Des nouvelles du Pépère à vélo et de sa blonde/maîtresse – 18 mai 2014

Prendre une décision…

C’est parfois facile; pif, paf, pouf, c’est fait, on fonce! Dans d’autres situations, cela implique réflexion, consultations, réajustements, tergiversations et doutes constants. Billet inspiré d’une décision de ce type.

Depuis deux semaines, dans le but d’avoir une Méga-vente de garage aux revenus optimaux, nous consultons tous les bulletins météo télévisés, écrits et électroniques, nos cordes à linge sont remplies de chapelets et nous avons commencé la lecture des feuilles de thé et l’effeuillage des marguerites.  Nos conversations électroniques commencent le mercredi soir, s’intensifient le jeudi pour culminer de 5h à 9h le vendredi matin.  Va-t-il faire beau samedi, un peu, beaucoup, pas du tout, selon qui, est-ce que cette prévision a changé dernièrement? Si on ne tient pas la vente samedi, on la remet à quand, sommes-nous tous disponibles, que devons-nous faire pour informer le public de ce changement?  Vendredi matin de la semaine dernière (9 mai), craignant une pluie forte dans la nuit à venir et au matin de samedi, on décide de reporter la vente d’une semaine… Puis on se met à se demander si on a pris la bonne décision.

J’ai choisi, dans la vie, une profession où la prise de décisions est constante et, bien curieusement, un curieux mélange de planification bien préparée et d’ajustements  immédiats et simultanés.  En effet, dans une classe avec des élèves ou en formation avec des enseignants, on s’ajuste sans cesse à ce qui se passe en temps réel. Bien sûr, en aval, on a pris grand soin de planifier nos interventions minutieusement.  Plusieurs décisions se prennent à ce moment; on précise notre intention et nos objectifs, on prévoit ce qui nous semble les meilleures interventions  et  les structures de travail les plus adéquates, on choisit les lieux et leur organisation, on prépare le matériel dont on aura besoin et on anticipe les réactions.  Et quand c’est « pour vrai », dans l’action, on se réajuste sans cesse: on s’adapte à tout ce qui se passe (ou à ce qui ne se passe pas, justement!), on étire ou on raccourcit le temps, on adapte ce qui était prévu, selon l’état des choses et les réactions des gens. À ce moment, les décisions sont d’un autre type, plus intuitives, immédiates et simultanées. 

C’est, entre autres, ce que j’aimais de mon travail d’enseignante et de conseillère pédagogique: un subtil mélange entre le contrôle et l’improvisation!

Mais avec la température, c’est une toute autre histoire…

Souvenez-vous de samedi dernier (10 mai); j’étais debout à 4h30. Biscotte, notre chatte, me demandait avec insistance pour sortir.  Il pleuvait avec énergie.  J’ai alors écrit aux autres membres de l’équipe que nous avions pris la bonne décision et que je retournais me coucher.  Vers 7h00, je me réveille et je n’entends pas le bruit caractéristique de la pluie.  Je regarde le ciel, le soleil se préparerait-il à une percée?  À partir de ce moment (comme Pascal Yakouvakis l’avait dit à la télévision de Radio-Canada), il s’est mis à faire beau, très venteux mais beau.  Enfin…

À nouveau, pour une deuxième semaine, on se remet à consulter les bulletins météo télévisés, écrits et électroniques, nos cordes à linge sont remplies de chapelets (j’ai l’impression que l’effet des chapelets sur la température est semblable à la pratique de la religion catholique, plutôt à la baisse) et nous avons continué la lecture des feuilles de thé et l’effeuillage des marguerites.  Il y aura de la forte pluie ce vendredi (16 mai) et dans la nuit de vendredi à samedi mais le beau temps devrait revenir à partir de samedi matin (autour de 5h00 selon l’image radar de Pascal Yakouvakis).  On décide d’aller de l’avant.  C’est sûr que je serai debout à 5h00, samedi, pour m’assurer que M. Yakouvakis avait raison.  J’écrirai mon dernier paragraphe samedi soir pour commenter la sagesse ou la folie de notre deuxième décision.

J’aime prendre des décisions et avoir le contrôle sur les paramètres qui les entourent. Avec le temps qu’il fera, c’est difficile, malgré le fait que la météorologie soit considérée comme une science…

5h00 du matin, 17 mai, j’ai l’impression de revivre le même jour mais une semaine plus tard.  Il a plu énormément cette nuit mais ça semble vouloir s’arrêter.  Il FAUT que ça s’arrête, on a décidé d’aller de l’avant, on ne peut plus reculer.  La météo hésite à se mettre de notre bord, la matinée est nuageuse et froide.  Puis, vers 11h00, le soleil se pointe le bout du nez.  De là, tout s’améliore (sauf pour la cuisante défaite des Canadiens).  Nous avons recueilli plus de 1 850$.  Nos décisions  d’aujourd’d’hui auront donc été finalement plutôt favorables.

Je retiens « plutôt favorables »… À tout le moins, question température, on aura eu raison: on a eu froid d’abord, il tombait même une espèce de crachin un peu avant 8:00 heures, il a venté beaucoup, mais finalement, on a fini par attraper des coups de soleil. Pas beaucoup de contrôle là-dessus, à tout le moins…

Et il a fallu ensuite penser à une autre décision importante de la journée: qu’est-ce qu’on va manger pour souper?

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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