Des nouvelles du pépère à vélo – 13 – 19 mai 2011

Ailleurs et un peu ici

Cette semaine, j’étais en réunion à Trois-Rivières lundi puis de mercredi midi à jeudi à Gatineau (Francine H. ne m’en veux pas de ne pas t’avoir fait signe mais mon horaire ne me permettait pas que l’on se rencontre). 

Rien de fantastique à raconter de mon aller-retour à Trois Rivières:  il pleut beaucoup, il vente énormément, il y a de l’eau presque partout et même plusieurs grosses vagues sur le fleuve se déplacent DANS LA DIRECTION DE MONTRÉAL.  Est-ce que ça ne devrait pas être l’inverse?  Avec qui dois-je discuter pour organiser des changements climatiques adéquats pour le mois de juillet? 

J’ai vécu huit ans dans l’Outaouais qui, à plusieurs égards est devenu un endroit d’adoption pour moi.  Je ne retournerais probablement pas y vivre mais c’est avec grand plaisir que j’y reviens.  Les environs de la rivière des Outaouais sont toujours bien soignés, presque manucurés.  Des pistes cyclables serpentent paresseusement entre les bosquets et la rivière et sont constamment utilisées.  Ici, la population est tranquillement active, les gens marchent, roulent, courent, patinent et skient en français et en anglais et souvent en parlant les deux langues en même temps.  Autant j’aime et je ne pourrais me passer de l’excitation constante de Montréal autant j’aime le mouvement coulant de cette région.  De plus, nous sommes à l’époque de l’année où Ottawa se maquille de mille tulipes multicolores, même la grisaille de la température n’y peut rien. 

J’ai séjourné plusieurs fois dans cettte région pour le travail.  Dans le passé, je travaillais pour des ministères ayant pignon sur rue à Ottawa, j’ai donc souvent été dans des hôtels de cette ville.  Les bureaux de mon ministère actuel, Ressources humaines et développement des compétences Canada, sont situés à Gatineau (dans ma période outaouaise, on appelait ce lieu Hull)  Étrangement, j’ai eu de la difficulté à me trouver une chambre dans les grands hôtels de la ville.  Le Best Western de la rue Laurier est « correct », il est près de mes lieux de réunions et a une belle vue sur la rivière mais le décor et les commodités sont modestes.  Par contre, grand intérêt pour moi et explication de la difficulté de trouver facilement une chambre, il y a plein de cyclistes et de vélos de course dans le stationnement et dans le lobby de l’hôtel.  Commençant ce jeudi (19 mai), se tient le Grand Prix cycliste de Gatineau, compétition sanctionnée par l’Union cycliste internationale. Des rouleurs (amateurs?) de plusieurs pays y participent.  La première compétition est un contre-la-montre de 17,35 km se déroulant tout près de l’hôtel.  Après ma journée de réunions, je fais mon inscription à l’hôtel,  prends ma clef et me dirige vers l’ascenseur pour aller à ma chambre.  Les portes de l’ascenseur  s’ouvrent, trois personnes se préparent à sortir dont une avec un vélo. Il pleut et il fait une humidité moite, mais comme toujours, Clara Hughes est souriante.  Elle apporte son vélo au technicien qui verra à ce qu’il soit parfait pour la course du lendemain (pour les intéressés c’est un Specialised S-Works).  Évidemment je ne l’ai pas dérangée de sa conversation avec son technicien, d’autant plus que j’avais déjà un autographe d’elle obtenu lors d’une conférence, l’an dernier à Cornwall.  Ça fait quand même deux « rencontres » en deux ans (et peut-être même le même jour, le 18 mai).  Si je refais le cyclo-défi l’an prochain est-ce que je devrai la recroiser à nouveau (tradition ou superstition)?  Elle pourrait bien être en entraînement pour participer aux Jeux olympiques de Londres…perspective intéressante.  (Je suis une personne sérieuse, j’avais des réunions et je ne suis pas allé assister à la course cycliste…mais Clara Hughes a gagné le contre-la-montre). 

Lors de mes réunions, je côtoie des collègues de partout au Canada.  Un sujet fait l’unanimité : la température est pourrie.  Il pleut trop presque partout mais en Alberta il y a des feux de forêts violents.  Sur le chemin du retour, le soleil se faufile parmi plusieurs nuages.  J’espère qu’il fera beau samedi (vous qui lirez ceci dimanche vous aurez la réponse).  Je prévois aller finalement sur le circuit Gilles-Villeneuve et avaler plusieurs dizaines (peut-être une centaine) de kilomètres… Je suis en manque. 

Samedi 21 mai7h00, j’ai parlé au Genou de Pointe-aux-Trembles hier mais il a un empêchement pour aujourd’hui.  Je n’ai pas parlé au Capitaine.  Il fait gris et il vente de l’est vers l’ouest.  Il faut que je bouge, je suis tanné de l’entraînement au gym. et du spinning.  Je ramasse mes affaires et je pars. 

Vent vers l’ouest veut dire pour moi en direction du circuit Gilles-Villeneuve, je roule donc allégrement.  Je trouve la montée du pont Jacques-Cartier toujours aussi impressionnante… Tiens, les vagues vont dans le bon sens!  Le circuit Gilles-Villeneuve a un peu la forme de l’œil d’un asiatique de l’est vers l’ouest.  Chaque tour de 4 km aura sa portion vent-dans-le-dos et vent-dans-le-visage.  Les descentes et les montées sont rares et  petites.   

À l’aller (est vers ouest) on côtoie le bassin olympique sur la gauche, il y a des kayakistes et des avironneurs qui ne semblent pas en mode promenade du dimanche (demain peut-être?). Au retour, il n’y a rien de particulier à noter point de vue paysage, de toute façon on se débat contre le vent qui frappe comme dans un corridor.  Mes deux premiers tours sont des tours de reconnaissance.  Je commence à réagir comme un pilote de voiture de course en faisant mes changements de vitesse aux mêmes endroits à chaque passage.  La vitesse de l’aller est d’environ 30km/h sans pousser et facilement 35km/h en forçant les choses.  C’est très agréable de rouler ainsi même en se faisant parfois dépasser par des troupeaux compacts de cyclistes aussi sérieux que les kayakistes d’à côté.  Le soleil est maintenant omniprésent, à une halte j’enlève mes manches de cycliste.  Je pense que c’est la première fois cette année que je roule « habillé en été ».  Au bout de seize tours, avant de quitter l’Île Notre-Dame, j’ai roulé jusqu’à ce moment 82 km à une vitesse moyenne de 26,5 km/h.  Je suis un pépère très heureux mais qui commence à être fatigué et ce qui me reste est le retour sur le pont et le parcours vers Anjou …contre le vent. 

Grosse surprise, ça va moins vite qu’à l’aller mais ça va bien quand même, faut croire qu’un hiver de spinning ça sert à quelque chose.  J’arrive à la maison au bout de 101 km en ayant tenu de peine et misère mon objectif de 25 km/h (en fait j’ai roulé à 25,1 km/h).  Il a plein de bons restants de la semaine qui m’attendent sûrement dans le réfrigérateur, dont un potage à la courge qui va sûrement ramener de l’énergie dans mon vieux corps éreinté 

·         Samedi prochain, une d’entre vous, appelons-la, « la petite marathonienne du Haut-Anjou », courra lors du marathon d’Ottawa. J’ai une petite idée des efforts et de l’excitation qui viennent avec cette participation.  Vous avez tous la responsabilité de faire tout ce que vous jugez à propos pour que la température de la semaine prochaine soit au moins correcte.  Bonne chance Françoise pour la semaine prochaine!

·         Le Gentil Géant m’a fait remarquer hier que selon certains, la fin du monde aura lieu à 18h00 ce soir (avant le match de boxe entre Jean Pascal et Bernard Hopkins).  Sa réaction : ça scrappe une fin de semaine de trois jours…  (j’ai l’impression que le Capitaine va l’aimer celle-là)! 

Quand on roule sur de longues distances, il arrive souvent de se mettre à rêvasser.  L’idée d’une de ces rêvasseries  sera le sujet de la semaine prochaine.  Vous pourrez y participer si ça vous chante (la blonde/maîtresse y sera plus active).  J’aimerais parler de livres qui m’ont marqué, en les qualifiant en une ligne ou deux (comme si vous aviez à mettre ces livres dans des catégories en vue de la remise des « oscars ».  Par exemple, le livre que j’ai eu le plus de plaisir à lire aux garçons quand ils étaient petits).  Si ça vous tente de faire de même, envoyez-moi vos propositions, on pourrait influencer mutuellement nos prochaines lectures.

 Yvan

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About Yvan Deslauriers

Je suis le Pépère à vélo. Avec Marie, ma blonde/maîtresse, nous sommes impliqués cette année, en 2019, au soutien de la recherche sur le cancer par l’entremise de la Fondation Myélome Canada et du financement de la Maison des greffés Lina Cyr. Cette implication se concrétise par la participation dans l’événement vélo pour Yvan et par la rédaction de ce blogue pour Marie et Yvan.
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