devant nous.  Il y a vingt-trois ans, M. Lalande était avec nous. Julie allait se joindre à nous quelques années plus tard.  Agnès, la mère d’Yvan, s’est jointe à nous quelques années. Nous sommes six à avoir été présents à toutes les fois: Pierrette (la Matriarche), Martine, Benoit, Johanne, Yvan et moi.

Les premières années, nous étions de jeunes adultes, sans enfant.  On marchait tous d’un pas allègre, allant prendre un petit quelque chose au restaurant Huckleberry à Ogunquit et revenant bien avant midi.

Puis il y a eu Simon, Félix et Antoine, d’abord dans des porte-bébés, ensuite dans des voiturettes et même une voiturette de vélo que Benoit avait savamment trafiquée avec un long manche pour que nous puissions la tirer facilement sur la plage.  La marche était alors parsemée de jeux de ballon ou de frisbee, de courses aux trésors, de cueillette de roches ou de coquillages.  L’arrêt au Huckleberry était à la fois plus festif et plus long.  Si on partait de la maison à marée basse, le retour se faisait en cherchant à éviter les langues de mer qui, à chaque vague, avançaient toujours un peu plus loin.  Évidemment,les garçons réussissaient toujours à se mouiller!

Reprise des promenades plus rapides avec les garçons qui avançaient en âge; on reprenait alors le rythme des premières années.  Il y avait toujours cependant cette merveilleuse et étrange sensation d’arrêt du temps et de réflexion sur l’hiver qui se termine enfin, sur le temps doux qui commence avec, sans cesse en toile de fond, le grondement rassurant des vagues qui vont et viennent.

Dernièrement, les garçons ont commencéà ne plus venir aussi régulièrement.  Au fil des années, les voyages scolaires, les fins de session et le plaisir de rester en ville avec les ami(e)s sont devenus des priorités dans leur vie de jeunes adultes… Pierrette, presqu’à  la mi-quatre-vingtaine, se déplace maintenant avec une canne.  Nos silhouettes sont (presque) toutes moins élancées.  La marche du Vendredi Saint se perpétue avec un rythme plus lent mais non moins énergique.  On continue à célébrer le passage du temps, tous ensemble.  Ensemble, c’est tout !

On se surprend maintenant à imaginer le jour où nous serons, nous-mêmes, devenus les « patriarches » de cette marche, entourés à nouveaux de nos enfants, de leurs amoureux et amoureuses et peut-être de petites frimousses qui découvriront à leur tour l’importance des rituels, de notre rituel pascal.  Nous leur raconterons alors que leur propre histoire familiale trouve une racine profonde dans ce sable où, à chaque année depuis tant d’années, nous avons pu recréer notre monde.  C’est le cycle de la vie … AKOUNA MATATA !

Ici, je manque de mots… Et je verse quelques larmes, mais ce n’est pas grave du tout!

Joyeuses Pâques à vous tous!!!

Yvan et Marie …et Martine (une des châtelaines de Monsabré)…

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Des nouveles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 13 avril 2014

Un certain lundi…

Ça fait maintenant trois semaines que je travaille à différentes tâches de l’organisation de ces élections.  Ça fait trois semaines que j’envisage ce lundi 7 avril 2014 avec un mélange d’enthousiasme et de nervosité.  J’ai déjà été scrutateur et secrétaire à une table de scrutin.  Ma première implication dans une journée électorale avait d’ailleurs été à titre de secrétaire lors de l’élection provinciale de 1976.  C’était la première fois que le Parti Québécois avait été élu comme gouvernement du Québec.  Je ne me souviens pas du nombre de fois que nous avons recompté les votes de notre urne, tellement nous étions étonnés du résultat.

De mon côté, ma première expérience comme secrétaire lors d’une élection est toute récente; c’était aux dernières élections municipales, en novembre dernier.  Cette fois-ci, par contre, les enjeux étaient fort différents, il va sans dire.  D’autant plus que, ayant été impliquée d’un peu plus près, à différents moments avant le jour même du scrutin,  cela m’a fait prendre conscience de plusieurs étapes du processus et aura contribuéà rendre cette expérience plus signifiante.

Cette fois-ci, pour la première fois, j’étais PRIMO, c’est à dire Préposé à l’information et au maintien de l’ordre.  En d’autres mots, le « patron » d’un bureau de vote.  En plus, pour me mettre en confiance et pour me stresser un peu aussi, parmi mes adjoints étaient Marie, Antoine (le Gentil géant), Chloé sa copine et Maryse, la sœur jumelle de Chloé.  Non seulement je sentais que je devais être bon dans des fonctions que je connaissais peu mais je devais l’être dans un environnement où des gens importants pour moi étaient impliqués.  Malgré une préparation particulièrement méticuleuse, ma nuit de dimanche a été mouvementée.

Les trois jeunes occupaient les fonctions d’aide-primo. Moi aussi, en plus d’être responsable de la table de vérification de l’identité des électeurs.  Mais, malgré une préparation rigoureuse, est-on jamais assez préparé à l’imprévu?

J’appréhendais surtout la période de 8h15 à 9h30.  C’est la période où la vingtaine de personnes prévues pour travailler ensemble durant cette journée se retrouvent pour la première fois.  En l’espace d’un long claquement de doigts, on doit aménager les lieux, se présenter, s’installer à son lieu de travail et organiser son espace et les outils à utiliser toute la journée: les affiches, les bulletins de vote, la liste électorale, les listes de contrôle.  Je suis le chef d’orchestre d’un spectacle que nous n’avons jamais répété ensemble.  Pourtant, chacun semble s’affairer à bien jouer sa partition.  Antoine et ses amies, qui sont arrivés juste à temps, vont efficacement placer des affiches un peu partout dans l’école où nous serons pour la journée.  Chaque table s’organise et le travail d’équipe s’installe.  Après les premiers votants et une rapide discussion avec chacun sur son évaluation des premières situations, je respire probablement pour la première fois depuis la dernière heure.

Une fois le premier mouvement joué, nous devons nous concentrer sur une symphonie qui durera presque 11 heures.  Si les premières heures sont plutôt tranquilles, la deuxième moitié de cette journée verra défiler un flot régulier d’électeurs.  Il paraît qu’il fait beau dehors!  En général, la complicité à chacune des tables s’est bien installée, sauf dans un cas, où les liens entre les trois membres semblent tendus. Quoi qu’ìl en soit, chacun pourra exercer son droit de vote dans une atmosphère de réflexion et de respect.

On m’avait dit que la journée serait loooooooongue et bien tranquille à ma table de vérification… Pourtant, nous avons été occupés toute la journée à diverses tâches: vérifier les coordonnées des gens dont le nom n’apparaissait pas sur la liste électorale, offrir de les inscrire à ceux qui n’étaient finalement pas inscrits en vue d’une prochaine élection, composer avec leur déception de ne pas pouvoir voter cette fois-ci, compiler à chaque heure puis à chaque demi-heure les données des « voteurs » pour les représentants des partis politiques, téléphoner régulièrement au bureau de la circonscription pour diverses vérifications, manger un morceau sans nuire au processus…  Nos trois jeunes aide-primo, eux, ont rapidement compris leur rôle et pris un rythme de croisière, se relayant régulièrement aux trois postes-clés, accueillant les gens à l’entrée principale ou à l’entrée du sous-sol, indiquant le chemin, dirigeant les électeurs vers leur section de vote, relayant l’information, répondant courtoisement aux questions et avec empressement aux demandes spéciales.  Toute une équipe! Au bout du compte, l’heure de fermeture a fini par arriver, beaucoup plus vite qu’escompté!

À 20h00, les derniers électeurs quittent la salle.  Le décompte méticuleux et détaillé peut alors commencer.  Je me partage entre les cinq tables de scrutin, évaluant les situations, donnant des conseils, félicitant les bons coups.  Quand une table a fini son travail, j’apporte la feuille des résultats à Marie qui téléphone à la centrale de la circonscription.  On se croirait alors dans un film de guerre ou d’espionnage.  Pour des raisons de sécurité,  Marie doit donner un mot de passe tiré d’une liste de mots tous plus hétéroclites les uns que les autres avant de divulguer les résultats. Vers 21h30, nous cinq, de la famille Deslauriers-Lalande-Normandeau, emplissons la voiture des boîtes de scrutin et du matériel électoral, heureux de notre journée et du rôle que nous y avons joué.  Depuis maintenant trois semaines et tout particulièrement pendant cette dernière journée, nous avons agi professionnellement, sans faire connaître ou afficher nos orientations politiques personnelles.

Retour brutal à la réalité, en chemin vers le bureau de la circonscription:  à la radio, Mme Françoise David, dans son discours, interpelle le « nouveau premier ministre », M. Couillard.  Arrivés à la centrale, nous apprenons les détails de la « situation », cette si grande différence entre les résultats du Parti Libéral et du Parti Québécois.  Depuis que je suis adulte, même si je suis plutôt fédéraliste, le Parti Québécois a joué un rôle actif dans ma vie politique.  Il proposait un rêve de bâtir une société francophone dans une Amérique anglophone et hispanophone.  Est-ce que ce rêve n’était que le rêve d’une seule génération?  Quelle sera donc la société de Félix et Antoine? Depuis que j’ai l’âge de voter, le Parti Québécois a représenté le changement, l’avenir, l’espoir.  Mes espoirs et l’avenir que je souhaite à mes enfants ne s’arriment plus avec les orientations prises ces dernières années par ce parti qui fait maintenant de la politique comme « les vieux partis ». Rien à voir avec le fait d’être vieux…  Mais je ne me reconnais plus dans ces stratèges électoralistes, ni dans certaines orientations.

De retour à la maison, on écoute, un peu sonnés, les discours des chefs de partis.  Du point de vue du travail, la journée s’est bien passée. D’un point de vue politique ça reste à voir.  Épuisé, physiquement et psychologiquement, je m’écrase dans le lit.  Je ne me souviens pas de la nuit de lundi à mardi.

Depuis lundi soir, nous récupérons. De la fatigue des longues journées. De l’étonnement engendré par les résultats de cette élection.  De la somme phénoménale de travail, d’énergie (et d’argent…) que le processus électoral engendre.  Des conséquences que notre système électoral représente, puisque non-proportionnel.  On vit en démocratie, Dieu merci!  Toutefois, la démocratie, ce ne devrait pas être qu’un processus électoral…

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 6 avril 2014

Entrer dans le passé…

Cette semaine, nous avons été inspirés par un déjeuner qui nous a fait revenir dans le passé. Une petit chronique légère, pour contrebalancer la lourdeur de la fin de campagne, les heures de travail accumulées et la température froide qui colle encore… 

Si une campagne électorale, pour les candidats, c’est un feu roulant d’activités pendant une trentaine de jours, travailler à l’administration de l’élection est tout autant intense.  Pour ma part, depuis mardi de la semaine dernière, ça voulait dire dix jours de suite à une douzaine d’heures par jour.  Ce vendredi, c’était un petit congé avant une formation le lendemain en vue de la journée des élections de lundi.  Il était temps d’aller déjeuner tranquillement dans un resto. Après être enfin allés s’entraîner, bien évidemment!

Nous avons hésité entre l’un de nos récents coups de cœur, Chez Régine et l’un de nos premiers restaurants de déjeuner, Beauty’s.  Le voyage dans le temps nous attirait davantage ce matin-là, alors Beauty’s ce fut. http://beautys.ca/

Ce restaurant, ouvert en 1942, est situé directement sur le coin de Mont-Royal et St-Urbain.  Aussitôt passé la porte d’entrée, on change d’époque.  Dans le pur style « dîner » américain, les murs sont tapissés de photos autographiées et de critiques culinaires datant, pour la plupart, de plusieurs années.  Les conversations aux tables voisines sont surtout en anglais.  À un moment donné, trois jeunes hommes viennent s’assoir à la table à côté de la nôtre. L’un d’eux aune longue barbe, un autre de longs cheveux attachés; les trois portent des lunettes noires. Il ne leur manquait que les chapeaux et les guitares. Toujours difficile de poursuivre une conversation quand on a l’impression d’être assis à côté de ZZ Top!

Même le menu semble avoir été écrit lors de l’ouverture du restaurant et a l’air d’être resté pareil; le papier et la typographie me rappellent mon enfance.  Contrairement à Chez Régine, ici, pas de plats novateurs mais le choix d’omelettes est, par contre, varié et intéressant.  Je choisis l’omelette Nova, au saumon fumé, poivron vert et oignon avec des toasts au pain noir russe, signe délicieux et évident que nous sommes dans un secteur multiethnique de la ville.  Chose étonnante, pas d’avalanche de fruits dans l’assiette. L’omelette est bonne, mais pas exceptionnelle.  J’ai choisi l’omelette aux champignons, oignons caramélisés et fromage suisse ainsi que les traditionnels bagels, avec bol de café au lait (même décaféiné, tout de même, la boisson était bonne).  Somme toute, c’était bon, un peu plus que correct même.  Par contre, les tranches de tomates proposées pour remplacer les petites patates rissolées étaient dures et presque blanches. Je crois que c’est mon karma: je tombe sans cesse sur ce genre de tomates au restaurant… En fait, je dois avouer que les restaurants de déjeuner ont tellement évolué depuis quelques années que nos attentes ont augmenté en même temps que nos goûts se sont raffinés.

Autre incongruité de cet endroit, il y a un réseau sans fil.  On se sent comme dans le film « Back to the future », comme si on vivait dans une époque passée mais avec nos connaissances et outils d’aujourd’hui. 

On refait tranquillement le monde entre les deux dernières semaines et notre prochain retour à la retraite.  La température nous permettra-t-elle enfin de rouler dehors?  Retour sur les anecdotes et les incidents de la dernière semaine; nous avons rencontré des gens intéressants et nous avons été impliqués dans des situations exigeantes. Belle expérience à revivre.

Après une heure, en sortant du restaurant, on revient en 2014.  Il y a une boulangerie, de l’autre côté de la rue, où la tarte au sucre est divine.  J’approuve,  j’en ai goûté une tranche de 1,5 cm  d’épaisseur!

Malgré tout, la prochaine fois, on retourne Chez Régine. http://reginecafe.ca/

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 30 mars 2014

Être séduits par « ma tante » Céline à St-Zénon

Lors du dernier Cylco-défi, en juillet dernier au souper à Trois-Rivières, la tante de Carole était venu manger avec nous et d’autres membres de sa famille.  « Ma tante » Céline nous avait dit que si nous nous « embarquions » pour l’année suivante, elle nous organiserait un brunch pour aider à notre financement.  Un brunch à St-Zénon… Qu’est-ce qu’on pourrait bien espérer de cette activité?  Carole nous avait dit de nous attendre à quelque chose d’assez incroyable… et elle avait tout à fait raison!

La date de ce fameux brunch à St-Zénon fut donc fixée au 23 mars 2014. La veille, samedi dernier, on avait de sérieuses raisons de se demander si on serait capable de se rendre dans ce village de Lanaudière.  En matinée, il n’y avait aucune différence entre le ciel et le sol… tout était blanc.  Puis, vers la fin de l’après-midi,  le soleil a refait surface.  Il a fini par faire beau… mais froid… dehors.

Enfin, dimanche, tout en luminosité, l’église du village semble majestueusement protéger toutes les autres maisons.  Le brunch a lieu juste à côté, à la salle communautaire et là, il fait chaud, de la chaleur humaine des gens qui sont heureux de vous recevoir.  Une quinzaine de tables ont mis leurs parures dominicales pour nous.  Plusieurs personnes travaillent avec énergie et attention dans la section cuisine à préparer crêpes, pain doré, œufs, jambon, fèves au lard et bacon.  Et il y a « ma tante » Céline. « Ma tante » Céline, c’est bien évidemment la tante Céline de Carole, membre en règle de l’équipe du Pépère à vélo.  Céline se présente elle-même comme étant la « ma tante » et elle veut qu’on l’appelle ainsi.  J’ai bien pensé la nommer « sa tante », mais, bon…

 

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En québécois, une Germaine est une expression un peu péjorative pour décrire une personne qui gère et qui mène.  « Ma tante » Céline est une Germaine heureuse qu’on n’hésite pas une seconde à suivre.  Elle est partout, a réponse à tout, toujours avec le sourire ou un rire communicatif. En préparation de ce brunch, elle a su habilement solliciter les marchands du village et ceux des alentours, qui ont fourni gracieusement toute la nourriture… Un exploit, en soi.  Elle a aussi su convaincre les gens du coin de venir encourager l’équipe et la cause de la recherche contre le cancer.  Une dynamo, à elle seule!

Vers 10:00 heures, la salle s’est remplie d’une centaine de personnes, un groupe bruyant et affamé.  Céline prend le micro et, après les mots de bienvenue et les remerciements d’usage, elle devient encanteuse, vendant toutes sortes de choses:  des cabanes d’oiseaux et un coffre en bois peints à la main, une peinture, des photos artistiques, des linge à vaisselle faits-main, des biscuits et du fudge-maison, mais surtout des « galettes » à la farine d’avoine.  On a tous déjà entendu la chanson endiablée des encanteurs.  C’était exactement le cas, les lots étant vendus chaque fois avec rires et enthousiasme.

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Pendant le repas et l’encan, les membres de l’équipe et les conjoints et conjointes présents donnent tous un coup de main à l’équipe d’organisateurs et contribuent un peu (ou beaucoup, pour certains!): en cuisine, au service derrière le comptoir, à desservir les tables, laver et essuyer la vaisselle, récolter et comptabiliser les sommes misées… Si on m’avait dit qu’un jour  je servirais du bacon et du jambon dans une salle communautaire de St-Zénon, pas certaine que je l’aurais cru!

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Pour offrir une pause à « Ma tante », Chantal, une amie du coin, nous chante divinement « Quand on n’a que l’amour ». La différence entre le brouhaha de l’encan et l’écoute respectueuse de la chanson est sidérant.  À part Sébastien, qui termine sa saison de hockey à Alma, tous les membres de l’équipe du Pépère à vélo sont présents… et roulent tour à  tour sur l’estrade; on a installé un vélo sur un rouleau d’exercice et, à tour de rôle, on sue un peu.  Même Céline relèvera le défi de rouler quelques minutes pour quelques dollars!  Elle ira « récupérer » en allant fumer une bonne cigarette à l’extérieur…

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Près de deux heures plus tard, TOUT a été vendu: tous les lots prévus pour l’encan, jusqu’aux moindres restes de nourriture, emballés dans du papier aluminium!  Le chiffrier montre un total incroyable de 2 601$.  Un peu comme à la Petite séduction (l’émission de Ici Radio-Canada télé), nous sommes ébahis par la manifestation de sollicitude exprimée par la population.

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L’Équipe du Pépère à vélo a maintenant un village.

St-Zénon a maintenant une équipe de vélo qui roule contre le cancer…

Et nous avons, nous, une « Ma tante » Céline.

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Grand merci à vous tous!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 23 mars 2014

Retour au travail… pour quelques jours!

Journée de congé vendredi. 

Vraiment congé, comme dans « pause après plusieurs jours de travail ».  

Après avoir travaillé lors de la journée des dernières élections municipales, nous avions signifié être disponibles pour des mandats plus longs lors d’autres élections. Nous n’avions pas prévu retourner en selle si rapidement.  

Dans mon cas, ce sont de longues journées, de 9h à 21h, consacrées à répondre aux préoccupations des électeurs.  Moi qui ai géré des équipes au service du public depuis tant d’années, je reviens au rôle de base du contact direct.  L’entraînement au gymnase pour le Cyclo-défi a été mis en veilleuse; mais ça me manque tellement que je ferai quelques sessions de spinning à 6h00 du matin la semaine prochaine.  (J’essaierai aussi…!)

De mon côté, j’ai hérité d’un poste dans une équipe de travail qui se promène sur le territoire de la circonscription où nous travaillons. Plusieurs allers-retours dans la semaine et même parfois dans la même journée, afin d’offrir les services à des gens qui se déplacent moins facilement. Les journées débutent à 9h00 et elles se terminent à des heures variables, qui dépendent des événements de la journée et des demandes qui arrivent. Difficile de planifier.

J’aime apprendre de nouvelles règles, de nouvelles façons de faire et les transmettre aux autres.  

J’aime ces moments d’incertitude où je dois utiliser de nouvelles connaissances dans des contextes très réels et très concrets et j’aime sentir qu’au fil des situations ces incertitudes se dissipent progressivement.  

Je trouve plus difficile de m’organiser facilement avec les nouvelles réalités, avec des consignes nombreuses, inconnues et nouvelles. J’ai besoin de comprendre rapidement, d’être « bonne » facilement.  C’est souvent difficile dans un  nouveau milieu de travail, quand on ne maîtrise pas grand chose du premier coup…  Un grand besoin de contrôle, doublé d’un problème de confiance en soi proportionnel!  Mais plus les jours passent, plus les situations réelles permettent de vérifier les apprentissages, plus la confiance augmente, de même que le sentiment de compétence.  Rassurant.

J’aime rassurer les gens en leur vulgarisant des marches à suivre qui, pour certains, semblent nébuleuses et recevoir leur sourire quand ils ont compris comment faire.  Étrange comme un constat revient vite:  avec les enfants comme avec les enseignants en formation, même si j’étais nerveuse moi-même et que j’avais l’impression de ne pas être totalement en contrôle de la situation, j’ai toujours considéré d’abord le besoin des gens devant moi d’être rassurés. Leur besoin devenait bien plus important que le mien et cela prenait le dessus.  Inspirer confiance, être rassurant pour permettre aux gens d’apprendre.  Et du coup, constater que sa propre confiance en soi grandit, parce qu’elle se nourrit du sentiment qu’on inspire… Curieux cercle!

J’aime aussi « faire partie de la gang » de ceux qui livrent réellement le service et non plus de ceux qui gèrent ce travail (même si parfois, les réflexes du gestionnaire remontent vite à la surface).  Belle expérience de retour aux sources puisque, pour bien des gens, un des seuls contacts physiques avec l’appareil gouvernemental a lieu lors d’élections.  Nous devenons bien humblement un visage et une voix de notre organisation démocratique.

J’aime rencontrer des gens et leur faciliter la vie.  J’aime bien contribuer à simplifier ce qui est souvent complexe dans l’appareil bureaucratique. J’aime  le sourire de ces personnes rencontrées, souvent seules, parfois isolées.

J’aime connaître de nouveaux collègues de travail, avec leurs expériences de vie, leurs opinions, leurs moments de joyeuses folies.

C’est particulièrement intéressant de travailler avec ma blonde/maîtresse et de devenir tous les deux des collègues, de s’appuyer l’un sur l’autre pour vérifier la bonne approche ou la bonne réponse, d’échanger sur la façon de bien aborder certains cas ou sur nos réactions face à certaines situations.  C’est aussi fascinant d’être aux premières loges et de ressentir cette petite fierté en constatant comment l’autre se fait une place enviable dans le nouveau groupe ou juste amusant de prendre son lunch ensemble. Merci! Vice-versa!

Les longues journées, les incertitudes des débuts, la fatigue des matins qui reviennent un peu trop vite ont aussi une saveur différente quand on sait qu’après le 7 avril, on reviendra à cette vie moins organisée de la retraite. 

Mais vendredi, c’était un vrai congé (et l’anniversaire de Marie) et j’ai savouré pleinement.

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 16 mars 2014

Quelques réflexions sur fond de campagne électorale

Charles de Gaulle a dit:  « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 365 variétés de fromages? »  Avec l’essor important de la production fromagière au Québec dans les dernières années, (même Benoit le sait, ce fameux personnage des publicités sur les 400 fromages du Québec!) il y a peut-être là une explication à propos de la difficulté à gouverner cette province… dans un pays qui mange surtout du cheddar canadien…

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Dans une chronique de Tamara Alteresco présentée à l’émission le 15-18 de la SRC du jeudi 13 mars 2014, on apprend que les changements en santé au Québec depuis plusieurs années se butent aux blocages des différentes fédérations professionnelles (ordre des infirmières, fédération des médecins spécialistes, fédération des pharmaciens, etc.).  L’Ontario, elle, est allée de l’avant, contre vents et marrées, avec la mise en place de super-infirmières ou de super-techniciens.   Évaluation de la satisfaction des patients sur l’accès aux services de soins de santé:  Québec, environ 25%, Ontario 65% et Colombie-Britannique 70% (je ne connais pas les sources de Mme Alteresco mais ces chiffres me semblent réalistes).  

Au fait, dans les vingt dernières années, les ministres de la santé ont été:

      • Jean Rochon, médecin, (PQ) 1994-1998
      • Pauline Marois (PQ) 1998-2001
      • Rémy Trudel (PQ) 2001-2002
      • François Legault (PQ) 2002-2003
      • Philippe Couillard, médecin, (PLQ) 2003-2008
      • Yves Bolduc, médecin, (PLQ) 2008-2012
      • Réjean Hébert, médecin, (PQ) 2012 à maintenant 

Prétendant au trône: Gaétan Barrette, médecin (PLQ anciennement de la CAQ).

À part Jean Rochon et Rémi Trudel, tous les autres anciens ou actuel ministres de la santé sont des acteurs importants de l’actuelle campagne électorale.  Ils ont tous eu la possibilité de changer le système de santé pour le mieux.  Qu’est-ce qu’il y a de différent maintenant?

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La Charte sur la laïcité a été présentée comme une projet rassembleur à la base du pays que l’on voudrait créer.  En mettant tout le monde sur le même pied, en créant une zone neutre dans l’espace public, on imagine que tous seront heureux et à l’aise dans la nation du Québec. 

Je me mouille.  Sur la base de ce que j’ai vu en sept ans dans le milieu multi-culturel de l’école Henri-Bourassa, je ne crois pas qu’imposer la mesure qui touche les signes ostentatoires est nécessaire.  Les jeunes de cette école me semblaient très à l’aise dans cette multi-ethnicité.  Au fond, ce seront eux qui auront à vivre avec une telle loi…

J’ai aussi beaucoup de difficulté avec l’idée d’une commission parlementaire qui commence par l’annonce du ministre responsable qui dit que les éléments majeurs de cette charte ne changeront pas.  À quoi sert tout ce cirque?

À part ces choses, je vais très bien!

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Y a-t-il quelqu’un, quelque part, qui peut m’expliquer simplement…:

  • le besoin d’un budget à équilibre zéro et l’impact d’un tel budget sur l’ensemble des services sociaux dont nous sommes si fiers; 
  • l’inquiétude ou la non-inquiétude vis-à-vis la croissance de la dette de la province et son effet sur la génération qui arrive sur le marché de travail (nos enfants); 
  • la non-existence d’une politique des ressources naturelles qui n’encouragerait qu’à court terme l’utilisation du pétrole en attendant que l’électricité devienne la principale source de carburant pour le transport et le chauffage; 

… en toute simplicité et sans partisanerie (j’ai l’impression de « pousser ma chance »).

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 Ici commence la section à peine remplie de préjugés…

Jusqu’à présent, il y avait les lecteurs de La Presse et ceux du Journal de Montréal  – quelques personnes bizarres (dont moi) lisaient les deux – . Je suppose que les membres de Québec solidaire lisent Le Devoir…  Il y avait aussi les téléspectateurs de la SRC et ceux de TVA (peut-être parfois Télé-Québec pour Québec solidaire…).  Ceux qui regardent Série Noire et ceux qui regardent Les jeunes loups (les membres de Québec solidaire ne regardent que les chaines d’information continue AU CAS OÙ quelqu’un parlerait de leur parti).

Et puis Pierre Karl Péladeau, dur propriétaire d’un peu moins de la moitié du monde médiatique du Québec (Québécor, Journal de Montréal, TVA, Vidéotron) se joint avec tambours et trompettes à un parti traditionnellement de centre-gauche dans le but avoué d’arriver à l’indépendance.  Il y a de quoi être un peu mélangé … « from coast to coast ».

 Quelques questions en terminant:

  • Est-ce que Julie Snyder investira dans la campagne électorale de son ex?
  • Est-ce que les Nordiques reviendront à Québec avant que le Québec deviennent un pays?
  • Est-ce qu’il y aura une deuxième saison à Série Noire?

Yvan (surtout cette semaine!) et Marie (qui a modestement contribué – à la correction,  finalement – le sujet n’étant manifestement pas une grande source d’inspiration!)

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