Temps libre

Météo insulaire pour Montréal, 6 février 2016, 6h50.
Matin de rien…
Rues désertes, vent absent, même les chats de ruelles se font discrets, marchant à pas feutrés, se faufilant dans l’ombre d’un peuplier dénudé…Y a des samedis où « rien » devient prometteur, laisse toute la place à la journée à venir, comme un tricot que l’on commence.
(Page Facebook – Météo insulaire – Myriam Binette)
À l’approche de la retraite, on nous avait dit que ce serait le temps où tous les jours seraient des samedis.
Deux ans et demi plus tard, je dois vous annoncer que ce n’est pas totalement vrai. Très loin de moi l’idée de me plaindre de la liberté que j’ai quant à l’utilisation de mon temps de retraite, n’ayez crainte. Pourtant, s’extirper tranquillement du sommeil, se demander quel jour nous sommes et réaliser que c’est samedi, ça reste toujours une très belle sensation. C’est drôle quand même que ce sentiment perdure, même à la retraite! Comme si, en effet, tous les jours sont des samedis, mais quand le vrai samedi arrive, la joie qui s’infiltre est plus vive…
La beauté des samedis (et des dimanches, mais surtout les samedis, parce que le lendemain, c’est aussi congé), c’est que la majorité des gens que nous connaissons sont aussi disponibles. La course folle de la semaine laisse alors un peu de place pour des moments de bien-être où le temps a moins d’emprise: du temps de bonheur (et souvent du temps de bonne humeur).
Pour ceux et celles qui pensent que mes réflexions de cette semaine sont un peu frivoles, sachez qu’elles sont influencées par une étude (probablement très sérieuse) présentée dans le magazine américain en ligne Slate, qui relate que « nous serions tous beaucoup plus heureux le week-end que la semaine« . Ce sujet a été présenté à l’émission Médium Large du 13 janvier dernier . L’extrait mérite l’écoute, je vous le recommande! On y parle de l’importance de se coordonner pour passer du temps avec les gens que l’on aime et de ce moment précieux, isolé du reste de la semaine, pour passer à autre chose.
Pourtant, dans ma famille, cette douce sensation attribuée aux samedis est peut-être en danger! Sur six personnes dans la fin-cinquantaine (dont Marie et moi), cinq seront très bientôt à la retraite. Heureusement, mon frère s’est porté volontaire (aidé par les règlements sur la retraite du gouvernement provincial) pour se maintenir au travail et ainsi sauvegarder l’importance de cette journée…pour quelques années encore.
Je dois mettre fin maintenant à cet article, j’ai une mise en page à faire pour la publication du dimanche matin! Bonne fin de fin de semaine!
Yvan et Marie