Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 14 février 2016

Le temps perdu pour une rose…

Proust et St-Exupéry nous ont inspiré ce titre cette semaine. Le fait que l’on publie ce billet pile le 14 février a fait que le sujet s’est imposé de lui-même. Sans vouloir glisser dans la gadoue gluante et sucrée ambiante, voici donc quelques pensées sur un même thème…

C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. …                          – Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.                              (St-Exupéry)

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Pierrette, la mère de Marie, tricote.

Avec d’autres dames de l’édifice où elle habite, elle fait des mitaines, des foulards, des chaussettes pour les « enfants du docteur Julien ».  Depuis quelques années maintenant, elle met quelques-unes de ses capacités un peu amoindries par l’âge au service de roses qu’elle ne connaît pas.  Mélange de plaisir profond de pouvoir encore accomplir ces mouvements de création et d’abnégation pour des jeunes qui auront un peu plus chaud grâce à une grand-mère inconnue.

En cette St-Valentin, elle ne pourra donc pas leur dire qu’elle les aime.  À la place, elle tricotera.  Elle perdra du temps pour des inconnus devenus importants. Et eux, par une journée glaciale d’hiver, protégés du froid grâce à ces mitaines et ce foulard, auront un petit sourire de remerciement … pour une fée marraine.

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Je lis. Le plus souvent possible. Question d’hygiène mentale et de survie, je lis. À Noël, nous avons reçu ce petit livre de poche en cadeau: Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal, publié en 2014 chez Gallimard. Cadeau d’Émile, l’amoureux de Félix. Cadeau précieux, puisqu’offert à ce premier Noël passé tous ensemble. Cadeau prometteur: les trente premières pages lues m’enchantent. Coup de cœur jusqu’à maintenant pour cette histoire de cœur et pour les phrases longues et haletantes. Comme si le temps manquait pour s’encombrer des pauses de la  ponctuation, qu’il fallait se hâter pour tout dire et que points et majuscules rompraient le rythme.

Extrait du résumé: Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement.

Vingt-quatre heures après un terrible accident où Simon, 19 ans, est déclaré cliniquement mort. 24 heures où se conjuguent amour, passions et don de soi.

Vous en reparle…  

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Depuis hier, mon meilleur ami et son amoureuse sont grands-parents.  Ils sont très rares, les gens de mon âge qui m’entourent, qui ont droit à ce titre.  C’est peut-être, pour nous, le début de l’ère des grands-parents? (Sais-tu, ça ne me dérange pas d’attendre encore un peu… L’ère des parents m’occupe encore suffisamment!)

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À la St-Valentin, on traite bien les gens qu’on aime. Amis, amoureux, fils, parents plus ou moins proches, prenez soin de vous!

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À la St-Valentin, on dit à son amoureuse qu’on l’aime.  Pendant quelques instants, on replonge dans l’espèce d’excitation des tout premiers moments, souffle court et feux d’artifice.

Puis l’histoire se construit. Pour nous, 26 années bientôt…

Quelle délicieuse responsabilité… dire encore et longtemps, je t’aime…

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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