Des nouvelles du Pépère à vélo – 3 juin 2012

R comme Rien

À force de tout vouloir, de part et d’autre, le résultat social obtenu c’est rien…  avec en prime des manifestations à chaque soir, une tension grandissante de la part des jeunes envers l’organisation gouvernementale et l’appareil judiciaire, une saison estivale normalement festive qui sera teintée de manifestations et revendications.  

Tout ça pourquoi déjà? 

La situation financière des universités québécoises serait très difficile.  Le gouvernement juge important d’investir dans ce secteur pour donner à notre jeunesse un système d’éducation de qualité.  Ce faisant, il considère à propos que les étudiants paient « leur juste part ». 

Les étudiants ne sont pas convaincus du besoin de financement des universités, ils prétendent que les ressources financières sont adéquates mais pas utilisées adéquatement.  Ils souhaitent aussi que d’autres formes de financement soient considérées permettant possiblement d’atteindre la gratuité scolaire complète. 

Au moment où les discussions ont été arrêtées par la ministre Courchesne cette semaine, le gouvernement proposait une hausse des frais de scolarité de 100$ pour 2012-2013, assortie d’une réduction du crédit d’impôt pour frais de scolarité pour que le résultat total équivaille à une augmentation de 254$ pour l’année.  De 2013-14 à 2018-19 (6 ans): hausse de 254$ des droits de scolarité par année.  Le gouvernement aurait pu  ainsi dire qu’il a mis en place une augmentation systématique des frais de scolarité. 

Du côté des étudiants, on proposait de diminuer davantage le crédit d’impôt pour frais de scolarité pour éliminer complètement la hausse (même si dans les faits, la diminution de ce crédit d’impôt implique mois d’argent dans les poches des étudiants).  Les étudiants auraient pu ainsi dire qu’il n’y a pas eu d’augmentation des frais de scolarité. 

Au bout du compte, puisqu’aucune des parties n’a pu afficher un gain de sa position, on a donc « rien ». 

Mon humble solution :  élargir la proposition du gouvernement de 2012-2013 à 2013-2014 (donc sur deux ans), ne pas s’engager plus loin, tenir le forum de discussion sur l’avenir des universités mais surtout avoir des élections générales. 

Un sommaire équilibré et éclairant de cette la situation est proposé par Gérald Fillion sur son blogue dans le site de Radio-Canada. 

Revolution /Hey Jude : Le premier achat de disque de ma vie, un « 45 tours »! 1968… Toute une époque! Les Beattles, bonjour l’ambiance! Dans le sous-sol chez nous, le son au coton, la table tournante, mon frère qui tapait sur sa batterie miniature… Wow! Comment peut-on oublier ce qu’on imaginait faire de nos vies à ce moment-là? Je sais que je triche, mais je transcris la définition du mot « Révolution » que donne Michel Lauzière dans son Dictionnaire inutile… mais pratique : Ce qui arrive quand un peuple en a assez de se faire taper sur les droits. » (pour ceux moins familier avec l’informatique si vous cliquez sur Revolution/Hey Jude vous arriverez à …1968)

Roue dans la roue : Depuis que les Défis métropolitains existent, je ne me souviens pas d’en avoir raté un.  Jusqu’à il y a trois ans, c’était pour moi le début de ma saison.  Depuis mon engagement dans le Cyclo-défi, c’est devenu une étape d’entrainement.  Le Défi métropolitain fait partie de la Féria du vélo et permet à ceux qui le désirent de rouler sur de plus longues distances et à de plus grandes vitesses qu’au Tour de l’Île.  Cette année, la fin de semaine dernière, le défi a eu lieu autour de Beloeil.  Nous choisissons de parcourir 114 km (ça sera finalement 120 km mais je ne sais pas pourquoi), distance qui nous rapproche des distances que nous aurons à parcourir lors du Cyclo-défi. 

La température est tout simplement fantastique.  Un peu frais, quelques nuages, petit vent paresseux qui semble plus nous pousser que nous retenir.  Le Chevalier de Pointe-aux-Trembles, le Baroudeur italien et moi commençons notre randonnée avec toutes les intentions de bien suivre les enseignements que nous venons d’avoir lors d’un cours sur les longues randonnées et les montées.  La première directive est de se réchauffer lentement pendant la première demi-heure.  Cela permet au corps de s’acclimater à l’effort et de doser ses énergies pour une longue période.  À titre de Pépère, j’aime bien cette approche.  Nous commençons donc à rouler en ayant en tête de viser une vitesse d’environ 20 km/h pour nous approcher graduellement de notre moyenne régulière de 25 km/h.  Un groupe d’une dizaine de cyclistes sont devant nous; oubliant quelques secondes nos bonnes intentions, nous les rejoignons pour se mettre dans leur sillage (autre apprentissage du cours).  Nous roulons bon train mais sans grand effort, jasant un peu tout en restant attentifs. Mon odomètre est régulièrement au-dessus de 30 km/h et nous sommes toujours dans ce qui aurait dû être notre réchauffement.  Le Pépère se sent jeune. 

Pour copier le rythme du cyclo-défi, j’ai pris l’habitude, lors de longues sorties, de faire des pauses à tous les 30 kilomètres.  Cette fois-ci, s’arrêter voudrait dire perdre notre groupe de rouleurs (locomotives?), de plus ça fait moins d’une heure qu’on roule quand on atteint le cap du 30 km… on continue.  Le Chevalier a pris (!?!) la responsabilité de simuler des difficultés que nous pourrions avoir lors du cyclo-défi et il y travaille très bien.  Son sac arrière n’est pas bien fermé et il perd une barre tendre; en buvant de l’eau de sa bouteille, il en échappe le bouchon; puis la classique crevaison arrière que nous réparons en une quinzaine de minutes (sous le regard impressionné du Baroudeur).  Nous arrivons à la pause du dîner au kilomètre 70 avec une moyenne de 29,9 km/h.  Nos hypothèses pour cette performance inhabituelle sont variées : j’étrenne de nouvelles roues, nous roulons en peloton régulièrement, nouvelle technique de pédalage, vent peu présent, terrain surtout plat et jujubes énergétiques (pourrions-nous réussir un test anti-drogue?). 

Comme tous les re-départs, c’est un peu plus pénible.  On s’accroche pendant quelque temps dans la roue de l’équipe du centre EPIC qui se prépare au Grand Défi Pierre-Lavoie.  Je suis envieux, je réalise que ce sera le plus proche que je serai de cet événement.  Arrivés à la fourche qui sépare le 114 km du 125 km, leur groupe se sépare.  Nous continuons notre route vers le mont St-Hilaire.  Nous roulons un peu plus seuls qu’en début de journée.  Daniel semble encore plein d’énergie, Dominique aussi.  Je me sens un peu fatigué mais nous roulons quand même autour de 25 km/h.  Pour que Daniel ne se sente pas coupable de toutes nos embûches, je perds la carte du parcours que je croyais avoir bien accrochée à ma sacoche. Après environ 105 km, nous avons devant nous une longue montée.  Comme nous l’avait dit notre instructeur, nous prenons des braquets (vitesses) faciles et nous pédalons sans se presser et nous changeons de vitesse dès qu’on sent que l’effort est trop exigeant.  Nous aurions mérité un diplôme en haut (d’autant plus que je viens de croiser un directeur-adjoint de l’école d’Antoine).  En guise de récompense, ce sera une belle descente presque jusqu’à l’arrivée. Résultats finaux : distance 119,6 km avec une vitesse de 27,7 km/h.  La bière était succulente. 

Comme il se doit, à la maison, Marie (la blonde/maitresse) et la famille Lalande ont organisé une petite célébration autour de savoureuses pizzas.  Vers 20h00, des sons de casseroles proviennent de notre rue où normalement rien ne se passe.  Des voisins ont parti un petit concert auquel nous nous joignons, complétant ainsi cette journée en beauté. 

Rythme : Doux vendredi soir… Yvan a rencontré une amie d’enfance qui enseigne et habite encore le même quartier, on a vu « Et maintenant, on va où? » au cinéma Beaubien, on est allés souper à La Boulette où j’ai rencontré une collègue qui habite aussi le quartier, et ensuite, on a marché, guidés par le rythme des casseroles, jusqu’à l’intersection Beaubien/Iberville.  Autant de bonnes raisons d’aimer ce quartier!

Région métropolitaine de recensement (RMR) : Vous vous demandez probablement la signification de ce titre.  Ayant travaillé 16 ans à Statistique Canada, je me dois d’inclure dans mes chroniques quelques notions de statistique.  Sachez donc que la région métropolitaine de recensement est un territoire formé d’une ou de plusieurs municipalités voisines les unes des autres qui sont situées autour d’un grand noyau urbain. Une région métropolitaine de recensement doit avoir une population d’au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants.

Mais encore, pensez-vous, qu’est-ce que cette définition vient faire dans ce blogue?  C’est à cause de St-Augustin-de-Desmaures (ça s’éclaire n’est-ce pas?!).  C’est la première municipalité dans la partie ouest de la RMR de Québec. 

Pour absolument tout vous dire, c’est là que se terminera le Cyclo-défi de cette année.

Rap: C’est un genre musical où les mots sont importants et où le rebelle s’illustre. À voir et à entendre, la chanson « Les mots » de Samian.  Lui, c’est un amérindien pour qui l’école n’a pas été un lieu d’apprentissage facile… La chanson est magnifique, parce qu’elle illustre la force immense des mots.  Parce que les mots me fascinent, parce qu’ils sont tout à la fois poésie, inspiration et arme (une idée de projet de retraite que nous voulons préciser dans les prochains mois tourne d’ailleurs autour du plaisir que nous voudrions communiquer de lire et d’écrire des mots).  Une autre suggestion d’écoute : l’émission réalisée à la radio de Radio-Canada, « L’autre midi à la table d’à côté », qui réunit Samian et Grand Corps Malade.  Si vous avez un peu de temps devant vous…! 

Rizotto au homard et aux asperges: le risotto n’est pas un plat qui venait chatouiller mes papilles gustatives.  Je me suis quand même laissé séduire par la photo de la page frontispice du Coup de Pouce de mai qui parlait de faire un risotto parfait (pour être franc, c’est la photo de Véronique Cloutier en haut à droite qui a d’abord attirer mon œil mais c’est le résultat final qui compte).  Dans notre jargon de couple, Marie et moi, avons qualifié cette recette de recette du dimanche :  un repas qui termine la fin de semaine dans une savoureuse conclusion.  Si vous avez maintenant l’eau à la bouche cliquer ici pour la recette.

Rose et Relais pour la vie : Deux de mes collègues et amies, Claudine et Sophie, marcheront, courront, trottineront avec leur équipe « Explo pour la vie » le 8 juin prochain à Terrebonne.  Le relais a lieu la nuit et vise à rendre hommage  aux survivants du cancer ainsi qu’aux êtres chers qui ont été emportés par la maladie. Elles ont toute mon admiration, mes collègues!  

Retraite : Dans un an probablement, nous entreprendrons cette nouvelle étape de notre vie.  Dans mon cas, ça fait bientôt 34 ans que ma routine de vie tourne autour de mon travail dans plusieurs ministères de la fonction publique fédérale.  Périple fascinant et stimulant où à un moment donné ou un autre vous êtes apparus.  Je vois cette prochaine aventure remplie d’engagements sociaux et de douces folies.  Enthousiasme et petite crainte devant l’inconnu à découvrir. 

Retrouvailles et rires: Aujourd’hui, s’il avait fait beau, nous aurions fait un pique-nique sur l’île-de-la-Visitation avec des amis chers et précieux… Qu’à cela ne tienne! On fera notre pique-nique à l’intérieur…  Il y a maintenant vingt ans, nous suivions notre cours prénatal ensemble.  Nous avons accouché, chacune notre tour, de nos plus vieux et quelques années plus tard, de nos benjamins. Nous avons suivi les cours avec les bébés à la piscine pendant notre congé de maternité.  Nous avons instauré la tradition du repas au restaurant ou chez l’une d’entre-nous après la piscine. Aujourd’hui, les enfants ont grandi, la composition de la famille s’est redéfinie pour certains, d’autres visages se sont ajoutés… Nos visites se sont espacées mais le lien est toujours là.  Aujourd’hui, nos enfants se parlent sur Facebook, terminent virtuellement ou commenceront bientôt leur CEGEP,  marchent et revendiquent un monde meilleur et ont encore le goût de se revoir…  Tout comme nous! Belle amitié particulière!

Yvan et Marie

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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