Des nouvelles du Pépère à vélo – 10 juin 2012

S comme un soupçon de sagesse

(ou savoir reculer pour mieux avancer)

Lors de conversations dans la dernière semaine, une inquiétude latente commence à se faire entendre : qu’arrivera-t-il en août prochain quand les cours sont sensés reprendre?  Les prises de position des différents partis de ce conflit, loin d’envisager les compromis nécessaires à une solution, se durcissent.  Personne ne veut être celui qui cédera.  Et si la clé était justement de bien choisir le ou les éléments de recul plutôt que de se le ou les faire imposer.  Tout grand changement s’est fait graduellement suite à une série de petits gains épars qui ont finalement fait un tout cohérent comme le soupçon d’épice qui transforme un plat ordinaire en une dégustation mémorable.  Qui aura cette sagesse de ne pas tout gagner immédiatement à tout prix? 

Signal : Signe convenu par lequel quelqu’un indique à quelqu’un le moment de faire quelque chose… Fait, événement qui annonce quelque chose, par lequel une action, un processus commence. C’est ce qu’on attend/espère encore dans cette histoire…

Sapin : Jusqu’à jeudi de cette semaine, je pensais que cet arbre planté il y a un quinzaine d’années dans le fond de la cour était un sapin (il semble que c’est une épinette).  Un hiver, nous étions dans la région de Ste-Adèle dans le B&B d’un ami de Marie, Félix devait avoir 5 ou 6 ans et Antoine 2 ou 3.  Il nous avait fait visiter les alentours de sa propriété et nous avait montré ces deux arbres naissants en souhaitant qu’on les plante à la maison.  Pendant longtemps, j’ai pensé que celui de Félix était mort tandis que celui d’Antoine, un beau grand sapin/épinette était devenu un témoin silencieux du temps qui passe. Depuis lundi, un autre ami a commencé des travaux de rénovation et d’embellissement de la cour arrière.  Il en a profité pour couper les branches trop longues de certains de nos arbres.  Ce faisant, il a dégagé un peu d’espace autour de chacun.  Derrière le grand sapin/épinette d’Antoine, nous avons trouvé un tout petit sapin/épinette, tout petit mais bien en forme, qui semble vouloir se faire une place au soleil.  Suite de cette histoire dans un autre quinze ans… 

Si : Deux toutes petites lettres liant l’imparfait et le conditionnel, dans lesquelles il y a souvent du regret, parfois de l’espoir ou des exigences, toujours des circonstances…

Strawberry field : Le mois de juin c’est le mois de mon anniversaire.  D’aussi loin que je me souvienne, ce mois a aussi signifié pour moi le début des vacances d’été (ou maintenant, le début d’un temps de travail à un rythme un peu moins essoufflant) et le temps des fraises du Québec (à une époque pas si lointaine, il n’y avait dans nos épiceries QUE les fraises du Québec de la mi-juin à la mi-juillet, pas d’autres fraises énormes et peu goûteuses du reste de l’année).  Pour faire suite à Revolution et Hey Jude de la semaine dernière, je vous propose cet autre succès des Beatles.

Sans fil : Voulez-vous bien me dire ce qu’on faisait avant?

Somnambulisme : Ce moment arrive presqu’à chaque longue randonnée.  On est parfois en file indienne ou parfois en solitaire, pas de préoccupation d’itinéraire, de bouffe ou de performance.  On se met à rouler sans vraiment tenir compte de son environnement, l’esprit se réfugie dans un coin isolé de son cerveau, on se met littéralement à rêvasser accompagné par le roulement régulier et presqu’endormant de la chaine sur les pignons de roue.  On est en semi-conscience de son entourage.  Au besoin, on peut même faire une manœuvre rapide, réflexe de cycliste acquis au fil des années.  Puis les couleurs reprennent leur vie, les sons, leur vivacité, on recalcule la distance parcourue, celle qui reste et le temps approximatif pour se rendre au bout.  Fin de la sieste-éveillée.

Silence : … 

Sol en si : Cliquez et revenez lire en écoutant! Sol en si ou Solidarité Enfants Sida.  C’est français (Souchon, Cabrel, Jonasz, Le Forestier, Lara, Maurane…), un spectacle et un disque tous les deux ans, pour une bonne cause.

Sable : Je suis une personne foncièrement urbaine qui, avec le temps, avait développé une affection pour la montagne et la marche (ou le ski de fond).  Puis, avec la rencontre des Lalande, il y a eu, à chaque période de Pâques le retour traditionnel vers Moody Beach dans la région d’Ogunquit dont nous vous avons déjà parlé à quelques reprises.

Il y a neuf ans, Marie m’a fait découvrir les Îles-de-la-Madeleine et plusieurs personnes de mon entourage (bonjour Denis!!!) se demandent pourquoi nous y retournons presqu’à chaque année depuis.  Au début, il y avait la découverte.  Les Îles renferment un ensemble de plages très différentes les unes des autres autant par leur couleur que de leur son (!!!) qui est particulier à cause de la  composition des grains de sable de l’archipel (je suis très sérieux), de nombreux petits sites à explorer (Île Brion, île Boudreau) et par la très grande tranquillité des lieux même quand les Madelinots trouvent qu’il y a beaucoup de monde chez eux. 

À la réflexion, c’est pour moi ce qui aujourd’hui m’y attire le plus encore.  Tout y est tranquillement beau, sans rien de spectaculaire,  la beauté à grandeur humaine et la douce rondeur de tous les paysagesL’an dernier nous avons été émerveillés par Paris et les surprises bien cachées de la Belgique.  Nous avons été de vaillants touristes, marchant beaucoup, visitant beaucoup, s’émerveillant beaucoup.  Cette année, nous retournons aux Îles avec son beau rythme lent qui nous donne la permission de ne rien faire et d’aimer ça.

J’écris ceci avec l’anticipation d’un petit frisson de pur bonheur.  Je commencerai à me sentir en vacances sur l’autoroute 20 quand on dépassera Québec mais les vraies vacances débuteront dans le stationnement du traversier pour les Îles à Souris, Île-du-Prince-Édouard, à cause de la rougeur du sable, de l’air salin, du silence relatif (pour un citadin comme moi).  Quelques heures plus tard, je reverrai avec émotion le profil harmonieux de l’Île d’Entrée… j’ai hâte.

Soleil : Élément complémentaire des vacances aux Îles-de-la-Madeleine (ou ailleurs)!  Ça veut aussi dire mettre de la crème solaire.  Pour une raison qui n’a rien à voir avec la raison j’haïs ce rituel auquel j’essaie d’échapper le plus souvent… jusqu’à ce que Marie me le rappelle.

Soeurs: J’en ai deux! J’ai de la chance, ce sont aussi des amies précieuses. Une chance qu’on s’a…

Samedi : Ça a toujours été ma journée favorite de la semaine parce que c’est congé et que le lendemain, c’est aussi est congé.

Sport automobile et statistiques : Avez-vous une idée de la quantité d’essence consommée par une voiture de Formule 1?  Soixante-quinze litres aux 100 km… Scandaleux… 

Sieste : Un des plaisirs du samedi… et du dimanche.

Scolaire : Système, articles, matériel, décrochage, milieu, matière, obligation, autobus, transport, brigadier, âge, réforme, adaptation, calendrier, agenda, année… Celle-ci s’achève bientôt!!! Vivement les vacances…Un lecteur de ce blogue et directeur d’école de son métier a mentionné cette semaine avec beaucoup d’à-propos que la beauté des années scolaires est qu’elles ont un début et une fin; on peut finir en beauté ou on peut se reprendre l’année suivante.  N’est-ce pas un peu un dommage collatéral de la grève étudiante non résolue?

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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