Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 5 février 2017

Un monde en perpétuel changement

Beaucoup de gens ont bien parlé et bien écrit. Je me suis demandé ce que je pourrais exprimer de plus. Il y a de ces moments où je ne dois pas me taire.

J’ai profondément aimé l’école secondaire Henri-Bourassa. J’en ai parlé dans plusieurs billets de ce blogue dans le passé. À cet endroit, j’ai côtoyé des gens dynamiques, curieux, enthousiastes, préoccupés, créatifs, joyeux, turbulents, engagés. Tous, équipe-école, élèves, parents avons mis nos énergies ensemble pour faire de cette école, située dans un arrondissement difficile de Montréal, un lieu de croissance et d’épanouissement. J’ai l’impression que nous avons un peu réussi.

J’oubliais de vous dire qu’à cet endroit, tous, équipe-école, élèves, parents venions de plusieurs endroits sur la Terre. L’école Henri-Bourassa est, à elle seule,  une petite              « organisation des Nations Unies ». Les événements de cette école étaient multicolores et  « multisonores ».

J’oubliais de vous le dire parce que pour mes garçons, Félix et Antoine, ceci n’est pas une particularité. Leurs ami.e.s portent des noms de toutes consonances et pour eux, ils et elles sont simplement… leurs ami.e.s.  Leur monde était ce monde,  microcosme de ce qu’est devenu Montréal.

Dimanche, en apprenant les nouvelles sur les événements de Sainte-Foy, j’ai eu un grand frisson. Les gens qui sont morts parce qu’ils priaient auraient pu être des gens avec qui je me suis impliqué dans des conseils d’établissement ou que j’ai croisés au hasard de réunions de parents, de rencontres avec les enseignants. 

J’ai entendu Marie-France Bazzo à la radio. Elle souhaitait qu’on change l’expression à la mode de plusieurs politiciens : « le vivre-ensemble » en enlevant, tout simplement, le « le » et le trait d’union…

Dans la même optique, mais avec un aspect plus « cycliste », je vous propose vivement le texte suivant: Le Monde à vélo: eux et nous.

Quoi dire de plus?

Sinon la peine et la colère…

Sinon l’examen de conscience nécessaire pour chacun.

La peur de l’autre, conjuguée au besoin d’un « nous » fort révèlent ce tas de saletés cachées sous le tapis identitaire. Trop facile. Réconfortant. Illusoire. L’image souhaitée est bien plus plaisante. La majorité, instigatrice du Nous, du Eux et du concept de « la différence » a,  forcément, en perpétuant cette illusion, quelque chose à perdre.

Toute la semaine, j’ai pensé à cette phrase, répétée par la méchante reine, dans le conte des frères Grimm:  « Miroir, miroir, qui est la plus belle? » Depuis dimanche dernier, la réponse, comme le miroir, vole en éclats et nous éclabousse: ben non, nous ne sommes pas aussi tolérants qu’on voulait le croire…

À lire et pour réfléchir, ce texte de Francine Pelletier: Sortir de l’angélisme. 

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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