Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 24 avril 2016

Le choix du temps…

Cette fin de semaine, Marie est à son camp musical, avec sa chorale.  L’ensemble vocal Katimavik, dont elle fait partie, met les dernières touches à son concert du début juin.  Chronique en solo cette semaine (attention aux fautes d’orthographe)…Mais non, j’ai un peu de temps libre, tout de même. Pas assez pour rédiger, mais assez pour relire et corriger ce qui dépasse!

Mercredi sera la dernière journée de la carrière d’employée salariée de ma sœur Hélène.  Depuis quelques semaines, elle est la troisième de ma famille à se joindre au groupe des retraités.  En fait, il faut maintenant regarder la situation dans l’autre sens.  Mon frère Denis est le seul cinquantenaire de notre clan à faire encore partie des travailleurs.  Pour que le choc ne soit pas trop grand pour lui, Marie et moi avons accepté, récemment, un contrat de travail pour quelques mois.  Rendus à la fin de l’été, retour à notre vie de rentiers, Denis a donc trois mois pour s’adapter.

Si, à une époque pas si lointaine, la retraite représentait un ralentissement important – presqu’un arrêt – de sa vie active, mon expérience récente (pas du tout représentative, j’en conviens) est tout autre.  Il y a bien sûr ce grand « Ouf! » que l’on peut pousser suite à ce long et exigeant engagement dans un métier ou une profession, un peu comme le coureur de marathon passant le fil d’arrivée.  Puis, quelque temps plus tard, plus court pour certains, à peine plus long pour d’autres, les projets, les idées, les possibilités se présentent.  C’est le temps de choisir comment utiliser le temps.  Même retourner un peu travailler représente davantage un aspect de plaisir que de stricte obligation.

La beauté que ce choix du temps constitue est à la fois enivrant et très déstabilisant.  Pendant souvent plus de 35 ans, notre travail fait partie de notre identité.  C’est même une reconnaissance sociale:  bonjour, je m’appelle X, je travaille à tel endroit et j’y ai telle responsabilité.  Parfois, on peut même ajouter, je suis parent de x nombre d’enfants.  Puis un beau jour, les enfants ne sont plus à la maison et on a fini le travail. Le discours change:  bonjour je m’appelle X. On est devant la porte ouverte de l’avion, le parachute bien en place, avec une peur incontrôlable de sauter dans le vide.  Ceux qui ont déjà fait du parachutisme (pas moi), savent comment cette peur temporaire peut se transformer en extase indescriptible.

Carole, Réjean et maintenant Hélène, vous commencez un nouveau chapitre de votre vie.  Avant de vous lancer dans cette étape stimulante, prenez quelques minutes pour regarder par- dessus votre épaule.  Chacun à votre façon, vous avez amélioré le morceau de monde que vous avez touché.   Grâce à vous, la vie de nombreuses personnes a été favorablement changée.  Vous avez fait une différence.  Vous avez mérité le droit de sourire à la pensée de cette époque, en toute fierté.

Denis devra peut-être bientôt prendre quelques heures de congé, pour venir déjeuner avec nous … en pleine semaine.

Yvan et (un peu) Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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