Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 1er février 2015

J’aurais voulu être un artiste

ou DONNER de la voix,

suite et… suite!

La semaine dernière, nous vous avons raconté nos préparatifs à notre participation à l’émission Kiosque magazines du Canal M, la station de radio de l’organisme Vues et voix.  Voici la suite…

On avait bien travaillé.  Nous avions lu nos textes plusieurs fois à la maison, seuls et avec public (merci Antoine et Chloé!).  Dans mon cas, je lisais de façon trop solennelle, je faisais presqu’un discours.  J’ai donc repris ma lecture de façon plus intime, plus dans le mode d’une conversation; ce qui a satisfait notre « auditoire ».

Nous sommes arrivés au bureau de Vues et voix, situé à l’angle des rues René-Lévesque et Amherst, de tôt matin et pas mal énervée, dans mon cas!  Je craignais une circulation importante mais Yves Desautels, à la SRC, nous parle d’une heure de pointe facile, probablement due à une journée pédagogique. (Ah! Les journées pédagogiques!…)  Nous sommes les premiers de notre groupe.  La personne responsable nous ouvre le studio: nous avons le temps d’apprivoiser un peu ce nouveau lieu.

Nos deux collègues de l’émission Kiosque Magazines arrivent, calmes et enthousiastes.  On passe à travers les différents éléments de l’émission qui commencera dans quelques minutes.  Je suis prêt et j’ai hâte.  La lumière rouge s’allume, on est en ondes.  Roger, notre collègue et animateur, nous présente tour à tour de sa voix douce et chaleureuse.  Avec nous, il y a aussi Franceline, une « vétéran » de trois semaines, déjà bien à l’aise dans cet environnement radiophonique. 

Notre préparation m’a été très utile.  Le studio est dans une pénombre avec de petites lampes directionnelles pour nous permettre la lecture.  Avec le casque d’écoute sur la tête et le micro devant soi, on ne sent pas le besoin de pousser la voix.  La lecture en mode conversation est tout à fait appropriée.  Je me surprends même à utiliser mes mains, comme si je parlais avec quelqu’un devant moi.  De mon côté, non, pas de mains!  Je crois que je n’avais pas assez lu mon texte pour pouvoir m’en détacher aisément et lever les yeux aussi souvent! Lire dans un micro, avec les écouteurs qui donnent un peu l’impression d’être coupée du monde, respecter le temps, tenir compte des collègues et des auditeurs (invisibles mais présents), enregistrer les signaux du technicien que je n’entendais pas, c’était bien assez pour une première expérience! Les lectures de textes sont entrecoupés d’éléments musicaux.  Pendant ces périodes, la lumière rouge s’éteint et on peut se parler.  Nos deux collègues semblent satisfaits de leurs recrues.  Roger nous donne même quelques textes brefs à lire pour terminer l’émission.  

Nous avons adoré cette expérience.  Notre « patronne », Clotilde, communique avec nous en fin de journée:  nous sommes embauchés… Comme convenu, au salaire des bénévoles! Nous étions heureux, surpris et touchés de recevoir ce courriel. Je n’attendais pas un retour aussi rapide, détaillé, délicat, explicite, constructif…

Pour le moment, Marie fera partie de l’équipe du lundi, qui aborde les volets Culture et société, avec Roger et Franceline. Je  joindrai l’équipe du mardi, qui, elle, touche les volets Science, nature, tourisme et environnement.  Éventuellement, un jour, quand ce sera possible, nous ferons partie de la même émission.

Comme nous sommes vraiment au bas de l’échelle du vedettariat, nous sommes également nos propres recherchistes.  Dans mon cas, ça fait une semaine que je lis Québec science, La Presse avec un accent particulier pour le cahier « tourisme », Le Devoir et le magazine Kéroule sur le tourisme pour les personnes à capacité physique restreinte; j’ai même trouvé un article intéressant sur le blogue d’Ève Christian sur le site Web de la SRC.  De mon côté, j’ai lu avec attention certains articles suggérés par Clothilde et dont mes collègues n’avaient pas besoin, quelques billets de blogues, de même que Le Devoir, tout particulièrement le volet société et la section Pause de La Presse+.

Mais vous pouvez peut-être nous aider!!!  C’est pendant cette recherche que j’ai pensé à vous, chers lecteurs des Nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse.  J’aimerais vous embaucher au poste de recherchiste. 

Votre tâche est simple: nous envoyer la référence de textes qui…

  • peuvent se lire en 6 minutes ou moins (deux textes de 3 minutes font l’affaire);
  • touchent l’un ou l’autre des domaines de nos émissions respectives, soit:
    • Culture et société pour Marie;
    • Science, nature, tourisme et environnement pour Yvan;
  • peuvent intéresser les auditeurs de Canal M, qui sont, rappelons-le, des personnes handicapées visuelles ou qui ont des difficultés avec l’écrit, soit des personnes handicapées, des personnes âgées et des personnes avec des problèmes de littératie.

En échange, vous recevrez une marque importante de notre  gratitude sous la forme de la moitié de notre salaire!!!  Ça vous tente?  C’est parti! Grand merci à l’avance…

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 25 janvier 2015

J’aurais voulu être un artiste…

ou DONNER de la voix…

Demain, lundi 26 janvier, Marie et moi serons en audition. Le but:  peut-être, éventuellement, un jour, participer de façon régulière à une émission de radio.  En plus de l’entrainement physique pour le Défi vélo pour soutenir le financement de la Maison des greffés Lina Cyr, il faudra peut-être aussi se mettre à travailler notre voix.  Cependant, si nous sommes choisis, nous ne croiserons ni Marie-France Bazzo, Joël Le Bigot, Paul Arcand ou (bonheur suprême pour moi) Paul Houde. 

Canal M est la fonction de radiodiffusion de Vues et Voix, anciennement la Magnétothèque.  

Vues et Voix c’est:

  • 800 livres sonores adaptés par an, en français;
  • un réseau de 450 bénévoles;
  • 22 employés permanents;
  • Une station de radio, Canal M, qui a comme mission de « rendre l’information accessible aux personnes qui ont des problèmes d’accès à l’information dont elles ont besoin pour exercer leurs droits de citoyens, à l’éducation, à la santé, au travail et à la culture;

Pour ce faire, la radio de Canal M offre une programmation variée sur une foule de sujets pour l’épanouissement social et culturel des personnes handicapées visuelles et de toutes personnes ayant des difficultés avec l’écrit, soit des personnes handicapées, personnes âgées et personnes avec des problèmes de littératie. » *

  • Canal M est diffusé en direct à travers le Québec et le Canada, dans près de 2 millions de foyers, par l’intermédiaire des services numériques offerts par les entreprises de distribution par câble et par satellite.

* (informations tirée de http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/03/30/009-magnetotheque-vues-voix.shtml et du site de Vues et Voix – actuellement en rénovation -: www.vuesetvoix.com).

Notre essai se fera dans le cadre de l’émission Kiosques Magazines où nous lirons à tour de rôle un article d’un journal ou d’une revue pour une durée d’environ six minutes.  Contrairement aux chroniqueurs responsables de la revue de presse des postes de radio conventionnels qui font la revue des journaux en offrant des résumés des principaux articles et éditoriaux, nous lirons notre article de façon intégrale.  Nous permettrons ainsi aux auditeurs de se faire leur propre opinion suite à cette « lecture ».

Toute noble étant cette cause, je voudrais toutefois être bon, même très bon.  Marie a l’habitude de la performance, elle chante dans un chœur, mais ce n’est pas mon cas.  (Sache que mon « habitude le la performance » est bien mince…) J’ai choisi un article dans L’Actualité sur les tendances culturelles de l’année 2015.  D’ici à lundi, je l’aurai lu plusieurs fois pour bien le maîtriser.  Je ne pratiquerai pas tout de suite ma signature d’autographe mais j’espère que ça viendra.  Je me surprends à rêver de voir mon visage sur un panneau promotionnel d’un autobus. (Ouh! là! On se calme…)

Pour ma part, je lirai un texte d’Alexandre Vigneault publié dans La Presse+ de samedi dernier à propos de deux organismes qui diffusent de bonnes nouvelles tout en valorisant l’entraide et le réseautage. La lecture et la relecture du texte, d’ici à lundi matin, fera en sorte que la nervosité ne prenne pas toute la place. La pratique et la préparation donnent un peu d’assurance et de contrôle dans les situations nouvelles, c’est connu.  Pas nécessairement facile, mais connu!

Lundi, bien humblement, je m’efforcerai de lire un article de revue de façon intéressante et vivante,  pour que des gens qui n’ont pas le bonheur de pouvoir le faire pour eux-mêmes puissent en bénéficier.  Malgré mes prétentions prétentieuses au vedettariat, cette activité sert essentiellement à créer un lien entre des gens qui ont vu ou lu et des gens qui aimeraient lire, voir ou mieux voir.  Lundi matin, au réveil, j’aurai un peu (beaucoup?) le trac.  Moi aussi, c’est certain! On croise nos doigts… On soigne notre voix, puisqu’on l’offre!

 

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 18 janvier 2015

De retour sur la route… et au clavier

Durant les cinq dernières années j’ai roulé.  Avec grand plaisir et effort…

Chaque année, entre Montréal et Québec, sur la rive nord du Saint-Laurent…

Dans le cadre du Cyclo-défi Enbridge pour financer la recherche sur le cancer. 

Cette année, mes coups de pédales me conduiront plutôt de Longueuil à Sainte-Foy, par la rive sud, pour soutenir la Maison des greffés Lina Cyr.  

Un peu comme les Beatles, l’équipe du Pépère à vélo se sépare… mais toujours pour soutenir de bonnes causes.  Carole, André, Sébastien, Daniel et Jessica (la fille de Daniel) rouleront encore aves le Cyclo défi Enbridge contre le cancer; nous leur souhaitons bonne route et continuerons de donner de leurs nouvelles!   Benoît Lalande (le frère de Marie), Dominique Ruscio et moi roulerons plutôt pour la maison des greffés.  Notre implication sociale, via notre sueur sur le vélo et le clavier d’ordinateur se poursuit donc pour une sixième année. 

Dans les prochaines semaines, lors de nos conversations dominicales, nous vous parlerons davantage de la Maison des greffés Lina Cyr, puisque c’est la cause que nous avons choisi de faire connaître et de soutenir particulièrement cette année.  D’entrée de jeu, notons les faits suivants: 

  • Unique au Canada, située stratégiquement à proximité des grands hôpitaux de Montréal, la Maison des greffés contribue à simplifier l’existence des patients en trois phases: l’attente d’un organe, la transition entre l’hôpital et la résidence personnelle et les suivis postopératoires.
  • Depuis son ouverture en 1994, la Maison des Greffés Lina Cyr a hébergé plus de 22 000 personnes provenant de l’ensemble des régions du Québec.  La durée des séjours peut varier d’un an à un an et demi et les personnes hébergées peuvent être accompagnées d’un membre de leur famille.
  • Le Défi Vélo de la Maison des greffés Lina Cyr en est à sa neuvième année en 2015. Chacun des 125 cyclistes doit amasser un minimum de 800$, qui serviront au maintien des services offerts aux gens qui vivent (littéralement) dans cette maison.

L’impact que nous aurons sur les possibilités de fonctionnement de cet organisme est de la même nature que celui que nous maintenons pour la recherche sur le cancer.  Nous avons donc décidé de continuer de rouler pour la vie et nous avons besoin (encore) de vous.  J’ai déjà recueilli 125$ de la somme minimale requise (16%)!  

Pour faire un don, vous pouvez aller à l’adresse suivante:  http://dons.maisondesgreffes.com.  Vous avez peut-être envie de vous joindre à nous?  Vous obtiendrez des informations sur cette cause en cliquant sur ce lien:  http://www.maisondesgreffes.com/110.

En soutien à ces efforts, Marie se joint à moi pour une autre année de marathon d’écriture.  Nous réactivons notre blogue, Les nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse, avec ce premier billet. À chaque dimanche d’ici au 10 et 11 juillet – date de ce Défi vélo – nous vous communiquerons nos humeurs, nos trouvailles et nos opinions.  N’hésitez jamais à nous transmettre vos réactions: sur une longue route, autant les encouragements permettent de continuer à pédaler, autant les commentaires de nos « lecteurs » nous permettent de continuer à écrire.

À dimanche prochain….

Nous revoici donc; Yvan en noir et moi en rose! Cette semaine, ma contribution au texte est plus discrète, en filigrane et en corrections diverses! Au fil des semaines, le mélange des deux couleurs sera plus ou moins marqué, selon le thème abordé, les opinions ou les trouvailles partagées.

Quoiqu’il en soit, nous broderons cette année autour des mots DONNER et RECEVOIR.

Notre espoir: que le mot DON prenne tout son sens!

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 7 juillet 2014

232 grands kilomètres de petits bonheurs

Depuis cinq ans, mes lundis matins de lendemain de Cyclo-défi sont marqués par un silence et une tranquillité contrastants avec l’effervescence et l’énergie des deux derniers jours.  À nouveau,  je peux revoir tout doucement les moments forts de ce week-end.

En cinq ans, c’est a première fois que je prenais le temps d’accompagner mon amoureux et son équipe le long du parcours. J’écris « prendre le temps », parce que je réalise que les années précédentes, je consacrais une partie de cette fin de semaine à des obligations domestiques et liées au travail… Cette année, le mot « obligations » a pris un sens différent et pas mal moins de place! Profitons-en…

Pour plusieurs rouleurs de l’Équipe du Pépère à vélo, la nuit de vendredi à samedi a été parsemée alternativement de moments de sommeil agité et d’agitations ensommeillées.  Loin de nous les derniers mois, marqués par le défi important du financement; il y a maintenant devant nous 232 kilomètres de route teintés de la petite incertitude de pouvoir se rendre au bout.  Et pourtant les victoires sont déjà nombreuses:  élimination de la cigarette, perte importante de poids, acclimatation à une activité physique différente, technique d’utilisation des pédales « à clip », nouvelles amitiés, récupération presque miraculeuse d’une chirurgie importante.  C’est avec toutes ces histoires que nous nous réunissons avec fébrilité et fierté dans notre radieux maillot dessiné par Martine, l’une des Châtelaines de Monsabré.  L’autre Châtelaine, Julie, de son périple sur les Chemins de Compostelle, nous a même envoyé une chanson d’équipe que nous chanterons avec enthousiasme et maladresse, juste avant le départ:

Chanson pour le Cyclo-défi de mon beau-frère Yvan et sa super équipe,

par Julie Lalande, 30-06-14 

(Sur l’air de la chanson de Stéphane Venne)
Et c’est pas fini, c’est rien qu’un début,
Le vrai soleil on l’a pas encore vu.
Et jusqu’aujourd’hui, on n’a rien vécu,
La grande extase on l’a pas encore eue.
Non c’est pas fini, c’est rien qu’un début,
Mais c’est le plus beau des commencements han han, han han, han han, han han han!) 
 

On change les paroles pour :

« On va y’arriver, c’ est presque gagné,
Pour la recherche nous autres, on va aider.
Pis pendant deux jours, on va pédaler,
Jusqu’à Québec rien n’peut nous arrêter.
On va y’arriver, c’ est presque gagné,
On est l’équipe du pépère à vélo, oo, oo, ooo! »
 
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Je n’ai pas l’impression qu’on aura des droits d’auteur à payer à M. Venne, mais sûrement une bonne bouteille aux sœurs Lalande!

Nous serons 1 468 cyclistes cette année ayant recueilli 5,3M$.  Il me semble que ces deux chiffres sont un peu plus modestes que ceux des années passées.  C’est tout de même une réalisation fantastique.  C’est un peu comme être triste qu’Eugenie Bouchard ait perdu… en finale de Wimbleton!!!  Plusieurs membres de nos familles respectives sont venus nous souhaiter bonne route, le soleil est beau et pas trop chaud, le vent, très présent, nous poussera.  Après cette partie de la cérémonie d’ouverture (toujours émouvante), où un vélo sans cycliste représentant les personnes décédées du cancer est escorté par quatre personnes vers la ligne de départ, nous pouvons enfin commencer à rouler. 

Le départ d’un Cyclo-défi est souvent un peu déroutant: 1 500 vélos qui démarrent en même temps impliquent un début en petite vitesse (entre 15 et 20 km/h) pendant plusieurs minutes.  S’étant beaucoup entraînés autour de 25 km/h, le contraste est frappant.  Suzanne provoque le premier rire de la journée en déclarant, toute joyeuse:  « J’aime bien rouler à cette vitesse !!! ».  Le petit train-train de la route de la première journée s’installe.  Grâce à notre entraînement, nous connaissons bien cette route entre Montréal et Trois-Rivières.  Les doutes de la nuit précédente s’estompent, le vent est bon, notre vitesse augmente sans qu’on ait à pousser outre mesure.  Le « clan » Baril, mené par la tante Céline (portant fièrement le maillot de l’équipe) et la mère de Carole, Francine, apparaissent régulièrement avec des encouragements nourris et bruyants.   

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À Trois-Rivières, Marie, ma blonde/maîtresse et Françoise, la conjointe du Baroudeur Italien (elle-même, la marathonienne d’Anjou) se joignent à nos fans.  Notre première journée a été tout simplement merveilleuse et elle se poursuit.  Pause rafraîchissante dans la piscine du gite où plusieurs d’entre nous logeons (le gîte St-Laurent à Trois-Rivières ouest; René et Yolande sont des hôtes merveilleux) et souper « gaulois » sur le site d’accueil du Cyclo-défi.  Les deux Dominique se lancent sur le plancher de danse sur un air endiablé des années ’70.  On se retire avec le soleil qui se couche dans un grand soupir de satisfaction.

Il a plu pendant la nuit, la chaussée est détrempée.  Suzanne et surtout Dominque D. appréhendent cette deuxième journée, avec ses nombreuses côtes dans les derniers 40 km.  Daniel, le grand frère de tous, les rassure.  La journée commence sous imperméable mais après quelques minutes, on les retire.  Le soleil ne fera qu’une brève apparition aujourd’hui mais le vent d’hier est encore là et on file à bon train.  Je revois avec toujours autant de plaisir les superbes haltes de Champlain et de Sainte-Anne-de-la-Pérade.  Marie et Françoise s’improvisent même « coaches » de l’équipe à vélo en roulant près de nous (en voiture) donnant encouragements et conseils techniques!

Françoise et moi avons débuté notre journée presqu’aussi tôt que les cyclistes, en allant les reconduire sur le site du départ. Quelques minutes plus tard, devant le gîte et attendant le passage de l’équipe, nous poussions nos premiers « Bravo » de la journée. On a quand même pris un peu plus de temps à nous mettre en branle ensuite, histoire de profiter du déjeuner du B+B!  Une fois parties et bien équipées pour le pique-nique prévu à l’arrivée, nous avons choisi de rouler doucement en empruntant le parcours des cyclistes, histoire d’apprécier le paysage, de découvrir les haltes et les villages sur le Chemin du Roy.

À la halte-dîner de Portneuf, un mélange de plaisir et de préoccupations:  Suzanne se sent un peut fatiguée, Dominique D. se concentre sur les côtes à venir, André et Carole, avec philosophie, se préparent à grimper doucement mais constamment.   Sébastien, en jeune pur sang qu’il est, a déjà entamé cette dernière phase (et est peut-être déjà arrivé?…). Et on repart… Premières montées à Cap Santé: comme prévu André et Carole roulent doucement mais constamment, avec un sourire concentré mais omniprésent (comme à leur habitude). Suzanne et Dominique D., elles, sont surprises de se sentir si à l’aise dans l’effort.  À Donnacona, on ne passera finalement pas par la 138 mais par la rue Notre-Dame.  Par ce chemin, la route, en forme de S, plonge vers la rivière Jacques-Cartier, tout comme la montée de l’autre côté du pont.  On ne peut donc pas utiliser tout l’élan de la descente pour la montée mais c’est suffisant pour qu’on puisse grimper avec énergie.  Une fois arrivés en haut, Dominique D. et Suzanne rayonnent.  Les plus dur est fait (il y a d’autres côtes à venir mais pas aussi exigeantes) et l’épreuve a été vaincue avec panache.

Un peu déçues de ne pas passer sur la 138 à Donnaconna (c’est connu, l’encouragement est primordial, en haut de la longue côte, en face du Tim Horton’s!), nous donnons plutôt rendez-vous à Josée et Jessica, la conjointe et la fille de Daniel à la halte de Neuville, la dernière avant l’arrivée.  Le ciel et les nuages se font de plus en plus lourds et l’équipe, une fois rassemblée, décide de repartir sous la pluie qui menace.Nous, automobilistes encourageuses, devons rejoindre les lots de stationnement bondés, avant de pouvoir rejoindre le fil d’arrivée à Saint-Augustin-de-Desmaures.

À quelques kilomètres de la fin, on se rassemble à nouveau pour pouvoir franchir la ligne d’arrivée dans un seul groupe.  Le passage de l’arche d’arrivée est toujours un moment unique.  On se voit terminer sur l’écran géant puis on aperçoit rapidement ceux qu’on aime et qui nous aiment.  Pendant quelques secondes, nous sommes les meilleurs au monde.  On se tombe dans les bras, on s’embrasse, on se félicite, on essuie rapidement et discrètement quelques larmes, on se remercie chaleureusement.  On s’approche de la fin d’une route incroyable de 10 mois qui se termine par une randonnée de deux jours tout à fait mémorable.  Sur les derniers coups de pédale, on a changé un peu la chanson de départ, qu’on chante toujours aussi maladroitement et sincèrement:

On y est arrivé, c’ est maintenant gagné,
Pour la recherche nous autres, on a aidé.
Pis pendant deux jours, on a pédalé,
Jusqu’à Québec rien n’nous a arrêté.
On y est arrivé, c’ est maintenant gagné,
On est l’équipe du pépère à vélo, oo, oo, ooo! 
 

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C’est la première fois, en cinq ans, que le pique-nique de la fin se passe sous la pluie, les imperméables et la parapluies… Souhaitons-le, une fois n’est pas coutume! Mais malgré les gouttes,  l’équipe du Pépère à vélo s’étant agrandie, nous avons levé fièrement notre verre de mousseux avec le clan Baril élargi, Michel, le chum de Suzanne et Pascale, sa fille ainsi que les deux filles de Dominique D et sa famille.  Tout le monde s’est ensuite dispersé, chacun reprenant son soi-même et une partie de sa réalité. Sur l’autoroute #40 en revenant, avec Françoise et Dominique R., en voyant défiler les panneaux indiquant les noms des villes et villages, nous nous étonnions de toute cette distance parcourue depuis la veille!

Yvan et Marie

P.S.: La suite?  Carole, André et Sébastien, Daniel et sa fille Jessica sont  déjà inscrits pour le Cyclo-défi 2015.  Quant à moi, comme lors de quelques années passées, je vais prendre un peu de réflexion sur une plage des Îles-de-la-Madeleine.  Je suis loin d’être fatigué d’une telle implication.  Je veux voir si je ne serais pas intéressé par d’autres types de défi.  Pour bien initier cette réflexion, André a proposé d’augmenter le membership de l’Équipe du Pépère à vélo.  Proposition intéressante… Seriez-vous intéressé/es?

J’ajoute que quelle que soit l’implication, le volet écriture en fera sûrement partie! À la prochaine, donc!

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 29 juin 2014

Des montagnes et des chemins pour y grimper

C’est devenu une tradition!  La semaine qui précède le Cyclo-défi, nous vous convions à prendre la plume (ou le clavier) à votre tour et à participer à notre défi d’écriture. Cette année, le défi lancé était d’écrire « des histoires sur vos réalisations qui pouvaient d’abord vous sembler inaccessibles ». C’est avec un grand plaisir que nous publions les textes de trois d’entre vous. Trois textes bien différents mais qui, tous, seront source d’inspiration et de motivation la fin de semaine prochaine , quelque part entre Montréal et Québec, lors du Cyclo-défi contre le cancer.

Bonne lecture!

Yvan et Marie

Quand un projet semble inaccessible – Fierté d’une réalisation

J’ai connu Sylvie dans le cadre d’un projet de travail où elle était sous ma supervision. Un jour, avec son conjoint, elle a décidé de s’éloigner du modèle « classique » qui consiste à travailler sans relâche pour avoir des biens.  À la place,  ils travailleront un certain nombre de mois par année, pour pouvoir voyager, le reste du temps, à travers le monde.  Leur style de voyage est de s’installer dans un endroit pendant quelques mois (ex.: cette année sur l’île espagnole de Tenerife) pour y vivre à la façon de ses habitants (d’où le surnom que j’ai offert à Sylvie et que vous trouverez dans sa signature).  Au retour, ils demeurent dans une maison mobile dans un camping au Parc Mont-Laval.
 
Voici d’abord la note qu’elle m’a écrite avec son texte:
 
Bonjour Yvan,
J’espère que tout va bien pour toi avec les préparatifs pour le défi vélo.
 
Avant toute chose. Merci. Merci à toi et à Marie. Du défi d’écriture que vous nous lancez année après année.
Vous lire semaine après semaine est très plaisant. Nous porte à la réflexion. Mais nous amener à l’écriture de notre côté, fait en sorte que nous sommes partie prenante de votre projet.
 
Toutefois, avec l’arrivée de juin, j’appréhendais peut être comme d’autres, le moment où serait lancé votre défi d’écriture. 
Peur de ne pas trouver le bon sujet, le bon angle, le bon ton. Et surtout peur de ne pas trouver. Point.
 
Et finalement, je dois t’avouer que ce fut un moment agréable, une belle occasion de replonger dans mes souvenirs du Parc Mont-Laval et de me remémorer un bon moment de cette page de ma vie.
 
Je t’envoie donc mon texte en souhaitant qu’il t’inspire à ton tour, lors de moments plus exigeants de ta course et faire en sorte que tu atteignes, encore cette année, ton objectif.
 
Bon Défi Vélo,
Amicalement,
Sylvie

À l’été 2006, mon conjoint et moi débutions notre nouvelle vie de nomades au Parc Mont-Laval. Nous laissions derrière nous maison, obligations… et même nos bacs de récupération.

Et oui, arrivés dans notre beau parc, nous constatons avec horreur qu’aucune récupération ne se fait. Rien. Nada. Tout se retrouvait  à la poubelle. À pleins conteneurs. Quelle contradiction pour des gens qui vivent à plein temps et voyagent dans leur véhicule récréatif, au rythme et en symbiose avec la nature. Et se voir soudainement accolés d’une étiquette peu enviable  de «consommateurs pollueurs» avec leurs déchets domestiques.

À l’heure où fourmillent les projets pour sauver la planète, que pouvais-je bien faire, moi, pour changer mon proche environnement.  Récupérer oui, mais par où commencer ? Le contexte est défavorable :  1) absence de programme de récupération résidentielle à Laval; 2) parc catégorisé résidentiel et non commercial/industriel; 3) clientèle de résidents saisonniers, majoritairement retraités, issue d’une génération non sensibilisée au recyclage, voyageant de surcroît chez nos voisins du sud, qui eux aussi ne prêchent pas par l’exemple du recyclage.

Dans mes rêves les plus fous, je visualisais qu’un jour non seulement notre parc serait pourvu d’un programme de récupération mais qu’il serait cité en exemple pour l’ensemble des campings du Québec.  J’ai alors décidé d’appliquer l’approche des petits pas. Étape par étape. Tout est possible. En débutant par celui de convaincre mon conjoint de me suivre dans ma douce folie.

 La 1re année fut celle de la cueillette des cannettes et bouteilles de plastique consignées, que nous retournions dans les machines de récupération dans les épiceries. Et oui, une à une. Les sous amassés étaient remis pour les activités du club social du parc. Un incitatif pour les résidents. La 2e année, j’ai visé la récupération du papier et  réussi à convaincre (non sans effort) une grande compagnie papetière de nous prendre en charge à l’intérieur de son circuit de cueillette commerciale du papier. En 2008, la 3e année, j’ai fait des pieds et des mains pour nous faire intégrer au service de récupération résidentiel de Ville de Laval lors du déploiement de son programme de distribution de bacs verts.

L’objectif était atteint : notre parc, avec plus de 225 sites, était maintenant nanti d’un système de récupération complet pour ses résidents et voyageurs : cannettes et bouteilles consignées, papier, aluminium et verre. En prime, un article paru dans le magazine Camping Caravaning, la référence du camping au Québec !

Tout cela a été rendu possible, oui, certes par mon implication, mais surtout grâce à l’appui des gens de mon entourage qui ont cru en mon projet, qui y ont adhéré et sans qui  je n’aurais pu y arriver. Un vrai travail d’équipe. Car les obstacles ont été nombreux; quelques situations, elles, ont été moins évidentes. Des exemples :  la présence de couches de bébés usagées et de restants de spaghettis dans le bac des cannettes; l’affluence d’abeilles dans les bacs attirées par le liquide sucrée des boissons gazeuses (au moins j’ai découvert que je n’étais pas allergique aux piqures); le manque d’assiduité du cueilleur de papier (les gens croyaient que je fêtais fort, debout dans le conteneur à papier, la fin de semaine de la St-Jean-Baptiste, alors que je dépliais et pressais les boites de carton pour faire plus d’espace);  et le refus de la Ville de nous fournir plus d’un bac vert (quand un fonctionnaire dit que la politique de la ville est un bac par adresse, c’est un bac par adresse même s’il y a 250 personnes qui y demeurent).

Il y a eu ces moments de découragements, où je me demandais pourquoi je m’étais lancée dans cette aventure, quand j’essuyais des refus ou rencontrais des contraintes. Je me devais alors d’apprendre à lâcher prise. Et les choses entraient dans l’ordre.

Un projet parti de rien. Une réussite qui, elle, se comptabilise par le nombre de conteneurs de papier et de bacs de récupération partis pour le recyclage au lieu d’un site d’enfouissement. Et une autre, non quantifiable mais qui a contribué, j’ose le croire, à changer les habitudes de récupération de plus de 250 personnes.

À travers ce projet, en boni, une belle surprise et leçon de vie.   Je n’oublierai jamais ce matin de septembre 2009. Jean-Pierre, 4 autres amis du Parc et moi sommes allés acheter pour plus de 1200 $ de denrées non périssables avec l’argent amassé des cannettes pendant la saison et avons apporté le tout à l’organisme St-Vincent de-Paul  de notre quartier. Deux jours auparavant, j’avais contacté le responsable pour avoir une idée de ses besoins. Tout, m’avait-il dit, de tout. Entre les dépenses des vacances estivales et celles du retour aux études, l’appel de générosité de Noël est encore bien loin et les tablettes du local de la banque alimentaires étaient vides. Les besoins eux, criants. Je lui réservais toute une surprise.  

Nous sommes arrivés avec nos trois véhicules remplis à craquer. Trois bénévoles nous attendaient. À la vue des victuailles, il y en a un, qui, les larmes aux yeux, nous a confié avoir prié la veille pour qu’un miracle se produise. Et là, son vœu se réalisait. Nous avons rempli les tablettes et sommes repartis, le cœur léger. Conscients d’être choyés par la vie. Heureux surtout d’avoir le sentiment de faire une petite différence, en cet automne de 2009, pour quelques petits estomacs d’enfants. Comme quoi le recyclage est plus qu’un simple geste au quotidien !

Mission accomplie !

Sylvie et son conjoint, Jean-Pierre, sont à l’avant de la photo du côté gauche.

Sylvie Gagnon, la Voyageuse au regard différent, 12 juin 2014

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Le défi de Julie

Ma sœur Julie est partie le 1er juin dernier terminer « son » Chemin de Compostelle, qu’elle avait commencé il y a deux ans. Elle revient le 1er août prochain. Entre ces deux dates, 58 jours de marche et 1113km, de Moissac (où elle avait terminé en 2012) jusqu’à Santiago (Saint-Jacques-de-Compostelle).  Elle a commencé une page Facebook, une espèce de journal de voyage où elle donne des nouvelles et où elle note ses réflexions, ses découvertes et parfois ses doutes (évidemment quand un réseau WIFI le lui permet!).
Suite à notre demande, elle nous a écrit que nous pourrions choisir l’une ou l’autre des publications de sa page FB; choix difficile! J’en ai sélectionné deux, qui permettent de constater que le chemin parcouru n’est pas seulement celui que l’on marche…
 

Julie Lalande

26 mai

Mon décompte est presque à zéro! Je prends l’avion dimanche soir pour mon super voyage de deux mois!
La Ronde ouvre bientôt mais mes Montagnes Russes d’émotions sont officiellement en opération! Mon équilibre excitation/énervement vacille un peu plus. J’ai très hâte de débuter ma marche et d’avancer dans mes km. Mais mon inconfort de quitter ma sécurité et mon monde me déstabilise par moment… Mais je sais que le plaisir et la liberté de ces deux mois prendront toute la place dans mon cœur dès les premiers pas!
Hier, une quinzaine de km sur le Mont-Royal avec mon sac de 20 livres sur le dos. Depuis plusieurs semaines, je me rends ou reviens du travail à pied 2 à 3 fois par semaine. Je pense bien que je suis prête. De toute façon, on fait pas un marathon avant de faire un marathon qu’y disent… 

Julie Lalande

18 juin

Jour 16: Orisson /Roncesvalles (Espagne!)
Ça y est, les Pyrénées sont traversées et je suis arrivée en Espagne. Je dors ce soir dans une ancienne Collégiale transformée en dortoir de 180 lits… C’est super beau, propre mais, bouchons d’oreilles obligatoires!
Retour sur la soirée d’hier à Orisson. Je ne sais toujours pas si Dieu existe mais il y a eu de la magie dans l’air au souper hier. Après avoir mangé dans une énergie joyeuse et chaleureuse, chacun s’est présenté en disant d’où il venait, d’où il était parti, jusqu’où il voulait aller et pourquoi il marchait. Simple mais magique! Moments remplis d’écoute (mon 4ème mot!), de respect, de partage, de plaisirs et d’émotions! Ensuite nous avons chanté deux chansons qu’on entend sur le chemin. C’était magique! J’ai parlé sans gène devant la quarantaine de personnes, chanté haut et fort et même servi d’interprète pour les français et les anglais quand quelqu’un parlait en anglais ou en français (je peux-tu ravoir ma prime de bilinguisme du travail avec ça? (… )

Aujourd’hui, traverse magnifique des Pyrénées. J’ai pris mon temps et ouvert grand les yeux pour en profiter au maximum!
Voici deux exemples rencontrés:10487581_1446271748962961_5813784439699328018_n

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Nous sommes heureux et enchantés, chaque fois que Julie publie un message. Bien sur, il y a les ronfleurs, la chaleur, des journées moins faciles, des gîtes ou des endroits moins accueillants, le barrage de la langue dans la partie espagnole du chemin,  la fatigue qui s’accumule… Mais il y a aussi des paysages formidables, des gens chaleureux et des rencontres sympathiques, le dépassement de soi à tous les tournants et la fierté, chaque jour, à chaque pas. 

Mardi prochain, 1er juillet,  sera le jour 29, soit la moitié du parcours prévu. Julie, tu m’impressionnes! Bonne continuation ma sœur!

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Le cancer

Francine a été, il y a bientôt 36 ans, mon premier patron quand j’ai commencé à travailler à Statistique Canada à Ottawa.  Nul besoin de dire qu’au fil des ans, nous avons maintenu avec grand bonheur nos contacts.  Si dans les deux premiers textes, on a pu trouver un chemin pour gravir une montagne, dans ce cas-ci, on cherche encore le chemin…
 

Un mot qui fait peur et qui trouble la vie de la personne qui reçoit le diagnostic, mais aussi toutes celles de son entourage.

Dans ma famille, ce diagnostic a été prononcé plusieurs fois.  Je ne me souviens pas de la situation de mon grand-père paternel, car je n’avais que 5 ans.  Soixante ans plus tard, la liste des personnes proches de moi qui furent atteintes d’un cancer s’est allongée.  Dans plusieurs cas, ces personnes sont décédées, souvent alors qu’elles étaient beaucoup trop jeunes.  

Mais il y a le cas de ma sœur Louise qui a eu un cancer du sein il y a de cela plus de 7 ans.  Elle est en forme et elle continue de mordre dans la vie.  Il y a aussi ma nièce, la fille de mon autre sœur, qui a eu un cancer du sein il y a deux ans.  De son côté, elle va bien et elle regarde ses deux enfants  (5 ans et 3 ans) grandir.  Elle espère être auprès d’eux encore longtemps. Les traitements très intensifs de chimiothérapie, de radiothérapie et une intervention chirurgicale ont eu des résultats positifs. 

La recherche sur le cancer a fait des progrès importants au cours des dernières années, mais malheureusement on n’a pas encore trouvé la ou les causes de cette terrible maladie. Mais il est évident que les traitements, même quand ils sont très pénibles, réussissent à sauver des vies. 

Yvan, je veux te remercier pour ton dévouement et ta volonté à poursuivre ton aventure avec le Cyclo-défi.  Je sais que l’entraînement n’est pas toujours facile, et surtout que les levées de fonds demandent énormément de temps et de travail.  Ce n’est pas facile de solliciter les gens – il y a tellement de causes et de demandes pour du financement. Ton équipe a fait un travail du tonnerre – plus de 20,000$.  WOW! Superbe et merci à vous tous. 

Dans quelques jours, votre défi sera de rouler pendant deux jours, probablement sous le soleil, en espérant que ce ne soit pas trop chaud.  Je vous souhaite de pédaler avec courage.  Quand vos muscles feront mal, vous vous demanderez peut-être pourquoi vous vous êtes engagés dans une telle aventure, alors pensez à quelqu’un qui reçoit son traitement de chimio, qui sait que les jours suivants seront vraiment difficiles et que ce sera la même chose au prochain traitement.  Mais surtout n’oubliez pas que le cancer frappe à tout âge. 

J’ai participé pendant trois ans à une marche de 60 km pour la recherche sur les cancers féminins.  Notre équipe avait  comme slogan : I am walking because I can’t walk away (Traduction maison: Je marche parce que je ne peux pas y échapper). Dans votre cas, roulez en sachant que vous faites une différence

Un GROS merci à toute l’équipe du Pépère à vélo.  Merci pour votre engagement, votre générosité, et votre dévouement. Bonne chance les 5 et 6 juillet. 

Francine

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 22 juin 2014

LE MONDE APPARTIENT À CEUX QUI SE LÈVENT TÔT

ET PARFOIS, UN PETIT PEU TARD

Deux jours de suite cette semaine, nous avons mis en application cette expression. Billet inspiré de ces deux matinées (et d’une soirée) qui nous ont permis de voir le monde sous un autre angle…

Vendredi 20 juin, 3h45 du matin

La pièce Épilogue du dernier album de Serge Fiori envahit doucement la chambre, en guise de réveille-matin. C’est la nuit, tout le monde dort, sauf Yvan, que Biscotte vient de réveiller en miaulant avec insistance. L’été, Biscotte « ne fait pas ses nuits », elle ME demande pour sortir entre 3h00 et 4h00.  Je suis curieux de savoir comment elle peut réussir à réveiller Antoine quand Marie et moi sommes en vacances hors Anjou… Rupture abrupte et lever du corps inhabituelle: ce matin, nous allons assister à l’enregistrement exceptionnellement public de la dernière émission de la saison de C’est pas trop tôt, dans un corridor de la Place des Arts. Le temps de s’habiller, de manger un fruit, de boire un premier café et, les yeux presqu’ouverts, nous sommes partis.  À cette heure, aux aurores, il n’y a pas de problèmes de circulation; le même parcours, à l’époque du travail me prenait facilement le double du temps de ce matin.  On peut observer que le ciel commence à changer de couleurs, on ne sait pas vraiment si les gens qui travaillent à la voirie ou à l’entretien du stationnement intérieur  commencent ou terminent leur quart de travail.

À 5 heures, les portes souterraines qui mènent du Complexe Desjardins à la Place des Arts sont verrouillées; le métro n’est même pas encore fonctionnel! Nous entrons finalement par la porte extérieure, rue Sainte-Catherine.  Martine et Julie seront fières de nous: à la surprise même des gens de l’émission, nous sommes les premiers arrivés … à 5h05!!!

Le contraste entre la tranquillité de la rue et le fourmillement feutré de l’intérieur est frappant.  L’équipe se prépare: les gens de la technique, les chroniqueurs, Marie-France Bazzo, tout le monde est affairé et concentré, mais tout de même accueillant.   Drôle d’endroit quand même, pour enregistrer une émission: directement dans le corridor qui mène à la rue Ste-Catherine, presque en face de la salle Maisonneuve. Quelques minutes pour saluer M. Desautels, puisque Benoit, mon frère, est devenu l’un de ses collaborateurs sur la route.

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Rapidement, l’émission démarre. L’équipe discute à bâtons rompus autour d’une table qui pourrait être une table de cuisine encombrée de papiers et de micros.  On a l’impression d’être des enfants qui se sont levés en cachette pour écouter (et voir) les grands. La première heure, il y a bien peu de gens autour de nous. Le ton est plus intime, chaleureux. Les choses sont dites presque sur le ton de la confidence.  J’avoue! Je suis une « groupie ».  J’ai adoré avoir accès à l’envers du décor, comme une souris, appréciant tout autant la fabrication de cette émission qui nous accompagne intimement chaque matin que la connivence qui anime les gens de cette solide équipe.

Amusant: à 5 h 40, c’est le segment du Club des lève-tôt et la personne du jour est présente.  Nous sommes arrivés en même temps et j’ai l’impression de la connaître. Myriam Binette est quelqu’un qui vit sa vie à plein: elle travaillait comme fleuriste au Marché Jean-Talon (ben oui, on la connait,  on lui a déjà acheté des plantes!) avant de s’exiler aux Îles-de-la-Madeleine (elle a travaillé à la brasserie artisanale À l’abri de la tempête!) et de revenir à Montréal pour s’impliquer en éducation avec les étudiants dont le système ne veut plus. On la reverra sans doute cet été aux Îles, puisqu’elle m’a dit où elle habite…

Pendant près de quatre heures, les chroniques et les invités défilent et nous assistons aux présentations et aux entrevues, tels des témoins privilégiés. J’ai été impressionnée par la rigueur journalistique de Marie-France Bazzo, le professionnalisme d’Annie Desrochers, l’humour et l’à-propos de Stéphane Leclerc (qui nous a fait danser sur du Stromae!),  la dégaine de Jean-Patrick Balleux, la grâce de Véronique Mayrand, la spontanéité de Yves Desautels, l’humanité d’Hugo Lavoie, la pertinence des propos de François Cardinal, Jean-Sébastien Bernatchez et Jacques Beauchamp, le cynisme et le sens de la compétition de Fred Savard et François Gagnon ainsi que la vivacité d’esprit de Jean-René Dufort.

Parmi les invités, j’ai particulièrement aimé entendre Denis Coderre et Richard Bergeron parler de Montréal avec autant de… complicité, disons-le. Manifestement, ils travaillent en équipe, mettant à profit le meilleur d’eux-mêmes. Ça fait changement des discours un peu vides de la campagne électorale d’octobre dernier.  Marcel Côté aurait eu sa place avec ces deux larrons, triste décès.

Tous les matins, en semaine, les voix de ces animateurs et chroniqueurs nous accompagnent. On les écoute, attentivement ou distraitement, selon ce qu’on a besoin d’entendre et de savoir…  Ce matin, au fur et à mesure que le jour s’installait, nous étions de plus en plus nombreux à observer, écouter et participer concrètement à ce rituel matinal… pendant que des milliers d’autres émergeaient à peine du sommeil.  Une vraie chance! C’est là qu’on réalise que chacun chez soi ou dans sa voiture, on fait partie d’une grande famille radio-canadienne, tous unis autour d’une radio actuelle et énergique. Souhaitons que les coupures de budget ne mettront pas en péril cet élément essentiel à la croissance de notre belle langue française en Amérique.

Il est maintenant un peu plus de vingt heures… Faut que j’aille me coucher! Demain matin, à l’aube, on remet ça!

Samedi 21 juin, 3h00 du matin

Et rebelote! C’est reparti… Et encore plus tôt, ce matin.  Cette fois-ci, Biscotte se lève après nous.  Elle doit se demander si elle a passé tout droit.

Direction, cette fois-ci: le chalet du Mont-Royal. Le but de l’expédition:  assister au lever du soleil de la journée la plus longue de l’année, celle du solstice d’été.  C’est une tradition instaurée il y a plus de vingt ans maintenant par les parents de notre ami Antoine Gélinas, blogueur bouffe émérite et, tout comme son amoureux Sylvain, lutin de la fondation des P’tits Lutins.  Le travail et mille autres  activités nous ont empêchés de participer à cette tradition les années précédentes. Mais cette année, aucune excuse n’est valable pour nous; d’abord, le solstice est un samedi et ensuite, on ne peut plus invoquer le travail…

Toujours la même fluidité dans la circulation inexistante. La même impression de silence et de calme dans la ville endormie. 

Jusqu’à la sortie de la voiture dans le stationnement près de la Maison Smith sur la  montagne:  plusieurs jeunes gens encore en tenue de bal de finissants s’interpellent bruyamment et se dirigent, tout comme nous, sur le sentier qui mène au chalet du Mont-Royal.  Curieux, tout de même;  le complet trois pièces, les talons hauts et la (très) petite robe noire ne me semblent pas convenir tout à fait, ni au sentier, ni aux 13 degrés Celsius ambiants (c’est même amusant de penser que eux et nous allons au même endroit pour la même raison)… Pensée bien inutile qui révèle mon (notre) âge et des préoccupations sans doute  trop terre à terre!

Nous serons donc quelques dizaines au sommet à attendre le soleil (version 2014 du Temple du soleil de Tintin, sans mise à mort ou d’éclipse évidemment). Certains plus discrets que d’autres. Plus ou moins zen. Plus ou moins jeunes.  Plus ou moins à jeun!  Plus ou moins gelés. Plus ou moins admiratifs de la scène naturelle.

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Une bien jolie tradition! Au retour, après la photo de groupe (merci Antoine!), le groupe de parents et d’amis marcheront jusqu’à Outremont en piquant par le cimetière.   Nous choisissons de revenir doucement chez nous, après un détour par la boutique de bagels de la rue St-Viateur. Mmmmm! Bonheur: l’odeur et le goût des bagels frais!

En prime, toute une journée devant nous… la plus longue! (au moment d’écrire ceci, 9h44, Marie est de retour au lit depuis 30 minutes) Et l’été vient d’arriver! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt!

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Marie et Yvan

P.S.  Cette semaine, nous n’avons pas que fait des activités très tôt le matin.  Mercredi soir, nous étions au Centre Bell avec des milliers d’autres personnes, de tous âges et de toutes cultures, à chanter (pas moi) et à danser beaucoup (nous aussi) avec Stromae.  Quel personnage fascinant!  Chanteur, danseur, comédien, musicien, deux heures d’un spectacle étonnant où des paroles parfois légères, parfois graves décrivent des situations parfois dures, parfois drôles sur des rythmes tout à fait entraînants (pendant le 3/4 du spectacle nous étions debouts!!!).  S’il revient à Montréal, précipitez vous pour acheter des billets… et ayez une bonne nuit de sommeil… la veille.  D’ici là, voici une de ses chansons les plus connues: Papaoutai.

 

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 15 juin 2014

Continuer à vivre 

Depuis que nous écrivons ces billets en parallèle avec le Cyclo-défi, nous avons, sciemment ou non, peu parlé de cancer.  Comme si en se concentrant sur la vie, on pouvait repousser la maladie et ses terribles conséquences.  D’ailleurs, dans la documentation que nous recevons chaque année de la part l’Hôpital juif de Montréal (partenaire et organisateur de l’événement Cyclo-défi), on met l’accent sur les bienfaits de la recherche et sur les vies qu’on peut maintenant sauver.  Plusieurs exemples dans nos vies personnelles soutiennent cet optimisme.

Récemment cependant, des personnes de l’entourage de certains d’entre nous sont décédées ou sont gravement malades.  Ces histoires n’appartiennent pas à ces pages,  mais elles nous rappellent  que notre implication n’est pas seulement de recueillir le financement requis ou de rouler entre Montréal et Québec, mais surtout de faire notre petite part à éliminer cette souffrance.

Cette semaine, dans les journaux et dans les médias sociaux, trois personnes du domaine public  ont fait partie de la nouvelle en lien avec le cancer.

D’abord, René Angelil, qui a annoncé qu’il s’éloignait de la gérance de la carrière de Céline.  Inutile, dans ce cas, de vous fournir un lien pour lire la nouvelle… La planète entière est maintenant au courant…

Sur Facebook, un ami de l’abbé Raymond Gravel publie un court mot qui informe que la maladie s’est faite plus présente et que sa situation est difficile. L’abbé Gravel, je l’aime d’amour. Moche…

Josée Blanchette, chroniqueuse dans le Devoir, raconte sa maladie, ses traitements et ses choix face à son avenir.  Voici ses mots.

Les propos de cette chroniqueuse m’ont souvent fait réagir… Elle a toujours affiché bien haut ses coups de gueule et ses opinions tranchées au scalpel. Mais la savoir atteinte, elle aussi, d’une forme de cancer m’a donné tout un choc.  Une autre? 

Après la lecture de cet article, j’ai eu le souffle court, c’était comme recevoir un coup de poing dans l’estomac.  Je ne connais cette personne que par ses apparitions médiatiques où elle s’est souvent exprimée avec aplomb et une joie de vivre certaine.  J’ai retrouvé cette philosophie dans les deux dernières phrases de son article:

Jai averti mon oncologue après un mois en enfer : « J’arrête tout ! Je préfère mourir par mes propres moyens… » 

Et, pour ça, je ne connais pas de meilleure façon que de continuer à vivre. 

Depuis la lecture de cette chronique de Josée Blanchette, je repense aux paroles de la chanson de Luc De Larochellière, Si fragile…

« On ne choisit pas toujours la route

Ni même le moment du départ

On n’efface pas toujours le doute

La vieille peur d’être en retard

Et la vie est si fragile » …

 

« Car le temps est là

Toujours là

Seule justice ici bas

On est si fragile »

Fragiles et vulnérables. Toutefois, forts et résilients.

Personne n’a à juger les choix d’autrui. Chacun est libre faire ses choix. Facile à dire… Beaucoup moins facile à vivre…

On est qui, communs mortels, pour évaluer la pertinence d’un traitement médical recommandé par des spécialistes? Pire encore, lorsque les spécialistes se contredisent, quoi penser? Quel est le choix qui nous convient le mieux? 

« … ce qui nous guérit peut nous tuer et ce qui nous tue peut nous guérir. » 

Depuis la lecture de cette phrase de Josée Blanchette, également, un doute s’est installé: comment ne pas s’insurger devant les profits faramineux engrangés par l’industrie pharmaceutique? En même temps, ne rien faire m’apparait tout autant inacceptable… Et je souhaite, ardemment, que les chercheurs qui s’impliquent dans la recherche contre le cancer à l’Hôpital juif  et ailleurs s’y appliquent honnêtement, parce que cela correspond à la façon qu’ils ont choisie de « continuer à vivre ».  Confiance.

Dans trois semaines, je pédalerai, une de mes façons favorites de « continuer à vivre », offrant humblement mes efforts et mon énergie, souhaitant que l’ensemble de nos efforts et de nos énergies sauront faire une différence … Un jour, aussitôt que possible.

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 8 juin 2014

En chemin…

            « Qu’importe le but, l’important c’est le chemin parcouru. »                     (réplique de Sami Frey dans le film Danse avec lui)

Au moment d’écrire ce texte, il est 16h50,  le 6 juin.  Dans un mois,  jour pour jour,  heure pour heure,  nous célébrerons la fin d’une belle aventure.  Mais aujourd’hui, nous avons franchi une étape majeure, celle qui est la clef de tout ce projet et qui a suscité chez chacun de nous huit (de l’Équipe du Pépère à vélo) de nombreux efforts et beaucoup d’engagement:  nous avons dépassé l’objectif d’équipe et réuni la somme de 20 000$ au profit de la recherche contre le cancer!

En septembre dernier, suite à des discussions entre nous,  je proposais un « plan de travail » qui établissait les moyens que nous allions utiliser pour recueillir cette somme.  En théorie, ça se tenait, mais comment allions-nous vivre ce plan?  S’il y a un côté spectaculaire à prendre son vélo et parcourir des centaines de kilomètres,  le faire en groupe est encore plus stimulant.  Par contre, solliciter notre famille, nos amis, nos collègues de travail, des étrangers, même pour une cause qui fait l’unanimité, tient beaucoup plus de l’humilité, de la persévérance et d’une certaine audace.  Est-ce que l’équipe saura nous fournir cette énergie?  D’autant plus que l’Équipe du Pépère à vélo n’existait pas vraiment en septembre dernier… Nous n’avions jamais affronté la difficulté ensemble: 10 mois pour y arriver, un plan à suivre et huit individus à la recherche d’une personnalité de groupe…

Première activité: soirée de bowling.  Carole nous propose un objectif étonnant et exigeant,  soit de remplir les 28 allées du salon de quilles.  Dominique R. et moi étions incertains de nos capacités à aller chercher la quantité de gens requis.  Carole nous montre la voie, nous embarquons dans son bateau.  Nous remplissons 27 des 28 allées et sortons étonnés et ravis de cette activité.

Deuxième activité:  brunch à St-Zénon.  J’ai déjà raconté cette journée incroyable.  Toute l’équipe (plus nos conjoints) était à St-Zénon. Nous avons servi des œufs, du jambon, fait cuire des crêpes, pédalé sur le vélo stationnaire sur la scène et « ma tante » Céline a fait le reste (tout le reste). En plus, jusqu’à la fin de la journée, aujourd’hui (6 juin) il se vend encore des billets de tirage pour un séjour en pourvoirie… 

Troisième activité:  trois jours d’emballage dans une épicerie Maxi.  Nous avons l’aide de nos conjoints et familles et celle d’élèves de l’école secondaire Henri-Bourassa impliqués dans une activité de bénévolat.  Pour moi, c’est là que nous avons vraiment commencé à « travailler ensemble » dans les périodes tranquilles et les périodes actives.  Quels beaux soupers le samedi et le dimanche pour compter les sommes recueillies.

Quatrième activité:  la vente de garage… Il pleut, peut-être, peut-être pas, ce serait mieux la semaine suivante… Et, la semaine suivante,  il pleut et finalement ça arrête, mais en après-midi les Canadiens jouent contre les Rangers en finale de conférence.  Pourtant on vend pas mal et André, qui n’aime pas vendre, se met à convaincre chacun des clients d’acheter quelque chose, alors on vend plus.  À tel point que nous n’aurons pas besoin de la cinquième activité prévue, le méchoui.

En plus de ces sommes, il y a des dizaines de personnes, plusieurs d’entre vous, qui nous ont fait des dons, tous importants,  et des entrepreneurs qui ont choisi de nous offrir des commandites, toutes importantes.  Nous y voilà presque, dans quelques jours, chacun d’entre nous aura atteint l’objectif personnel de 2 500$.  L’Équipe, elle, aura atteint le montant étonnant de  plus de 21 000$.  Nous avons apporté notre modeste contribution sur la longue route qui pourrait mener à contrecarrer cette maladie sans nom.  Mais on se souviendra particulièrement du chemin (des réunions, des courriels, des messages sur Facebook) que nous avons parcouru ensemble pour y arriver sans même penser à la route à vélo entre Montréal et Québec.

En parallèle, de mon côté,  un certain  mardi soir de répétition de chorale,  j’ai levé ma main. Ben non, pas pour poser une question! Pour proposer mon aide et faire partie d’une équipe de bénévoles et contribuer à mettre sur pied et mener une campagne de « sociofinancement ».    L’objectif: trouver, en un mois et par l’entremise des médias sociaux, la somme de 10 000$, qui servirait à financer le concert annuel de l’ensemble vocal Katimavik.  Méchant gros bateau!

Aucune expérience de la part des membres de ce joyeux groupe!

Beaucoup de discussions pour expliquer le concept et parfois convaincre de sa pertinence.

Des milliers de courriels entre chacun de nous pour s’informer, faire, défaire, ajuster, questionner, répondre, ajouter, douter, corriger, reprendre, proposer, décider.

Des doutes énooooormes, quant à l’atteinte de l’objectif  fixé.

Plusieurs versions de textes pour la page du site et les contreparties offertes aux contributeurs.

Finalement, un lancement officiel le 10 avril, avec des bulles, du gâteau et des sourires (mais encore plein de questions…) 

Pendant un mois, nous avons regardé, amusés, étonnés et ravis, les dons entrer et les contributeurs… contribuer.

Pendant un mois, nous avons envoyé des messages de remerciements personnalisés.

Pendant un mois, nous avons préparé les courriels qui seraient envoyés avec les contreparties après le mois de campagne. Des vidéos ont été tournées, montées, réalisées et diffusées pour soutenir et remercier la générosité des gens.

Pendant un mois, nous avons douté… Trouver 10 000$, quand même! 

Au final, le 12 mai, nous avons recueilli 11 946$ !  Certains d’entre vous ont donné, partagé et cliqué « J’aime »; MERCI!

Les contreparties ont presque toutes été acheminées ou vécues.

Le concert a eu lieu samedi dernier: un franc succès et un immense plaisir – pour nous d’abord -et aussi pour les spectateurs-fans de MAGNIFIC4T. 

Mais au-delà de l’atteinte du but final, il y a dans cette aventure des joies moins évidentes mais non moins considérables: d’abord celle d’avoir travaillé de concert (l’expression prend ici tout son sens!) avec d’autres personnes, d’avoir « créé » quelque chose ensemble et celle d’avoir mis ensemble des talents différents et complémentaires au service de quelque chose de plus grand que soi, de plus grand que chacun: un projet, un accomplissement d’équipe!

P.S.  Depuis lundi, Julie, la sœur de Marie, est de retour sur les Chemins de Compostelle pour terminer le périple qu’elle a commencé il y a deux ans.  Grâce à Facebook, chaque jour jusqu’à présent, elle nous parle de sa journée.  C’est un accomplissement personnel pour elle. Pourtant, les messages qu’elle écrit nous font voir une partie de ce qu’elle voit, vivre une partie de ce qu’elle vit et marcher une partie de son chemin.

L’importance du chemin parcouru…

Yvan et Marie

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 1er juin 2014

100 km pour ses 50 ans

Si depuis quelques mois, nos énergies et préoccupations étaient surtout dirigées vers notre financement, rien de tel en ce dimanche dernier hors de l’ordinaire.  Cinq membres sur huit de la fameuse équipe du Pépère à vélo étaient à la ligne de départ du Défi métropolitain 2014 (la famille Baril avait d’autres engagements).

Dimanche hors de l’ordinaire parce que premièrement, il faisait radieusement beau, il m’a même fallu trouver (quelque part sous l’évier de la salle de toilette) et mettre de la crème solaire. Puis pour Suzanne, la Cavalière du Suroît et Dominique Dupont, la Bic à pédale (Bic c’est le diminutif de Dominique pour les enfants de son CPE), c’est leur première longue randonnée à vélo à vie.  Elles ont en tête de faire le circuit de 75 km.  Les garçons, eux, Daniel, le Chevalier de Pointe-aux-Trembles, Dominique Ruscio, le Baroudeur italien et moi avons une autre idée en tête.  Après les avoir vues rouler 50 km lundi dernier,  nous croyons que le 100 km est tout à fait accessible pour elles.  Ne se sont elles-pas entrainées tout l’hiver en gymnase?  Nous prenons alors la décision de faire le premier 54 km ensemble, jusqu’à la pause-repas, puis nous déciderons ensuite quelle fin de parcours nous prendrons.  Et, finalement, avant de partir, nous avons tous souhaité bon anniversaire au Baroudeur qui s’apprête à faire sa première randonnée de cinquantenaire.

Les routes de la région de Lanaudière entre L’Assomption et Saint-Jacques de Montcalm sont longues, avec de très rares dénivellations et une odeur définitivement rurale.  Un léger vent de dos nous permet de rouler assez rapidement sans nous épuiser.  Je retrouve le plaisir de pédaler avec le Chevalier et le Baroudeur; nous avons fait le Cyclo-défi 2012 ensemble.  Les filles suivent le rythme aisément, la Bic à pédale a un sourire indélébile et la Cavalière tient de longues conversations sans signe d’essoufflement.  Soudainement, dans une longue mais pas trop haute montée, la Bic à pédale décolle.  Elle fonce vers le haut en nous jetant un petit regard moqueur.  À ce moment, d’un point de vue cycliste, l’équipe a commencé à exister!

Nul besoin de dire que la discussion de la pause-repas sur la distance à parcourir pour finir n’a pas été très longue.  C’est 100km que nous roulerons.  À la reprise, un phénomène météorologique bizarre qui se reproduit à tous les Défi métropolitain a pris place: le vent est de face.  Cette année, ce n’est pas un vent très fort et nous savons rouler en peloton.  L’inconvénient de cette situation ne ralentit pas notre ardeur.  N’empêche que rouler 100 km quand on a peu roulé cette saison et/ou que c’est la première fois qu’on roule sur cette distance,  ça laisse des traces dans les jambes.  Nous sommes donc très heureux de franchir la ligne d’arrivée même si la distance totale de mon odomètre n’est que de 99,67 km.

Après les célébrations, embrassades et douches d’usage, la journée n’est pas finie.  Le Baroudeur a 50 ans et sa blonde, Françoise, nous a tous invités à célébrer l’événement chez eux.  À part Sébastien, le Hockeyeur du Saguenay, nous y sommes tous.  Carole, la Conductrice du désert, André, le Nounours du Bout de l’Île, Josée la blonde du Chevalier et  Marie, ma blonde/maîtresse se joignent à nous pour ces festivités.  Dominique et Françoise ont un aménagement qui permet de profiter de l’extérieur sans être dérangés par une ondée soudaine.  Notre petit village gaulois est en joyeuse effervescence (seuls les Canadiens ne réussiront pas à gagner ce soir).  J’ai déjà hâte à la randonnée Montréal-Trois-Rivières!

Quelle belle soirée en effet! Dominique et François savent recevoir et faire en sorte que tous se sentent à l’aise et bien.

Au moment  de corriger et d’écrire ceci, je me prépare pour mon concert de ce soir. Je ferai donc comme Céline: je suis muette!

Yvan et Marie

 

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Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 25 mai 2014

Entre Montréal et Mont-Tremblant

Jeudi dernier, nous roulions en voiture depuis quelques minutes en direction de Mont-Tremblant.  Même à la retraite, on a parfois le goût de décrocher et de s’imprégner d’une autre réalité.  Différence notable, ces escapades peuvent avoir lieu en milieu de semaine, dans une certaine nonchalance, celle des gens qui ont moins d’urgence.  À la première chaîne de Radio-Canada, Patrick Masbourian parle avec l’un de ses chroniqueurs des circonstances entourant la création du disque Tension Attention de Daniel Lavoie.  Il mentionne alors que l’une de ses collègues serait probablement irritée « du son nouvellement électronique des années ’80 ».  Nous nous sommes amusés en allant faire un tour dans cette décennie.

Nous nous sommes amusés, parce que, « ces années-là » (vous pouvez chanter ces derniers mots!), pour nous, ça rappelle plein de souvenirs! Pourquoi bouder son plaisir?

Dans mon cas, c’est ma première décennie de vie adulte.  Je vis dans l’Outaouais depuis deux ans. Nouvellement marié, mon épouse d’alors, Lyne, termine son bacc en communications.  J’en profite pour faire une maîtrise en administration.  Nous étions à un moment bien spécial où je commençais à organiser ma vie et où Lyne la rêvait encore.  Tout était devant nous. D’ailleurs, lors de la triste soirée du référendum de 1980, René Lévesque dira:  « Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire, à la prochaine fois ».  Quelques années plus tard, en 1983, dans Tension Attention, Daniel Lavoie chantera Ils s’aiment; on sentait que ce pouvait être nous.

La Danse du smatte, c’est ce que j’avais choisi pour ouvrir la danse, lors de mon mariage, le premier, avec Roger! C’était en décembre ’79… Presque les années ’80. On s’était marié surtout pour se donner l’impression que nous étions devenus des adultes, après quelques années de « sortage » ensemble, une rupture douloureuse et une réconciliation.  Ça aura duré, au final, un an et demi, ce premier mariage… Dur apprentissage et période trouble où la définition de soi a pris autant de place que l’intention de terminer mes études universitaires en enseignement à temps partiel, tout en travaillant en loisirs à temps plein.  Long itinéraire parsemé d’errances! Qui a dit que la vie était une ligne droite? 

Le temps a doucement et heureusement passé, mélange stimulant de travail, voyages, acquisitions, nouvelles rencontres.  Puis, ce qui nous rendait heureux, ne le faisait plus.  Nos rêves de vie s’étaient insidieusement éloignés au point de partir chacun de son côté. Pour moi ce fut aussi l’époque des bars, le Belmont, le Prince Arthur, et l’autre, sur St-Denis, dont j’oublie le nom, où nous (les filles) avions parfois l’impression d’être du pâté de foie dans une vitrine et où nous souhaitions illusoirement trouver quelqu’un de bien. Nuit Magique

Pour moi, en 1986, ce sera le retour à Montréal.  Michel Rivard lancera son album, Un trou dans les nuages, un signal pour regarder autrement.  Montréal est une ville fantastique pour un jeune homme sans grandes contraintes matérielles, sauf peut-être celle de vivre chez sa mère.  Cette « déficience » de ma nouvelle vie de célibataire sera corrigée quelques mois plus tard.  Je partage alors ma vie entre le travail, le ski de fond ou la marche en montagne en randonnée de plusieurs jours et la vie culturelle, mais sans âme sœur.

Ma vie à moi s’est organisée autour du travail à  l’école alternative Albatros.  Faire  la pédagogie autrement, toucher les enfants avec la littérature: mon rêve, comme dans Dead poets society. Temps, passion, implication s’y engouffrent.  Le chant choral et la musique tiennent une grande place dans mon univers, de même que le cinéma, le théâtre et le vélo. Je commence à conduire, j’achète ma première Mazda, j’emménage avec ma soeur, d’abord rue Adam dans la maison des grands-parents puis rue Lafontaine au deuxième étage (avec mon ex au troisième et son ex au premier!!!). On s’entendait tous très bien! Vingt ans avant l’Auberge espagnole

Au Festival des films du monde de 1989, un certain Guiseppe Tornatore présente en première mondiale Cinéma Paradiso.  Ce film raconte l’histoire d’un homme mûr qui revient, après 30 ans, dans son village en Italie pour assister aux funérailles du projectionniste du cinéma Paradiso.  Cet homme nous raconte son enfance à travers la vie entourant ce village et ce cinéma.  En héritage, le projectionniste lui a offert une boîte où se trouvaient des retailles de pellicules:  toutes les scènes de baisers qu’il avait dû couper pour ne pas contrevenir aux « bonnes manières » de l’époque.

À la sortie de ce film, les yeux bouffis, j’étais prêt à créer moi-même mes propres scènes de baisers… Mais celles-ci n’arriveront que l’année suivante quand débuteront les années 90. 

Aaaaaooooohhhhhh!!! C’est le son que j’ai fait en lisant cette dernière ligne…

Yvan est arrivé dans ma vie en mars ’90, après un sérieux travail sur moi-même et une non moins sérieuse recherche  de la « bonne personne » pour moi, qui avais une tendance à choisir les mauvaises.  Le destin?  Enfin? Qu’importe…

Qui a dit que la vie était une ligne droite? 

Yvan et Marie

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