Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 15 février 2015

Donner (et recevoir) des moments de bonheur…

Mon intention, pour le billet de cette semaine, était de vous parler de notre journée de jeudi dernier.  Ça commençait par le Garage à musique (GAM, quel bel acronyme pour un tel endroit!) où, depuis quelques semaines, nous nous impliquons à l’aide aux devoirs. Le GAM est une ancienne cabane de parc située derrière le Marché Maisonneuve, rénovée par la Fondation du docteur Julien, où les jeunes du quartier peuvent s’initier à la musique tout en recevant des services variés dans le cadre de la pédiatrie sociale.  Par la suite, je voulais me servir de la musique pour faire un lien avec le spectacle de Mika et l’orchestre symphonique de Montréal que nous avons vu en soirée.  Sans le savoir, Mika a complètement changé mon plan de chronique… Et il a pris toute la place.

Mika est un chanteur et auteur-compositeur de pop britannico-libanais, ancien résident de Paris, et actuel résident de Londres. Il parle et chante donc aussi bien en français qu’en anglais.  Je ne connaissais pas beaucoup sa discographie, la seule chanson de lui que j’ai dans mon iPod étant « Elle me dit ».  Mais quand, en mai dernier, j’ai vu qu’il allait se produire en concert avec l’orchestre symphonique de Montréal, j’ai voulu immédiatement avoir des billets.  C’était notre cadeau de la Saint-Valentin.  Beau cadeau pour la Saint-Valentin! Facile d’associer Mika à ce qui touche l’amour. Des sujets graves, parfois tristes, dans un emballage souvent festif. Je ne devais pas être le seul à avoir eu cette idée;  à la billetterie, on m’a mis sur une liste d’attente.  Lorsque deux supplémentaires ont été annoncées, nous avons eu des places: en plein milieu de la première rangée… de la mezzanine… De très belles places, je les reprendrais n’importe quand. C’est haut, mais de la première rangée, en plein centre, la vue est superbe, en effet! Et le son, à la salle symphonique, est bon presque partout.

01b3fee68ed385d2b5428098eee2687da65f4196cf

Mercredi matin, à la lecture du journal, je me précipite sur la critique du premier concert de la série (10-11 et 12 février).   Que des éloges! Seul petit problème, à part « Elle me dit », le seul autre titre qui me dit quelque chose est  « Grace Kelly ».  Ça sera donc une soirée découverte pour moi. Pour moi aussi d’ailleurs: je ne connaissais que les chansons les plus populaires en français.

Je pense que c’était ma quatrième visite à la Maison symphonique.  C’est un endroit dont la grande beauté m’envahit.  J’ai l’impression d’entrer dans « l’Oratoire » de la musique classique.  Comme dans les églises de mon passé, je ne me permets que quelques chuchotements.  J’ai hâte et je suis un peu craintif;  le mélange de musique pop et classique n’est pas toujours heureux. 

J’ouvre ici une parenthèse: (Cet endroit me fascine complètement. Tout ce bois, c’est visuellement un éloge de la beauté. Ça sent bon, c’est du beau pour les yeux, le nez, les oreilles, l’âme!  Benoit, mon frère, j’aimerais que tu viennes une fois avec moi à cet endroit majestueux; je pense à toi à chaque fois que je m’y retrouve…) Voilà!

Comme à l’habitude, tout respire le solennel.  Les musiciens se réchauffent dans un tintamarre « orchestré ».  Le chef d’orchestre et arrangeur, Simon Leclerc, en queue-de-pie, se présente d’abord et lance l’orchestre dans un court morceau impliquant chaque instrument.  Puis, un grand gringalet avec un grand cœur rouge à la boutonnière arrive au micro.  La première chanson, « Toy Boy », parle de son enfance. L’orchestration est presque foraine.  Le mariage de sa voix parfois très haut perchée et de l’orchestre me ravit.  Ils me font passer avec bonheur d’une histoire à une autre et je perds la notion du temps.

Mon  premier coup de cœur: son interprétation avec son amie et superbe soprano, Ida Falk Winland, de « Happy Ending« .  J’avais même pensé offrir cette chanson à Marie pour la Saint-Valentin, en l’achetant pour elle sur iTunes… Jusqu’à ce que je réalise que c’est une chanson à propos d’une rupture.  Idée éliminée… (!!!) Mais ovation debout!

En plus de Happy Ending, j’en ai eu plusieurs, des coups de cœur: Heroes, Grace Kelly, Over my shoulder, Good Guys, Origin of Love.  La voix de Mika, parfois grave, qui grimpe dans les aigus, charme et s’harmonise avec les arrangements faits pour l’orchestre, les voix des deux chanteurs qui accompagnent à l’avant-scène (la soprano et Max Taylor) et celles des 16 autres choristes qui s’ajoutent pour certaines pièces. Wow.

Autre coup de cœur: « Elle me dit« .  Pour une rare fois, je sens que la foule (et moi) – à l’Oratoire, on aurait dit l’assemblée – se retient de ne pas taper des mains, se lever et danser.  À la limite du décorum. 

À la fin du concert c’est une ovation, longue et joyeuse.  Mika sort de scène avec maestro Leclerc, puis revient.  Il explique que pour le rappel, il y aura deux chansons: il a d’abord choisi de reprendre la première chanson du concert « Toy Boy » en souhaitant que, la nervosité du début étant disparue, il pourra la chanter « à son goût ».  Et il reprend « Elle me dit »! En la présentant, l’œil taquin, il nous donne « la permission » de danser mais conseille qu’on n’applaudisse pas, parce que Simon Leclerc n’apprécie pas trop quand le public tape des mains pendant les chansons!!!  Qu’à cela ne tienne, la Maison symphonique est alors devenue le Centre Bell, tout le monde était debout, chantait et… tapait des mains!  Une explosion!

01009d34cec069b84384c01b87b117083e6d93d9f0

(Crédit pour cette photo: Olivier Levasseur)

Pour nous, le retour à la maison s’est fait en silence dans la voiture, histoire de garder encore toute cette ambiance et cette musique festives dans nos têtes…

Yvan et Marie

Avatar de Inconnu

About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
Cet article a été publié dans Articles Le pépère à vélo. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

1 Response to Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 15 février 2015

  1. Avatar de Johanne Zenga Johanne Zenga dit :

    Wow, quel beau texte ce matin, je connaissais un peu Mika mais là, j’ai envie de le connaitre davantage. Merci Marie et Yvan. Johanne

Laisser un commentaire