Rêver à un sujet
Vingt-quatrième semaine de marathon d’écriture.
Samedi, 18 h 00.
Pas de sujet.
Pourtant, il y a eu beaucoup de choses tout au long de cette semaine. Tellement que je n’ai même pas eu le temps de répondre à tous ces gentils messages soulignant que j’avais vieilli d’un an et que je m’approchais inexorablement de mon surnom. Toutefois, rien qui ne m’inspire pour cette avant-avant-dernière chronique de marathon.
Longue course d’écriture, presque complétée pour cette année. Nous sommes fatigués mais assez satisfaits du résultat. On voit la ligne d’arrivée là-bas, à la fois si proche et si loin. Je me sens comme au pied de la côte Berri, gonflé de l’enthousiasme de la fin mais ressentant aussi le poids de l’effort dépensé et à fournir encore. Je me débats avec un petit rhume d’été, la température est moche et même après une courte sieste, soi-disant réparatrice, je cherche toujours un sujet.
Je sais bien, pourtant, que mes banales difficultés d’écriture n’ont rien à voir avec l’incertitude devant l’efficacité d’un traitement contre un cancer ou encore devant l’attente interminable avant de recevoir un nouvel organe.
Pour moi, demain ou le jour d’après, il se remettra à faire plus beau, mon rhume sera oublié et je trouverai des sujets pour mes derniers textes. En espérant que les gens pour qui nous écrivons et roulons auront eux aussi de ces journées où la préoccupation principale sera de rêver à un éventuel sujet d’écriture.
Et elle, vous dites-vous, où était-elle? Pourquoi n’a-t-elle pas pris le relais? N’a-t-elle pas comblé le vide? Pourquoi n’a-t-elle pas rempli la page?
Parce qu’en général, dans notre routine, une fois que l’idée d’un sujet émerge, c’est Yvan qui lui donne forme. Très souvent, je peaufine, ajoute, peaufine et corrige ensuite.
Parfois, quand l’idée est de mon cru, le rose prend toute la page au début et Yvan noircit ensuite. Mais c’est plus souvent l’inverse.
Cette semaine, j’avais proposé d’exploiter l’expression « On peut bien rêver… » Il semble qu’elle n’ait pas suffisamment inspiré l’homme occupé et enrhumé.
Et j’avoue que l’esprit des vacances m’habite déjà : la balancelle m’appelle, le soleil d’été me chauffe enfin, mon esprit aspire au vagabondage, à des lectures estivales que je n’ai pas à préparer; mon cerveau flotte, erre et justement, rêve!
Allez, lecteurs et lectrices de ces billets!
À vos plumes et claviers, prenez le relais, vous, pour la semaine prochaine!
Que vous inspire-t-il, à vous, ce thème du rêve?
Yvan et Marie