Des nouvelles du Pépère à vélo – 15 – 5 juin 2011

Le Défi métropolitain – 29 mai 2011

Le Défi métropolitain est une randonnée de vélo organisée dans le cadre de la Féria du vélo il y a peut-être une dizaine d’années.  Le trajet se déroule autour de Montréal et offre aux cyclistes des circuits de 75 à 150km.  Comme ça se passe souvent sur de petites routes, chacun a le choix d’y aller à son rythme; ceux qui aiment rouler en peloton et à grande vitesse ne sont plus frustrés par le Tour de l’Île, qui est devenu une activité plus accessible pour tous (52km cette année) en tenant compte des limites et des beautés de la grande ville.

Je crois avoir fait tous les Défis métropolitains depuis le début de cette activité.  Jusqu’à l’année dernière, c’était le signal de se décrasser de l’hiver et de commencer à se remettre un peu en forme pour l’été.  Je commençais deux ou trois semaines auparavant et je croyais être prêt pour la boucle de 100km.  Je l’ai toujours finie, souvent de peine et de misère.  Depuis l’an dernier le Défi métropolitain est devenu une étape de préparation en vue de la réalisation du Cyclo-défi.  La température de cette année est vraiment pluvieuse. Pourtant, la veille, Ève Christian à Radio-Canada a dit que ce serait nuageux mais qu’il n’y aurait pas de pluie … le matin et que ce serait moins beau l’après-midi.  Comme je dois me préparer à tout pour le Cyclo-défi, je prépare ma sacoche de vélo en conséquence.

Dimanche matin, 6h15, le Capitaine en bécane (une bécane flambant neuve, toute en légèreté et en modernité, il a presque l’air d’un vrai cycliste là-dessus), le Genou de Pointe-aux-Trembles (qui a lui aussi un nouveau vélo de quelques semaines), Julie, une des Châtelaines de Monsabré et moi partons en voiture vers Pointe-Calumet au célèbre Super Aqua Club (où je n’étais jamais allé auparavant).  C’est la première fois que des personnes que j’ai « baptisées » dans ces chroniques et qui ne se connaissent pas se rencontrent.  Ils semblent avoir plus de facilité à s’interpeler par leur nom de « baptême » que leur vrai nom.  Il fait gris, il ne vente pas mais un léger crachin nous accompagne jusqu’au stationnement.  7h30, les sacoches sont attachées, les pipis faits, on part.

À cette heure là de la journée, on aime bien partir un peu lentement.  Le Capitaine réagit d’ailleurs beaucoup comme une voiture diesel: une fois lancé rien ne l’arrête mais son départ est très progressif.  Dans ce cas-ci ça commence par deux longues montées qui nous laissent rapidement le souffle court. Arrivés en haut, le crachin se transforme carrément en averse; on s’habille pluie et on repart.  Le reste de cette première partie est en petits vallons surtout en descendant, ça roule bien mais on peut quand même faire la jasette… Un de nos sujets favoris… nos gars.

On arrive à la halte dîner au bout de 47km autour de 9h30, la bouffe sera servie à partir de 10h, on a le temps de prendre son temps. La pluie nous laisse un répit, on pourra manger au sec… mais debout.  Il y a un groupe de comédiens dont fait partie Sébastien Delorme.  Pour le bonheur des lectrices de ce blogue, voici sa photo :

En vérifiant quelques détails pour cet article, je réalise qu’il est le porte-parole de la Féria à vélo de cette année.

Re-départ autour de 11h (je ne m’en souviens pas vraiment), au 60ème kilomètre je me mets à sentir beaucoup les bosses et les trous… crevaison du pneu arrière.  Il faudra remettre une nouvelle chambre à air à l’abri partiel du toit d’un petit dépanneur.  Le Pépère n’est pas très habitué, mais au bout d’une trentaine de minutes c’est un re-re-départ.  Le Capitaine, qui ne s’est aperçu de rien, est loin en avant et la Châtelaine, après un court arrêt, est partie aussi.  Comme elle roule un peu moins vite, Le Genou (qui est en train de perdre son surnom) et moi devrions la rattraper éventuellement.  Je ne sais pas ce qu’il y avait dans le sandwich de la Châtelaine, mais ça nous a pris 30km pour la rejoindre (et on ne roulait pas en pépère, façon de parler)…  Et elle nous attendait sur le bord du chemin.

Le stationnement est précisément à 100,10 km de l’arrivée.  On est crotté et mouillé comme si on avait fait du vélo de montagne.  Nous avons tenu une excellente vitesse (24,8 km/h dans mon cas) et nous méritons le fameux t-shirt remis à chaque année avec le dessin du parcours dans le dos.  Je suis fatigué mais pas trop.  Comme l’an dernier, je sais maintenant que je peux faire la distance du Cyclo-défi.  Moins naïvement que l’an dernier, je sais aussi que ça demandera de bien gérer l’alimentation et les énergies, que malgré tout l’entrainement et la préparation, ce sera exigeant.

En bons gaulois que nous sommes, cette journée s’est terminée par une bouffe au château de Monsabré.  Presque toute la joyeuse bande que vous connaissez était là.  Le Genou a dû passer son tour parce qu’il travaillait ce soir là.  Lyne P., appelons-la « la CA du Honduras » est même partie de sa contrée de l’Amérique du Sud pour venir célébrer avec nous.   Tiens, il fait beau.

Yvan

Chronique de la cadette des châtelaines!

Je peux maintenant vous rassurer : Pépère et Capitaine sont assez en forme! Aujourd’hui, j’ai fait le Défi métropolitain avec eux et le fameux Genou. 101km sous la pluie (sauf les 20 minutes de lunch qu’on a mangé debout parce que tout était mouillé et quelques autres rares minutes tout au long du parcours!), pas vraiment de vent et quelques côtes pour ralentir la cadence ou l’accélérer.
Ils ont d’ailleurs une bonne cadence (malgré que j’aie dû faire une petite rallonge de parcours pour ne pas finir trop avant eux…). Le moral est bon, les discussions vont bon train en roulant et même une crevaison ne les fait pas sacrer! Je ne suis pas inquiète pour eux : Montréal-Québec se fera sans aucun doute et dans le plaisir, j’en suis certaine.

Sérieusement, je suis très fière de moi : I’m back! Il y a deux ans, j’avais dû abandonner au lunch parce que mon genou (syndrome fémoro-pathellaire….) ne voulait plus continuer contre le vent. L’an passé, le même vent m’avait retournée me coucher le dimanche matin du Défi. Cette année : pas de vent, alors pas d’excuses… Je l’ai donc fait avec une moyenne de 21.3km/h (je crois que celle des 3 autres tourne autour d’un peu plus de 25!). Je peux donc m’avancer un peu et dire que si la température et les vents sont de notre bord, je vais peut-être me rendre à la pizzéria de Trois-Rivières en vélo…

Yvan et Benoit, votre aventure est rassembleuse et incite tout le monde au dépassement! Bravo à vous et Bonne route!!!

Julie la Châtelaine!

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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