Des nouvelles du Pépère à vélo – 17 juin 2012

T comme trêve

Chacun dans sa chambre, on ne parle plus, on ne joue plus, repos et/ou lecture.  Quand le calme sera revenu, on s’assoira ensemble et on trouvera une solution.  Dans la situation actuelle, une telle approche ne fonctionnera pas mais juste d’y penser c’est amusant.  Même l’humour, de part et d’autre, est source de méfiance et de hauts cris.  Je ne voudrais pas être dans les souliers de Louis Morissette et Véronique Cloutier en préparation du Bye Bye 2012… Peu importe ce qu’ils présenteront, ce sera critiques garanties (n’est-ce pas toujours le cas?).  Si on arrêtait tout simplement d’en parler… jusqu’à la prochaine campagne électorale!  Qu’est-ce qui arriverait si les résultats de ces élections confirmaient la situation actuelle?  J’avais oublié, c’est la trêve, on passe temporairement à autre chose.  Mais pas tout de suite!!!  Encore un p’tit peu et après j’arrête, promis!

Toupet : Au sens figuré bien sur… Faut tout de même en avoir pas mal pour faire un bilan de la gestion de la crise étudiante ainsi… Je cite J.C. lui-même, et un extrait d’un article de Tommy Chouinard dans la Presse de la fin de semaine: « On ne l’a pas échappé, le conflit étudiant » a-t-il souligné. Il n’a reconnu aucune faute.  Appelé à préciser les leçons qu’il tire de la crise, il n’en a cité qu’une seule : « On ne s’attendait pas à avoir devant nous des gens avec qui c’est impossible d’en venir à une entente… C’est pas mal l’essentiel de ce qu’on a vécu. »  Autre bel exemple d’arrogance… 

Terroristes : Vraiment très drôle, cette chronique d’humour de Jean-René Dufort!  Vivement des vacances pour notre P.M. et son équipe!

Trouble-fête: Finalement, il semble que la Fête nationale à Québec ne sera pas célébrée avec le groupe « Mise en demeure »…  Je ne sais plus trop qui est trouble-fête dans cette histoire.

Tranquilles : Extrait de l’analyse de Denis Lessard, tirée du texte « Vers des élections en septembre » dans La Presse de fin de semaine : « Plusieurs «lignes» de campagne sont prêtes. Sur la violence, surtout. Hier encore, M. Charest récitait carrément la litanie des excès des dernières semaines : les bombes fumigènes dans le métro, les menaces aux ministres, aux députés, à leurs familles, les saccages de bureaux, les bidons d’essence «avec des mèches», a-t-il précisé. Le scénario est déjà écrit. Il opposera la «stabilité, le développement économique et l’emploi» des libéraux au «référendum et la rue» du PQ.

Mais ce plan de match repose sur un élément qu’il ne contrôle pas. Que se passera-t-il à la mi-août si, conseillés par les centrales syndicales, les étudiants adoptent le profil bas, pour éviter de donner de l’oxygène à une campagne libérale tournant autour de la «loi et l’ordre»? Tenu responsable d’une crise de trois mois, avec son seul bilan en bouclier, Jean Charest passerait les cinq plus longues semaines de sa vie. » :)

La Tabarnak : Un long, très long ruban gris clair se profile devant nous.  Ce dimanche, nous sommes littéralement au pied de la dernière étape du cours « les Chèvres » visant à améliorer notre performance en circuits ayant beaucoup de dénivelés (extrait du dépliant du club de cyclotourisme Explo Tour)Je ne connaissais pas les informations que je vous présente à l’instant et c’était probablement une bonne chose : la Covey Hill, dans la région d’Hemmingford, est une montée d’environ 2 km qui nous amènera à environ 300 mètres au-dessus de notre point de départ (par comparaison, le Chemin Camilien Houde nous mène sur le Mont-Royal sur 1,5 km à une altitude de 218 m).  L’idée de base est de pouvoir se déplacer dans cette montée avec l’aisance d’une chèvre dans la montagne (je suis toutefois un peu curieux de voir l’aisance de la chèvre lors d’une ascension semblable À VÉLO!!!).  Depuis le matin, nous avons roulé dans les montées et descentes environnantes.  Le moral est au beau fixe, comme la température d’ailleurs.  Le défi est de taille mais probablement à notre portée… et puis, on a quand même payé pour être ici.

Avant de s’élancer (!?!), notre guide nous raconte les différentes étapes de la montée.  On a quand même une petite idée de ce qui nous attend, on a descendu cette même côte avant le dîner.  La première étape est longue mais graduelle.  Daniel, le Chevalier de Pointe-aux-Trembles, se place dans un groupe de trois ou quatre personnes tout en avant, le Baroudeur Italien et moi partons avec un bon rythme à quelques mètres derrière.  Le but de l’exercice n’est pas d’arriver en haut le plus vite possible (j’ai l’impression que le Chevalier n’est pas au courant de cet objectif) mais de tout simplement arriver en haut.  Un monsieur roule à mes côtés et nous piquons une courte jasette… pendant qu’on peut encore parler.  Deuxième partie, la pente est plus raide pour quelques mètres, quelques coups de pédales en position debout (en danseuse) permettent l’élan suffisant pour arriver au premier plateau (troisième étape).  Il est important de monter régulièrement et doucement, on vient de franchir environ 40% de la distance à parcourir.

Avec la quatrième portion, on entame la partie sérieuse de la montée, le Chevalier est loin en avant et semble en plein contrôle.  Le Baroudeur me devance de quelques mètres.  On se concentre à pédaler rond (!!!) et à avoir de l’action sur nos pédales à toutes les étapes du cercle de pédalage.  J’essaie de bien respirer par le nez et expirer par la bouche, mes mains sont presqu’au milieu du guidon, je suis reculé sur ma selle, je dégage ma cage thoracique le plus possible.  Un des guides me suggère aussi d’avoir les bras moins raides,  (c’est d’ailleurs ce qu’il fait à côté de moi).  Cinquième étape, on récupère dans un court faux-plat, je mets des braquets un peu plus difficiles pour ne pas perdre d’énergie à pédaler presque dans le vide.  Je contrôle assez bien ma respiration.  La côte grimpe résolument : nous sommes maintenant dans la dernière partie de cette montée.  Le Chevalier arrive en haut, de loin, il n’a pas semblé faiblir de tout le chemin.  Le Baroudeur a un bon rythme mais je réussi à le rattraper.  Nous échangeons quelques syllabes … tout va bien.  Je suis à ma plus petite vitesse, il doit rester environ 200 mètres.  Le son du souffle est bruyant mais régulier.  Ce que j’aime le plus dans les montées, c’est de VOIR la fin.  Contrairement à rouler contre le vent, on sait où l’effort se terminera.  Quelques coups de pédales en danseuses pour vraiment changer le mal de place.  Je lève le bras gauche en triomphe, un peu à la Rocky dans le premier film de cette série.  

Arrivé en haut avec le Baroudeur, je me joins au petit groupe de tête qui célèbre à grandes gorgées d’eau et de Gatorade.  On félicite avec les High Five de circonstance, l’arrivée de chacun des douze membres du groupe.  Ma récupération se passe rapidement, je suis très fier de ma performance.  Récompense suprême dans les circonstances : notre voiture se trouve au bout d’une longue et vireuse descente.  Finalement c’est  aux poignets qu’on sentira une petite douleur à force d’avoir « pompé » les freins.

À ma gauche, le Chevalier de Pointe-aux-Trembles et à ma droite le Baroudeur italien

Temps : On le perd, on le prend, on le reprend… Il passe lentement et s’étire ou  file à toute vitesse et nous échappe…  Il se conjugue et se décline, entre le passé et le futur, toujours présent.

Trois-Rivières : Pour le trajet à vélo ou pour la destination au restaurant étonnant où la pizza est réellement délicieuse… rendez-vous samedi prochain!  En fait, Baie-Jolie est tout près de Trois-Rivières.  On y sera presque!

Trajet matinal : Routine du matin de semaine, Antoine, le Gentil Géant et moi sommes dans l’auto en direction de l’école.  Normalement, j’écoute les nouvelles à la radio, lui a ses écouteurs sur les oreilles.  Ce matin, pas d’écouteurs, Antoine a l’air préoccupé.  Il a un examen de lecture ce matin sur trois textes biographiques.  Je lui demande pourquoi il est inquiet.  Il a lu les textes quelques fois mais les trouve difficiles.  Il me résume alors les extraits de la biographie de Daniel Pennac (Chagrin d’école), Gabrielle Roy (La détresse et l’enchantement) et Michel Tremblay (Un ange cornu avec des ailes de tôle) qu’il a étudiés.  Quinze minutes d’un récit étonnant et captivant, j’ai rapidement éteint la radio pour être totalement attentif à mon chroniqueur littéraire d’un matin.  Deux de ces livres (j’ai déjà lu celui de Gabrielle Roy) feront partie de mes lectures d’été.  Arrivés à l’école, Antoine se sent un peu plus confiant.  Dans mon esprit, cet examen est inutile, son voyage auprès de ces trois grands auteurs a été tout à fait réussi.  Zéro objectivité, évidemment! Ce qui me fascine ici, au-delà du fait qu’on parle de « mon » Antoine… c’est l’importance de l’échange et de l’interaction dans tout apprentissage.  C’est parce qu’il a parlé de ce qu’il a lu, compris et appris que les éléments se sont mis en place et réorganisés en un tout plus cohérent et plus accessible en mémoire, lors de l’examen.  Dommage que cette partie ne soit jamais intégrée dans les évaluations à l’école… Dommage, parce que les élèves à qui personne ne demande pourquoi ils semblent inquiets n’auront pas eu, eux, cette opportunité et cette chance, avant l’examen… 

Truc de magie: La dernière réunion de l’année du Conseil d’établissement de l’école Henri-Bourassa est toujours intégrée dans un souper au restaurant.  On sent la pression de l’année se dissoudre dans les discussions à bâtons rompus et les rires fréquents.  M. Bouchard, le directeur, prend deux bouchons de liège dans le creux de ses pouces et par une manipulation habile les amène au bout de ses doigts.  Mme Beauchemin, prof de sciences, est à la fois fascinée par le truc mais décidée à le faire elle-même.  Essais-erreurs, elle ne semble pas découragée par les échecs.  Puis, avec un mélange de chance et de persévérance, elle y arrive une première fois.  Les fois suivantes, la chance n’est plus un facteur.  Elle maîtrise parfaitement le truc, en y ajoutant ce petit pétillement dans les yeux de ceux qui contrôlent une nouvelle technique.  C’était intéressant de voir ces deux spécialistes de l’apprentissage en pleine expérience d’apprentissage.  Au final, le charme ajouté par Mme Beauchemin a rendu ce simple truc un petit « événement »; désolé, M. Bouchard! (Les deux héros de cette petite histoire sont aussi des lecteurs de ce blogue, j’en profite pour leur souhaiter de très belles et reposantes vacances.)

Tourbillon : Le mois de juin est toujours effervescent dans le milieu scolaire.  À chaque année, c’est la même surprise : on passe subitement des jours qui coulent en mai, où l’on réalise qu’il faut mener à termes tous les projets, à la folie des examens, aux galas, au bal et au journal de finissants, aux corrections, aux bulletins, aux listes d’effets scolaires pour l’année suivante, aux bilans des cinquante-mille comités, au grand ménage des casiers, des classes et des dossiers et enfin, en croyant qu’on n’y arriverait jamais, aux grandes vacances!!!  Fiou! On ne se plaint pas, parce qu’on est fichtrement conscient du net avantage que nous avons sur la majorité des gens qui survivent avec seulement deux semaines de congé en juillet…  Mais quelle intensité, tout de même, ce tourbillon annuel…

James Taylor : C’est mon chanteur préféré depuis l’adolescence. Vous écoutez Another day, une chanson pleine d’espoir et de tendresse. Je craque à chaque écoute à cause des mots, des arrangements, de la douceur de la Nouvelle-Angleterre et des yeux bleus!!! Mercredi 27 juin, parce que mon amoureux me permet cet amour discret, nous serons avec lui à la salle Wilfrid-Pelletier.  Groupie complètement assumée!

Thermomix: Je suis un accro de l’émission Les Chefs.  La première de cette saison commençait lundi avec autant de rythme et de suspense que lors des années passées.  Quel plaisir de rencontrer une nouvelle brigade d’apprentis-chefs et d’assister à leurs prouesses en respectant les produits tout en ajoutant de l’amour dans leurs plats.  Bien sûr que l’utilisation du thermomix est un élément  essentiel de leurs performances.  Peut-être que moi aussi, je serais bon cuistot avec un tel outil… peut-être.

Terre et Terrasse : Cette semaine et la semaine dernière, nous avons fait exécuter des travaux dans la cour arrière.  Sylvain, un ami jardinier et ses employés ont taillé les arbres, creusé certains espaces de la cour, transporté terre, engrais, outils  et matériaux divers, planté des arbustes et des plantes vivaces, enlevé l’escalier et la rambarde, reconstruit marches et rampes et construit une terrasse qui allonge et embellit la galerie.  J’admire les gens qui ont ce talent de naturaliste et cette créativité! Bref, on dirait que notre cour est allée chez le coiffeur!

Toi + moi: Plaisir coupable, chanson thème de Star académie de cette année, avec cette rengaine en tête, on a l’impression de rouler plus vite.  J’aurais peut-être dû me la chanter dans la Covey Hill. 

Texte : Deux semaines encore pour penser et pondre un court texte, que vous êtes invités à partager dans notre chronique dominicale.  L’intention : partager des moments de bonheur qui pourront servir d’inspiration à nos cyclistes lors de leur randonnée entre Montréal et Québec.  À vos claviers!

Traitement : Notre implication, Marie et moi, dans votre cheminement ou celui de vos proches vers parfois une difficile mais combien espérée guérison est bien minime et n’est d’aucune mesure avec les énergies exigées par les traitements.  Nos réflexions et anecdotes visent tout simplement et vraiment simplement à souligner à petits traits des moments où on se sent bien.

Ton anniversaire! Mardi 19 juin… Ce sera ton anniversaire!  Mon cher Yvan, ce s’ra ton tour, de te laisser parler d’amour!…  Encore une fois, pour les neuf prochains mois, tu seras plus vieux que moi…  :)

Tant qu’à faire : Bonne Fête des pères!

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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1 Response to Des nouvelles du Pépère à vélo – 17 juin 2012

  1. Avatar de Johanne Zenga Johanne Zenga dit :

    Bonsoir Yvan, Je viens de me rendre compte que je ne recevais pas tes courriels car j’ai changé d’adresse courriel depuis quelques temps. Alors, je vais inscrire mes coordonnées plus bas en espérant que je recevrai tes nouvelles dorénavant. Ciao! Johanne

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