Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 25 février 2018

Rêves qui rient et rêves qui pleurent

C’est fini.  Je vais pouvoir me reposer un peu jusqu’aux Jeux d’été à Tokyo en 2020.  Pendant deux semaines, je me suis gavé des triplés boucles piquées, des « yes », « harder » et « no » énergiques du curling, des bousculades et des chutes du patinage de vitesse courte piste, des espoirs et désespoirs du hockey tant féminin que masculin et des noms incompréhensibles des acrobaties des planchistes.

Mais ce que j’aime par-dessus tout des Olympiques, ce sont les histoires de vie. 

Celle des danseurs de patinage artistique Tessa Virtuel et Scott Moir qui, après deux ans de sabbatique, quittent Toronto pour tenter une toute nouvelle approche athlétique et artistique à Montréal. Celle du « petit » Samuel Girard qui a mis sur la « mappe » le village de Fernand-et-Boileau au Lac-Saint-Jean. Celle de la toute timide Kim Boutin, tigresse sur une patinoire, qui redevient timide et gentille aussitôt la course terminée. Celle de Laurie Blouin qui passe tout près de se blesser sérieusement en entrainement et qui gagne une médaille avec un sourire radieux et un œil au beurre noir. Celle de Mikaël Kinsbury qui réussit à atteindre la perfection à sa toute dernière descente.

Et celles de ceux qu’on a appris à aimer depuis quelques années et qu’on aurait aimé prendre dans nos bras pour les consoler:  Marianne St-Gelais et Charles Hamelin en patinage courte piste, Marie-Philippe Poulin et ses coéquipières de l’équipe de hockey féminine et surtout Alex Harvey après sa quatrième place au 50 km de ski de fond.

Rêves qui rient et rêves qui pleurent. 

Rêves qui se disent « si on s’essayait encore pour dans quatre ans » et rêves qui se terminent pour laisser la place à d’autres rêves. 

Rêves qui nous font réaliser le pouvoir des rêves.

Et nous font prendre la mesure de la cruauté de cette compétition érigée en système.  Le meilleur et le pire. Pour résumer ma pensée, je citerai les mots de Pierre Harvey à son fils, à la fin du 50km où Alex est arrivé quatrième. « Câline, la dernière montée, le dernier kick, je savais, je disais: ils se battent pour la médaille de bronze. Ils sont quatre, il y en a un dans la gang… De toute façon, on s’en fiche de la médaille. On le sait que t’es bon. »

Non, non, je ne pèterai pas cette énorme balloune qui se dégonflera d’elle-même à compter de ce soir… Non, parce que moi aussi, ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les histoires de vie. Et que pour mon plus grand plaisir, je vais retrouver dès lundi soir celles des personnages de mes séries télévisées préférées ! J’ai lu beaucoup pendant les deux dernières semaines. Les livres sont remplis d’histoires de vies passionnantes, mais la télé m’offre aussi quelques histoires qui me happent.

Ben non, ma vie n’est pas si plate, mais j’éprouve un plaisir – légèrement coupable et de plus en plus archaïque – en replongeant dans la vie de ces personnages de séries, à heures fixes, le soir, devant mon écran du salon. Bien sûr, je sais que je peux les suivre à ma guise sur mon Ipad grâce aux services de l’Extra et de Tou.tv. Je sais. Mais c’est différent. J’aime anticiper le plaisir que j’éprouverai le lundi soir avec Valérie, sa mère, Ariane, ses collègues, ses clients et tous les autres qui ponctuent et animent mes lundis tranquilles à la maison.

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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