Printemps
J’écris ce billet à Wells, près d’Ogunquit, en regardant la marée qui viendra bientôt chatouiller le muret donnant accès à la plage devant la maison.
Lors des années passées, à plusieurs reprises, nous vivions dans deux petites maisons contiguës, partageant les repas, les jeux, les lectures, ainsi qu’un nombre assez considérable de niaiseries de toutes sortes.
Cette année, « nos » appartements n’étant pas disponibles (étrange politique de réservations de l’agence de location, qui privilégie les renouvellements aux mêmes dates… La fête de Pâques changeant de date chaque année, faut compter sur la chance…), nous avons trouvé une grande maison, un peu vieillotte, où nous habitons tous, ensemble. Les fenêtres, magnifiquement omniprésentes, laissent passer, malgré elles, un peu de l’air du large. La poussière a élu résidence un peu partout. L’éclairage des lampes est parfois cru, parfois épars. Qu’à cela ne tienne, à l’arrivée, notre petite équipe transforme rapidement la maison pour la mettre (un peu plus) à notre goût: bougies, chauffage d’appoint, produits nettoyants et époussetage, installation dans les chambres, visite à l’épicerie.
Pour Marie et moi (surtout) mais également pour le reste de la famille, ce séjour annuel à Wells a une couleur particulière. Félix est de retour après quelques années d’absence et il est accompagné d’Émile, son copain, dont c’est le premier séjour avec la famille. S’en remettra-t-il?! Le premier souper, toujours aussi festif que par le passé, est pour nous une joyeuse célébration de leur présence. Antoine, Chloé, Simon, à quand votre tour ou retour?!
Lendemain matin, en cette journée qui débute avec froid, bruine et un peu de verglas, notre promenade matinale du Vendredi saint devrait en être une d’après-midi… Les vélos sont dans la remise et ne sortiront probablement pas avant demain. Notre train-train habituel est bousculé: Pierrette a repris son tricot, Julie et Johanne préparent le repas de ce midi et prennent de l’avance pour ce soir, Martine commence un projet de bricolage (et, malgré de nombreux efforts, n’a pas encore réussi à m’y intéresser!), Marie pratique son chant choral. Benoit, Félix et Émile sont partis faire quelques courses et explorer les lieux.
Le « vient-et-va » des vagues continue, se poursuit, infatigable. On dirait que la mer, par le mouvement de la marée montante, subrepticement, veut découvrir qui sont ces gens qui cohabiteront avec elle pour les prochains jours. C’est ma vingt-cinquième année consécutive de cette tradition « Lalandienne » (la 26e, pour moi). Le printemps est maintenant commencé…
Joyeuses Pâques!
Yvan et Marie
J’adore lire sur votre séjour à Wells, un endroit qui me parle tant…et la mer en partage. Quelle chance! Joyeuses Pâques à vous tous et plaisir, plaisir, plaisir…
Merci Martine! Au plaisir!