Des nouvelles du Pépère à vélo – 9 juillet 2012

W, X, Y et Z comme Week-end avec deux gars de la génération X

en jetant parfois les Yeux vers une zone Zen

Il a fait très beau, nous étions très prêts, les organisateurs avaient même arrangé les inscriptions pour que le nombre total de cyclistes, 1956, soit égal à mon année de naissance (charmante attention pour un Pépère à vélo!).  Ensemble, eux et nous tous, avons amassé 7 millions $ pour la recherche sur le cancer.  De ce montant, 7 815 $ viennent de vos contributions.  Le Baroudeur italien était vraiment impressionné par cette belle réalisation.  Il restait la performance athlétique, le dépassement physique pour lequel nous avons mis tant d’efforts depuis notre première réunion en janvier.  D’ailleurs la Rouleuse Gourmande a filmé mes premiers coups de pédale dans un document cinématographique mémorable (à tout le moins pour moi).

Puis, comme c’est arrivé à quelques reprises depuis que je me suis lancé dans ces cyclo-défis pour la recherche contre le cancer, un petit message est venu tout simplement mettre tous ces efforts dans une lumière douce et juste.  Il y a quelques jours, celle que j’ai appelé en février dernier la Batailleuse de l’Ombre a écrit sur sa page Facebook:

« L’été dernier je rageais quand je ne parvenais pas à faire mon 10km dans le temps escompté…aujourd’hui, je me réjouis d’avoir marché 40 minutes, tranquillement !!! »

Jusqu’à maintenant, seule Marie, parmi mes proches, avait vu ce message.  Bien sûr, pendant tout le week-end, je me suis préoccupé de la vitesse et de la direction du vent, de ma vitesse et de celle de mes compagnons (26,8 km/h pour moi pour la fin de semaine, incluant presque une dizaine de belles grandes montées dans les 40 derniers kilomètres entre Cap-Santé et Saint-Augustin-de-Desmaures; notre cours sur « comment grimper » aura été très utile), de bien boire et de bien manger.  Autant j’ai été fier de notre performance, autant j’ai été ému par celle de la Batailleuse.  Chaque victoire est une victoire, il y en a plusieurs qui sont peu connues et peu célébrées dans les médias, il y en a certaines qui changent des vies.  Celle-ci m’a entrouvert une porte vers une zone zen qui a ajouté une belle couleur à cette randonnée.

Zone zen : Étonnant quand même…  Après avoir entendu vos commentaires de gars hier après-midi, j’avais pensé que ce qui avait largement contribué à votre zone zen durant cette randonnée tenait plutôt des jeunes et jolies cyclistes suivies dans les pelotons de vélos ou encore observées à la dérobée pendant leurs étirements de yoga…  Comme quoi on prête parfois des intentions aux gens…!

Génération X : Selon quelques sources sur le Web, c’est la génération qui suit immédiatement les baby-boomers, entre 1960 et 1979.  Le Chevalier de Pointe-aux-Trembles et le Baroudeur italien ont représenté avec panache cette cohorte.  Si pendant un temps j’avais baptisé le Chevalier « le Genou de Pointe-aux-Trembles »  à cause de ses problèmes d’articulation, il n’en est plus rien aujourd’hui.  Au moment où les côtes ont commencé, il s’est littéralement catapulté vers le haut avec une forme et une énergie impressionnantes (le bout que j’ai pu voir).

Le Baroudeur, lui, s’est démarqué par sa détermination, son calme et son esprit d’invention.  C’est celui des trois qui a connu le plus des petits moments de fatigue, mais il savait profiter pleinement des pauses pour reprendre le rythme de la randonnée. C’est celui aussi qui a inventé une nouvelle utilisation à la soie dentaire.  Quand vous êtes dans un hôtel et que vous voulez laver votre maillot de vélo pour le lendemain, vous devez aussi le faire sécher.  Dans plusieurs hôtels, la tête des cintres (le crochet) reste fixée dans l’armoire à linge pour éviter que les gens ne repartent avec les cintres.  Le Baroudeur a donc pris le cintre sans le crochet et l’a attaché avec de la soie dentaire à la barre du rideau de douche!  Maillot propre et sec pour le lendemain!!!

Il y avait aussi  un acteur silencieux mais très actif et très utile dans cette équipée (et baby-boomer de surcroît).  Le Capitaine Haddock à vélo s’est fait opérer au genou il y a quelques semaines mais sa passion pour la photographie est intacte.  Il s’est donc proposé pour nous suivre en voiture et pour nous photographier, la plupart du temps à notre meilleur (photos à venir incessamment).  On avait vraiment l’air des super-étoiles qui se promenaient avec leur photographe.  Il a semblé apprécier son week-end mais c’est évident qu’il préfère rouler.  Il devra peut-être revoir quelques éléments de son alimentation santé : n’ayant pas droit aux repas des cyclistes, il a dû se  « contenter » de restauration « rapide »…

Chromosomes X

Puisque Marie a fait allusion à cette situation, je tiens à apporter ici quelques précisions (pour ceux et celles dont les cours de biologie sont un peu loin, les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y et les femmes deux chromosomes X).

Quand nous roulions, il est arrivé à plusieurs reprises de rattraper des gens devant nous et de prudemment les dépasser (aussi surprenant que ça puisse paraître, le contraire est aussi arrivé à quelques reprises).  Il est arrivé aussi qu’un groupe devant nous roulait à une vitesse intéressante et que nous nous contentions de nous joindre à eux sans les dépasser et de profiter de l’aspiration créé par eux.  À quelques occasions, le cycliste qui fermait la marche du groupe devant nous était une cycliste.  Mes deux collègues croient fermement que si la silhouette devant moi avait une belle technique de pédalage, je ne la dépassais pas.  Pourtant, cette décision ne tenait qu’à une saine gestion de nos énergies.  Que les gens peuvent être menés par leurs préjugés parfois.

Ziz-zag dans la musique

En presque neuf heures de vélo en deux jours, il y plusieurs moments où, tout en ayant les yeux sur notre environnement immédiat, on plonge dans une rêverie sans but.  Évidemment, avec autant de personnes autour, il est hors de question d’avoir un iPod sur les oreilles.  Voici donc les quatre chansons qui ont tourné très souvent dans ma tête :

Papparazzi

Petite entorse à notre règle alphabétique (mais il y a beaucoup de z dans ce mot).  Quel beau groupe pour notre départ, avec plein d’appareils photos.  Membres de nos familles et amis de la Famiglia de la Petite Italie du spinning, vous nous avez choyés.

Retour vers zéro

Le projet du Cyclo-défi de 2012, avec son volet physique et son volet d’écriture, tire à sa fin.  Ça va être un peu déroutant à partir de la semaine prochaine de ne plus avoir le plaisir et la contrainte des entrainements et de la rédaction, mélange sucré /salé toujours savoureux (tiens, encore la bouffe).

Merci d’avoir été fidèlement à l’autre bout de nos écritures ; quelle excitation de lire vos réactions ou de vous entendre parler de certains segments.  Votre présence a été une source d’inspiration précieuse.

Merci pour ceux et celles qui ont sauté à l’eau avec nous lors de la chronique sur la vie (des textes se sont ajoutés depuis la parution de cette chronique).  Dans tout ce projet, votre apport est un moment fort que je relis souvent.

Merci à ceux qui nous sont très proches (j’ai l’impression d’être à un gala), vos commentaires, vos suggestions et vos actions (genre… manifestations étudiantes) ont alimenté généreusement nos réflexions et nos orientations.

J’ai découvert avec un immense bonheur et de belles bouffées d’énergie deux compagnons (et leur famille) qui ont fait disparaître tout ce qui aurait pu devenir routinier dans ce troisième défi pour moi.  À partir de notre réunion de janvier autour de la table de la cuisine, nous avons accompli tous les objectifs que nous nous étions fixés et réalisé de multiples activités: le financement, les entraînements, l’adhésion à un club de vélo, le cours des Chèvres (pour apprendre à monter des côtes), la randonnée du Défi métropolitain, celle de Montréal à Trois-Rivières et celle du tour du lac Champlain, le souper italien succulent et arrosé et finalement le cyclo-défi.  Je retiendrai surtout la camaraderie et la confiance qui nous a permis de progresser tout en échangeant sur plein de sujets importants et sur d’autres beaucoup  moins.

Et il y a ma complice du volet d’écriture, d’un peu de vélo et de beaucoup d’aqua-jogging.  Tu m’as présenté plein de trouvailles en musique, littérature et lecture de l’actualité.  Cette deuxième année de chroniques nous a permis réflexions, discussions et prises de positions, entre autres autour du conflit étudiant. C’est vrai que ce conflit aura plus que teinté nos chroniques hebdomadaires, parfois bien malgré nous.  D’aucuns y auront vu une certaine lourdeur…  Possible.  J’assume complètement!  Pour le plaisir et le besoin d’expression.  

De plus, nous avions choisi, cette année, un défi d’écriture qui a pris la forme d’un ABÉCÉDAIRE : défi à saveur « pédagogique », exercice de style plutôt exigeant, parfois contraignant, tout de même stimulant. Chaque semaine nous a permis de faire des liens entre des mots choisis pour chacune des lettres de l’alphabet,  l’actualité  et le quotidien.  Je trouve qu’on s’en est sorti pas trop mal…!

Chère Marie, à l’aube de notre dernière année de travail dans nos professions respectives, nous avons établi les bases de projets communs passionnants pour ce que seront nos prochains choix de vie dans une retraite qui s’annonce active et remplie de surprises.  J’ai hâte! Et moi, donc!

Encore cette année, je ne sais pas quelle forme aura mon implication sociale l’an prochain… mais on a bien le temps de s’en parler… Et de s’en reparler, puisque ce sont aussi les mots, écrits, lus ou dits, qui nous réunissent!

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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