Le Raton et la Ville
Traditionnellement, lieu de travail, beaucoup de béton, de bitume, de gratte-ciels, de commerces, de trous (nous sommes à Montréal). Il y a aussi ce que j’appelle les arrondissements d’extrémités. Nous avons encore la chance, sur notre Ile, d’avoir plusieurs espaces verts qui sont de dimensions assez importantes. Étant résidant de la section appelée Pointe-aux-Trembles, je dois dire que nous sommes gâtés côté nature. Exception faite des raffineries, qui sont de moins en moins présentes nous avons un golf ‘Link’ qui est digne de ce nom. Nous sommes aussi au confluent du fleuve St. Laurent, de la Rivière-des-Prairies et de la Petite l’Assomption. Ce qui fait de cette région de Montréal un endroit où il fait bon vivre.
Seulement il y a un hic à ce bel environnement ; ce lot de verdure abondante amène avec lui une flore mais surtout une faune des plus diversifiées. Vous pouvez, d’ailleurs, contempler les cerfs de Virginie aux abords de l’autoroute 40, le matin et spécialement le soir, lors de votre retour du travail. Il y a aussi les bernaches, plus communément appelées, outardes, qui quelques fois nous bloquent le chemin sur cette merveilleuse piste cyclable dans ce parc du bout de l’île, qu’on appelle Parc Nature de la Pointe-aux-Prairies.
Dans cette faune on retrouve aussi un petit animal, que plusieurs trouvent très charmant voir même coquin. Je parle ici du raton laveur. On devrait plutôt l’appeler le ‘raton marcheur’, puisque on en retrouve une quantité assez importante sur nos terrains.
Le Raton Laveur (marcheur)
Depuis environ 2 semaines je suis au prise avec, ce que je crois être une famille de ratons laveurs. Il y a la mère avec ses 4 petits, le père et probablement 2 ou 3 beaux-frères ou belles-sœurs.
Est-ce une coïncidence ? Il y a aussi à peu près 2 semaines j’ai effectué quelques petits travaux dans notre cour arrière, ce bout de terrain qui est ceinturée de majestueuses haies de cèdre. Ne voulant pas attendre que le gazon y pousse, j’ai plutôt opté pour de la tourbe que j’ai déroulée.
Quelle ne fut pas ma surprise, un matin en regardant par la porte patio de voir chaque laize de tourbe à demi retournée. Je m’empresse aussitôt de remettre en place tous les morceaux. Après le troisième matin du même manège j’ai décidé que cela suffisait. Le soir venu j’entrepris de surveiller la cour et à ma grande surprise, j’ai vu la petite famille (la mère et les petits seulement), s’en donner à cœur joie dans ce que j’appellerai, les labours de la tourbe.
Au début, les visites étaient nocturnes, mais par la suite plus d’horaire, ils étaient là à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ils sont de plus en plus nombreux et de plus en plus arrogants.
Mes soirées de la dernière semaine se résument à monter la garde et essayer de les faire fuir par le biais d’astuces des plus variées, sans grand succès. Ma blonde commence à être un peu découragée.
A leur dernière escapade ils ont poussés l’audace à son maximum, en ‘reroulant’ toutes les laizes de tourbe…… !
Je m’avoue vaincu et je ferai appel à un exterminateur, pour les attraper et allez les porter de l’autre côté de la rive, dans leur habitat naturel. Enfin, je récupérerai mes soirées.
Pour les ratons la marche sera un peu longue en partant de Repentigny jusqu’à chez moi………….!
Benoit, le Capitaine….




