Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 9 avril 2017

Changer la vie

Je roulerai pour la troisième année afin de soutenir le financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Si, comme nous l’avons raconté la semaine dernière, une greffe peut être une fort belle histoire autant pour le donneur que le receveur, ce n’est vraiment pas toujours le cas…

 Une nouvelle vie est parfois issue d’un drame terrible.

Il y a un an, nous vous parlions du roman « Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal. Merci, cher Émile, de nous avoir offert ce livre !

Jeudi, nous sommes allés voir le film éponyme, de Katell Quillévéré, inspiré du roman. C’est l’histoire d’un beau jeune homme qui, revenant d’une séance de surf majestueuse, subit un grave accident de la route. Mort cérébrale, état végétatif. La caméra nous fait vivre le choc qu’entraîne ce terrible accident pour chacune des personnes touchées directement ou indirectement. Dix-neuf ans, la vie devant soi. Il y a, dans la mort de jeunes ou d’enfants, quelque chose de totalement contre nature. Les parents ne devraient jamais vivre ça…

Première impression, j’ai aimé au moins autant le film que le livre. J’ai peut-être tant apprécié le film parce que j’avais lu l’histoire auparavant. Lire un livre peut prendre plusieurs jours. En un peu plus de 100 minutes, le film nous fait vivre la vie, la mort et à nouveau la vie, intensément. 

Première impression, même si j’ai beaucoup aimé le film, j’ai préféré la lecture du livre. Parce que j’ai pris tout le temps voulu pour accepter l’impossible. Parce que chacun des personnages y est livré avec toutes les nuances et les détails qu’il mérite. Parce que, justement, nuances et détails.

Deuxième impression, tout y est beau. Je ne parle pas nécessairement d’une beauté esthétique, mais d’un profond sentiment de plénitude. Il n’y a jamais de demi-mesure : l’amour naissant, le désarroi de la perte, l’espoir issu de la décision de donner, l’incertitude devant la possibilité d’avoir accès à une deuxième vie, la musique Entièrement d’accord. La beauté touche et sert bien le propos.

Je mourrai un jour et j’aimerais que ma fin soit un début pour d’autres… si c’était possible. S’il est relativement facile de signer, de façon un peu désinvolte, sa carte de don d’organes, il est ô combien plus difficile, pour les proches, d’accepter de donner une réalité plus concrète à cette signature !

Troisième impression, teintée d’un peu de chauvinisme : le jeu tout en nuances et en retenue d’Anne Dorval. Elle réussit par un essoufflement, un sourire triste, un regard tendre et résigné à nous amener à ce point où la mort est tout près et la vie aussi. J’abonde dans le même sens. Anne Dorval nous a habitués à des personnages qui frisent l’hystérie, à des personnages de mères extravagantes et colériques. Celle à qui elle prête son jeu ici nous les fait oublier. Une autre corde à son arc. 

Ce film termine « sa carrière » au cinéma bientôt. Il est encore présenté au Cinéma Beaubien de dimanche à jeudi, à 15 h 10. Après, on ne sait pas. Jeudi dernier, nous étions seulement quatre à assister à la  projection… C’est bien peu de gens pour apprécier… Courez !

 

Yvan et Marie

 

P.S. Deux références en vue de la 20e semaine nationale du don d’organes et de tissus (23 au 29 avril 2017) : 1 —Le site de Transplant Québec et 2 — l’entrevue qu’a donnée Micheline Cyr Asselin, directrice de la Maison des greffés Line Cyr le 30 mars dernier au Canal M.

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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