C comme « Ça goûte le ciel »
Ciel: Dans une vie passée, la marraine de ma conjointe de l’époque (bonjour Lyne), avait une expression savoureuse après avoir gouté quelque chose de particulièrement bon : « Ça goûte le ciel », qu’elle disait, les yeux un peu fermés, puis elle les rouvrait et reprenait langoureusement (selon mon souvenir) une autre bouchée. Voici en vrac, quelques morceaux de ciel que nous avons eu la chance et le bonheur de goûter:
- 18 ans, premier voyage en France, je goûte à un potage, moi qui ne connaissais que la soupe aux légumes de ma mère (fort bonne toutefois).
- Les petits fruits, l’été : fraises, framboises, bleuets… Natures, avec du yogourt ou un p’tit peu de crème. Et le plaisir de faire des confitures de fraises avec mes sœurs et ma mère.
- Fraises à peine décongelés trempés dans le chocolat chaud d’une fondue (j’en soupçonne quelques-uns de sourire présentement).
- Foie gras au torchon de notre ami Richard. Une autre bonne raison d’aimer le temps de Fêtes et Pâques!
- Foie de veau à l’orange (La recette est dans le livre Qu’est-ce qu’on mange, couverture verte). J’ai reçu Marie pour la première fois avec cette recette. Fallait-il qu’il soit assez téméraire… Ou inconscient?… Quoiqu’il en soit, c’était une très bonne idée, puisque c’était délicieux et grandement thérapeutique pour mon estomac rendu fragile ce soir là! La veille, j’avais mangé des moules; on dit qu’il s’agit d’une seule moule pas fraîche pour rendre quelqu’un malade… J’avais grandement besoin de quelque chose de fortifiant!
- Crème épaisse et petits fruits frais dans un chalet d’alpage en suisse; la cuiller tenait toute seule dans le bol, c’est tout dire! On était pas mal proches du ciel… Dans le même voyage, il y a eu l’initiation à la bouillabaisse dans le sud de la France mais là, on s’est éloigné sérieusement du ciel. Tu parles qu’on s’éloigne! Ouache… Les têtes de poisson qui flottent dans la soupe, très peu pour moi!
- Homards fraîchement pêchés dans un souper dehors entre les deux chalets que des amis et nous occupions à St-Édouard-de-Kent au Nouveau-Brunswick, près de Bouctouche. Les homards, le vin blanc, la mer à quelques pas et bien en vue, le soleil qui se couche et un feu avec des guimauves pour finir la soirée sous les étoiles… Encore tout près du ciel!
- Champagne produit par la méthode traditionnelle et par la méthode moderne lors d’un séjour à Épernay (je me rappelle vaguement que c’était très bon).
- Fish and chips, partout où il y en a (avec un faible pour celui de chez Armand aux Îles-de-la-Madeleine.
- Morue fraîche, qu’on achète chez le poissonnier de Cap-aux-Meules. Pas toujours certaine qu’elle a été pêchée aux Iles, considérant la pénurie causée par les phoques… Mais c’est tout doux et ça fond en bouche.
- Crème glacée, partout dans le monde et à toutes les saveurs. Notons la crème glacée molle au zoo de St-Édouard (!?!) (c’était ma première fois, je cherche depuis à retrouver ce goût), les gellatto de chez Roberto rue Bélanger et les glaces de chez Berthillon (Île St-Louis) ou dernièrement, Amorino (un peu partout à Paris).
Cancer, chimiothérapie, Gary Carter (Chr…de cal…de cib…de calv…et toutes les variantes de ces blasphèmes): comme plusieurs personnes de ma génération au Québec, j’ai aimé ce joueur qui par son comportement et ses réalisations nous montrait que beaucoup de belles et grandes choses étaient possibles. C’est par lui qu’une des plus ignobles des égalités de la terre a été encore fatalement démontrée. Je ne suis pas en colère contre cette maladie. J’en ai contre le fait qu’elle frappe partout en tout temps, peu importe nos agissements ou notre comportement. C’est un peu épeurant.
Cowboys fringants : Pour le cyclo-défi de cette année, je n’ai pas cherché et je ne chercherai pas une autre chanson que La Tête haute. Elle renferme la force et la faiblesse, la fierté, l’acceptation et la tristesse qui entoure cette maladie. Le personnage de la chanson a 19 ans, l’âge de Félix cette année. Il n’y a pas d’âge idéal pour savoir qu’on va mourir, ni à 19 ans comme dans la chanson ni à 57 ans comme Gary Carter ou jamais. Cette année, je pédalerai pour contribuer à ce qu’un jour le mot cancer ne signifiera plus la fin.
Chance : Comme dans la chanson de Jean-Pierre Ferland « Une chance qu’on s’a ». Je sais que ça fait cliché, mais c’est une belle chanson d’amour. Parce que c’est Ferland, d’abord. Mais aussi parce que c’est bon d’avoir, dans un bout de vie, quelqu’un qu’on aime et qui nous aime. Célébrons ça! http://www.youtube.com/watch?v=P46dESKyrfY
Une chance que j’t’ai
Je t’ai, tu m’as
Une chance qu’on s’a
Quand tu m’appelles » mon p’tit loup «
Avec ta petite voix
Tu panses mes bleus
Tu tues tous mes papillons noirs
Tu fais des boules de lumières
Avec tes p’tits doigts
Tu fous la trouille aux hiboux
Une chance que j’t’ai
Je t’ai, tu m’as
Une chance qu’on s’a
J’suis pas très grand
Pas très fort
Mais que personne vienne
Te faire d’la peine
Sans d’abord me passer sur le corps
Fie-toi sur moi
Mon bon chat
T’auras jamais peur
Tant que j’vivrai
Même si je meurs
Une chance que j’t’ai
Je t’ai, tu m’as
Une chance qu’on s’a
Je ferais tous les planétariums
Chercher dans toutes les galaxies
La crème des femmes
Que je finirai dans ton lit
Le paradis c’est ici
Y a pas d’autres vies
J’te donne la mienne
Parce que je t’aime à l’infini
Une chance que j’t’ai
Je t’ai, tu m’as
Une chance qu’on s’a
J’ferais tous les planétariums
Je t’ai tu m’as
Chercher dans toutes les galaxies
Une chance qu’on s’a
Une chance qu’on s’aime
Courageux et « Cheerleaders » : Nous sommes à Québec cette fin de semaine, pour le Pentathlon des neiges. Yvan, Isabelle, Marie-Christine, Jérôme et Loïc ont participé fièrement samedi à deux reprises, dans deux compétitions, se partageant les épreuves de vélo, de course à pied, de ski de fond, de raquettes et de patin. Avec la neige qui est tombée depuis hier, le nom de cet événement prend tout son sens! Bravo les braves!
Cette année, je faisais le vélo (6km en vélo de montagne, en descentes et en montées) le ski de fonds (les photos seront mises dans cette page bientôt). 148ème sur 183 en vélo et problème technique de fartage en ski de fonds (je n’ai pu faire qu’un tour sur les deux, mais dans le classement ça n’a pas paru. J’ai l’air d’un crack du ski de fonds). Nous avons officiellement fini 121ème sur 183 (on aurait dû être 150ème). Conclusion : avec l’âge le pépère est un peu meilleur sur de longues distances que sur des courtes. En fait, mes performances sont davantage de me rendre au bout que de me rendre au bout rapidement.
Julie et Benoit sont arrivés en fin d’avant-midi pour se joindre à l’équipe des « Cheerleaders », qui encouragent les braves sans relâche!!! Une discipline d’enfer, le cheerleading! Martine nous a manqué aujourd’hui : on se rend compte que c’est elle la plus constante dans les encouragements. Benoit a pris des photos pour immortaliser les efforts de chacun. Une chance, parce que moi, comme photographe, ce n’est pas fort du tout!
Ceinture : Depuis ma rencontre avec une nutritionniste, l’économie de la petite carotte, des jus V8 en petites canettes, des ananas, des cantaloups et des raisins verts et rouges est probablement en nette progression. Ma ceinture qui se plaignait de mes habitudes alimentaires a maintenant un peu plus d’espace pour souffler…et moi aussi.
Yvan et Marie






Ping: Des nouvelles du Pépère à vélo – 4 mars 2012 | Le Pépère à vélo