H comme humeurs changeantes…
Jeudi, 29 mars 7h00 – Ce matin, j’écris de ma chambre d’hôtel, je suis à Ottawa depuis lundi soir pour différentes réunions. On s’attendait à des grandes annonces sur nos orientations de l’an prochain, mais pour l’instant c’est toujours l’attente. En fin d’après-midi, ce sera le dépôt du budget fédéral. On soupçonne que seront annoncées des coupures importantes. Ça fait maintenant presque 34 ans que je suis au service de mes concitoyens dans différents mandats pour la fonction publique fédérale. À partir de ce soir, mon univers professionnel risque de changer de façon majeure. Je pourrais moi-même être touché par ces réductions ou avoir à gérer ces diminutions. D’une façon ou d’une autre, je n’avais pas imaginé la fin de ma carrière de cette façon.
Je comprends très bien que la population canadienne, via un gouvernement majoritairement élu, demande à sa fonction publique de maintenir la qualité des services rendus à un coup beaucoup moindre. Le défi professionnel, conséquence de cette demande, est fascinant et jusqu’à un certain point intellectuellement stimulant. Si ce travail est bien fait, le résultat pourrait être une fonction publique foncièrement plus moderne à un coût mieux ajusté à conditions économiques incertaines. De quoi être fier. Une conséquence serait d’avoir à annoncer à des gens que je connais bien que leur futur immédiat est appelé à changer. Si j’ai à le faire, j’ai la conviction que je peux faire un bon travail autant pour mon employeur que mes employés. Mais, j’espère ne pas avoir à le faire…
Jeudi, 29 mars 18h00 – À la première lecture, les conséquences du budget fédéral sur Service Canada semblent moins importantes que prévues, en particulier pour 2012-2013. Nous verrons dans les prochaines semaines, comment en pratique nous mettrons en place ces exigences du gouvernement. Pour le moment, on dit ouf…
Humeurs: Définition du dictionnaire: “Tendance dominante du tempérament, du caractère d’une personne.” Le paragraphe qui précède donne une bonne idée de l’humeur générale qui habite l’homme et le Pépère… Somme toute plutôt conciliant! Le même sujet provoque chez moi des craintes plus grandes et de la colère, qui définissent assez bien mes “humeurs” à moi!
Hockey: Antoine, notre Gentil Géant, joue cette saison pour les Étoiles de l’est, l’équipe midget BB de la région Anjou / Montréal-est / Pointe-aux-Trembles. Son équipe a eu une saison qui compte beaucoup plus de déceptions que de moments excitants. Puis un jour, il y a deux mois environ, l’équipe des instructeurs a été changée. La personne en charge de l’équipe a maintenant une approche beaucoup plus ferme avec un encadrement stratégique plus développé. Après quelques semaines, des résultats intéressants sont apparus, pas toujours en terme de victoires mais toujours par des matchs bien disputés ainsi que par des efforts soutenus et bien coordonnés. Les Étoiles de l’est ont franchi la première étape des séries éliminatoires de leur ligue. Ils sont en demi-finale cette fin de semaine. J’ai hâte. (Ils ont perdu hier un match très enlevant avec beaucoup d’implication et d’émotion. Ça promet pour cet après-midi.)
Je n’ai jamais moi-même joué au hockey dans des équipes organisées comme Antoine a la chance de le faire. Par contre, j’ai la chance de le côtoyer. Étant donné son âge, ça veut dire l’accompagner à une cinquantaine de matchs et quelques pratiques (j’assiste de moins en moins aux pratiques) un peu partout dans la grande région de Montréal et ses alentours. Ceci implique plusieurs heures de voiture à écouter de la musique rock, à parler de sport, des études ou de la vie en général ou parfois de ne rien dire du tout. Antoine est un bon joueur et son comportement sur la glace est énergique et respectueux. J’ai un grand plaisir à vivre sa passion à ses côtés, de plus en plus en arrière même. Le jour où ça sera fini, j’aurai un petit deuil à faire mais sûrement pas de regrets à entretenir.
Hymne au printemps: C’est une chanson-culte de Félix Leclerc. Une bien belle saison! À partager: cette video, sur YouTube. De jolies images, des mots magnifiques et une bien belle voix que je ne connaissais pas, celle de Sabrina Bisson. C’est un extrait d’un disque-spectacle hommage à Leclerc (08-08-88 à 8:08). Une belle découverte, merci Marie.
Plus récemment, cette association entre le mot printemps et le mot érable! Le jeu de mot nous rappelle le “printemps arabe”, le redoux et fait honneur à une jeunesse qui revendique, s’oppose et rêve de quelque chose de mieux…
Hausse des frais de scolarité: Au début de ce marathon d’écriture, nous étions loin de penser que ce sujet en deviendrait récurrent. Je comprends la détermination du gouvernement à vouloir aller de l’avant avec une décision difficile mais, selon lui, nécessaire. D’un autre côté, la détermination, la créativité et la persévérance des étudiants sont impressionnantes. On est bien loin d’une génération de personnes individualistes, portées sur l’éphémère sans grande imagination ou esprit critique. Ne devrions-nous pas, comme société, s’assoir et discuter? Les revendications des étudiants ne me semblent pas des caprices d’enfants gâtés et méritent d’être débattus. Je sais que les représentants des étudiants ont claqué la porte lors d’un sommet récent pour définir la façon d’augmenter les frais de scolarité (mais ils n’étaient pas les seuls à quitter, à reprocher au gouvernement que les dés étaient pipés et que les choses semblaient être décidées d’avance...) À ma connaissance, ils ont justement décidé de partir parce que les autres options de financement des universités n’allaient pas être débattues.
À un moment où plusieurs personnes prendront bientôt leur retraite et que la relève deviendra si importante pour l’essor de notre société, ne devrions-nous pas écouter ce que les jeunes ont à dire? Quand j’avais 16 ans, un des groupes de l’heure, Harmonium, a justement composé une chanson qui décrit bien mon sentiment d’aujourd’hui.
Hommage: Une collègue et amie à la retraite m’a envoyé cette semaine de ses nouvelles. J’aimerais vous en partager un morceau pour les moments où le gris prendrait un peu trop de place.
“Bref, ce matin, je voulais rendre hommage:
à des gens qui me sont proches et qui sont confrontés à la maladie, ils m’inspirent par leur sens des valeurs et la justesse de leurs priorités;
au personnel des hôpitaux qui m’impressionne par l’excellence de leurs interventions;
au personnel du CLSC qui, par la qualité des soins apportés à une de mes parentes, donne un sens à la dignité humaine;
aux personnes qui se battent contre la maladie, pour leur courage et la contagion de leur dynamisme;
aux médecins qui font de la relation patient/professionnel, une réalité oubliée;
aux personnes qui s’investissent pour la cause et qui contribuent aux petites victoires qui alimentent le progrès et;
à la vie qui chaque jour me permet de constater à quel point je suis privilégiée.”
Hostie… : À lire, dans La Presse de cette fin de semaine, la chronique de Patrick Lagacé “L’homo tabarnacus”. Il y est fait mention du juron entendu dans la série-culte Mad men, dont on a beaucoup parlé cette semaine… N’étant pas une fan de cette télésérie, ce qui m’a davantage intéressée dans la chronique, ce sont les liens avec le rapport que nous entretenons avec les sacres au Québec. Je ne savais pas qu’il y avait un Musée des religions du monde à Nicolet (Bonjour la police!)… Ni qu’on y présente une exposition sur les sacres au Québec “Tabarnak, l’expo qui jure”…
En allant manger de la pizza à Baie-Jolie ou encore voir les oies à Baie-du-Febvre, on pourrait aussi s’arrêter et visiter l’exposition…!
Hors piste
Le Rallye des Gazelles s’est terminé vendredi. Carole et sa sœur Sonia ont eu un parcours impressionnant. Avant la dernière étape, elles étaient 62ème du classement général. La dernière étape sur deux jours a semblé avoir son lot de difficultés pour nos deux conductrices du désert. Elles ont glissé à la 82ème place du général sur 129 équipes et 42ème place des équipes à leur première expérience sur 89 équipages. J’ai suivi leur aventure avec excitation à chaque jour. Je suis un peu curieux de connaitre leur réaction quand un de ses beaux jours, elles se tromperont de chemin dans un de leurs déplacement au Québec.
Hamburger
On a eu quelques difficultés cette semaine à trouver un élément de nourriture pour notre chronique avec la lettre H. Les mots humus, habitudes alimentaires et hors-d’œuvre ne généraient pas pour nous d’idée particulière. Puis hier soir, nous avons soupé au restaurant La Boulette. Je pourrais vous présenter la très bonne critique de La Presse de février dernier mais quand vous aurez une chance allez-y voir. On s’éloigne pas mal de la restauration rapide…
Yvan et Marie